Les Juifs de France de France sont probablement pour de nombreuses raisons, une des communautés de Galout (exil) les plus attachées à l’Etat d’Israël. La volonté d’identification à l’Etat Juif est, généralement très forte, le soutien souvent inconditionnel ainsi que l’assistance régulière en divers domaines, restent exemplaires au regard d’autres communautés de Diaspora.
S’il y a effectivement frustration, ce ne peut être, m’apparaît-il, que la conséquence d’un sentiment d’éviction, difficilement supportable à certains, de la terre d’Israël et, plus généralement, un malaise issu du principe, érigeant le sionisme pratique, en obligation existentielle, principe largement répandu chez les Juifs de France. Par ailleurs, certains courants du Judaïsme de Diaspora escomptaient entretenir avec Israël des relations politiques, culturelles et économiques vis-à-vis desquelles l’Etat d’Israël manifesta plus que des réserves, notamment sur les relations politiques qui ne peuvent impliquer que les citoyens de l’Etat Juif. Cette autre éviction, participe, évidemment de la frustration déjà ressentie.
L’aspect immédiatement perceptible de cette quasi identification d’une fraction importante des Juifs Français doit s’entendre comme un phénomène éminemment positif, car il pose pour objectif fondamental le principe de l’Unité du peuple Juif, tel que conçu par ces Juifs, de culture française.
Qu’ils vivent en France ou en Israël est, par rapport au problème posé, second, parce que chaque Juif Français sait que, de la frontière égyptienne à la frontière libanaise, la scène dégagée est celle où se joue l’histoire du peuple juif. Et non dans les environs de « bonne nouvelle » ou de la « rue des Rosiers… » Nous touchons peut être là, une des principales frustrations des Juifs de France : Être, d’un point de vue historique, sur le bas-côté de la route !
A cela s’ajoute une difficulté d’épaisseur insoupçonnée : l’identification à Israël, n’empêchant pas, à l’opposé d’autres minorités, la présence de racines françaises attachantes parce qu’en dépit des mots, solidement attachées… Un lien bi polaire de cette qualité est, peut-être, exceptionnel dans l’histoire contemporaine.
Le problème ainsi posé indique donc que cette frustration s’accompagne d’une « jalousie positive ». Jalousie, parce qu’il y a, dépit de ne pas avoir « ce que les Israéliens possèdent, avec une fierté peu fréquente dans d’autres groupes nationaux, mais « positive » parce qu’instigatrice d’exemplarité.
La question soulevée et les problèmes en découlant, sont loin, très loin, d’être simples. D’abord sur le plan sécuritaire. L’appréciation globale de cette « réalité frustrante » n’a pas échappé aux intégristes islamiques, pour lesquels les Juifs de France étant les « alliés » de « l’entité sioniste », il est entré, dans l’ordre des choses, de les considérer comme « opposants. ». D’ailleurs, certains, n’ont-ils pas commencé à mettre en pratique cette opposition mais, de façon tragique ?
N’est-il pas temps de cesser de vivre avec cette frustration, maudite compagne des temps d’opprobre et d’humiliation qui a fini par convaincre certains de la légitimité de sa présence !
La question n’est pas seulement posée aux Juifs exposés à ce ressenti du « manque ». Elle est, bien entendu, posée au gouvernement de la République mais, pas plus l’illustre locataire de l’Elysée, que le Président du CRIF, n’auront jamais le pouvoir de transformer la rue Pavée ou la rue des Ecouffes en Rehov Allenby ou Sdérot Herzl !!!
Et, selon la traditionnelle bénédiction du Nouvel An : Que cette année s’achève avec ses malédictions et que commence la Nouvelle avec ses bénédictions. Puissions-nous tous, Juifs et amis d’Israël être inscrits dans le Livre de la Vie.
Am Israël Haï
D.ieu protège la France !
Oui…mais LA RUE DES ROSIERS…est tellement chargée d’histoires…
c’est ou c’était une sorte de poumon intellectuel des juifs Askénazes… puis les sépharades ont apporté leur saveurs et leurs couleurs du désert…j’aime cette rue, je m’y rend très régulièrement, je connais chaque pavé, chaque immeuble, chaque librairie…
les odeurs…les quelques rares encore qui parle Yiddisch…c’est
magique cette rue…c’est comme si on rentrait à la maison…
nos parents nous y emmenaient pour acheter des nourritures autant spirutuelles que gustatives…les carpes vivantes…le bon pain noir avec des grains de cumin…etc…etc…alors, je perpétue la tradition,
j’y vais le coeur en fete…j’aime cette rue d’une façon viscérale, elle est notre mémoire… et puis…on sait toujours y rencontrer des
personnages hors du commun…vous pourriez me dire, que j’idéalise,
peut-etre…mais mes souvenirs d’enfance sont si vivaces et vivant, que toutes mes cellules en ont gardés des souvenirs impérissables…
et quand j’y retourne, environ une fois par semaine…je m’immerge totalement, je suis LA RUE DES ROSIERS….des rosiers..
et je ne crois pas etre frustrée, seulement de temps à autre.. »nostalgique »…mais il me suffit de fermer les yeux…et de me retrouver enfant, dans cette rue…que j’aime de tout mon coeur!
LE HAIM ARNOLD!!!!!
un oubli…
Un livre…..LES LARMES DE LA RUE DES ROSIERS
de Henri Vincenot…
Que de larmes…et d’espérances…..
le haim !!!