Parmi les habitudes néfastes prises et entretenues par Israël, nous « oublions » que la non reconnaissance de l’Etat Juif par la quasi-totalité des Etats Arabes, situe Israël dans toute relation internationale, au rang de sous Etat, d’Etat voyou et hors la loi, s’accommodant de cet inadmissible « état de faits » ne justifiant pas plus, d’Israël que des autres nations, la lutte en vue de cette reconnaissance.
La non recevabilité de la Nation Juive nous distrayant de cette vérité troublante et surréaliste, à savoir que la question palestinienne est posée par le monde arabe à un Etat qu’on… ne reconnaît pas ! Et le monde se prête à cette mascarade !
L’absence de reconnaissance de la réalité nationale juive, illégitime au regard arabe se place en violation permanente des articles 1 et 2 de la charte des Nations Unies, signée à San Francisco le 26 juin 1945. Cette violation entretient un état de guerre constant, pouvant dégénérer en conflit ouvert.
Par ailleurs, l’intervention onusienne lors du « conflit » avec le Hamas, organisation terroriste reconnue témoigne d’une ambigüité singulière. Le secrétaire général de l’ONU est bien plus prompt à réduire Israël au silence qu’à faire accepter son existence par le monde arabe, perspective qui assurerait ainsi la paix d’un gage assuré et d’une promesse d’avenir. En effet, tout se passe comme ci les funestes prévisions que j’avais osées formuler à propos des réelles intentions de l’ONU en 1948 étaient justes.
En effet, le malentendu sur lequel l’Etat Juif est né est soigneusement conservé, comme s’il restait l’ultime démarche en cas de difficulté majeure : « Votre survie met en danger la paix du monde. » Comment ne pas entrevoir le pari fou : soit les Arabes « finiront » le sionisme, soit l’Etat d’Israël ne résistera pas au rejet arabe et à l’isolement qui s’en suivrait.
Rappelons les dispositions de la Charte de l’ONU dont les buts sont les suivants :
- Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix;
2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde;
Etc……
L’Organisation des Nations Unies et ses Membres, dans la poursuite des buts énoncés à l’Article 1, doivent agir conformément aux principes suivants :
1. L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres.
2. Les Membres de l’Organisation, afin d’assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de Membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont assumées aux termes de la présente Charte.
3. Les Membres de l’Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
4. Les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.
Un grave manquement s’est déroulé lors de la Guerre d’Indépendance en 1948 ; ce conflit ayant pris corps par une coalition de pays arabes, membres de l’ONU, contre une nation, également partie intégrante de l’ONU, que cette dernière a laissée dans l’indifférence et sans le moindre secours ! Ce manquement est révélateur d’un état d’esprit et, peut être d’un projet machiavélique.
Il est manifestement révélateur que l’ONU n’a pas le talent de ses ambitions, qu’elle ne réalise pas l’objet de ses missions telles que définies par sa Charte en « développant entre ses membres des relations amicales » Il est incompréhensible que le Secrétariat Général de l’ONU occulte, dissimule, que la non reconnaissance de l’Etat d’Israël par les Etats Arabes est un encouragement au terrorisme.
On met en avant Hamas et Hezbollah. Mais ne pas évoquer les Etats qui les soutiennent, c’est un signe de mépris pour l’humanité pensante. Car cela annonce le même genre d’erreur qui entraînera la disparition de la SDN : la capacité à prendre en compte les réalités, quand bien même, on ne les approuverait pas. Il est incompréhensible que ce poison soit gardé, conservé alors qu’il risque d’exploser entre les mains de ses détenteurs.
En effet, que deviendraient le Hezbollah, le Hamas et autre groupes terroristes si les pays arabes reconnaissaient enfin que l’Etat Juif est une réalité avec laquelle il faut compter !
Ne pas questionner sur l’absence de reconnaissance d’Israël, n’est ce pas, somme toute, la même raison qui maintient le silence sur les tirs du Hamas: On ne veut pas d’Etat Juif sur la terre arabe!
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