La supercherie et le mensonge, surtout quand le vent est en poupe, ressemblent à des fauves en chasse : le flair s’affine devant la proie encore lointaine mais qu’on devine accessible. Après avoir reçu de l’ONU, l’identité convoitée d’Etat, les Palestiniens ne tarderont pas à demander, exiger que Jérusalem soit, au plus vite, reconnue capitale du nouvel Etat Palestinien.
Peut-être même, que sera monté le simulacre de vote à l’ONU. Les USA apposeront leur véto mais, ayant abandonné les procédures d’équité pour la réalité pragmatique du « coup de force », tout se passera comme si le blocage au Conseil de Sécurité, n’empêchera pas, par exemple, les Palestiniens de soumettre le dossier à la Cour Internationale, pour avis, sinon pour décision ou faire pression sur la Ligue Arabe afin que celle-ci chargeât le pape d’en exprimer la demande et d’en justifier la légitimité. Celui-ci empêtré dans les problèmes sécuritaires frappant les communautés chrétiennes vivant dans les pays arabes, y verra, peut être l’occasion d’un répit.
En dépit du soutien américain, n’oublions pas l’inaptitude de celui-ci à empêcher la reconnaissance onusienne de l’Etat Palestinien. Plus d’une ruse peut se substituer au droit et rendre la volonté palestinienne inéluctable. Quelle sera alors la position du gouvernement israélien ?
Le poison fatal, le danger ultime, c’est l’initialisation d’un procédé d’une extrême dangerosité qui a fait que, pour une décision aussi essentielle à la stabilité du Moyen Orient qu’à la paix du monde, l’ONU a pris une décision sans même consulter Israël, créant ainsi un précédent qui pourrait être utilisé pour la reconnaissance de Jérusalem, comme capitale de l’Etat Palestinien.
Au-delà du fait, le mode opératoire choisi atteste la limitation du droit d’Israël à commenter une décision le concernant au premier chef. Implicitement le vote historique de l’ONU ayant écarté Israël, s’est comporté comme si l’Etat d’Israël n’avait pas, lui, de reconnaissance juridique. La parade est trouvée. On décide, le monde et Israël s’inclineront !
De plus, il y a dans le comportement palestinien le désir de savoir si l’Occident pose on non des limites aux revendications palestiniennes. L’absence de tout rappel à l’ordre, signifie, confirme et invite à de nouvelles demandes, quand bien même, elles relèveraient de l’insolite, de l’extravagance et de la provocation.
Les Palestiniens savent la place que tient Jérusalem dans l’histoire et la conscience d’Israël. Ils savent aussi que le Saint Siège est favorable à l’internationalisation des Lieux Saints. Quant à l’Europe, sa promiscuité avec toutes les formes de compromission la prépare à l’abandon de l’intérêt, quand bien même vital, d’Israël, si elle devait y trouver une amorce de longévité que son absence d’ambition a réduit à une coalition de la médiocrité !
Le monde est donc mis sous tension et placé dans l’obligation d’un choix !
Je disais hier que si Israël démontre effectivement sa force, que les Nations sentent et sachent, « l’Etat de Palestine » en premier, que « jeter le bouchon » trop loin entraînerait des conséquences lourdes, nous assisterions à une modération prévisible de l’adversaire.
Ce qui reste préoccupant, cependant, c’est l’inévitabilité du problème posé par Jérusalem. Car un Etat sans capitale n’est pas un Etat. Ce qui est inquiétant donc, c’est le black out gouvernemental à ce sujet. Espérons qu’il s’agit là de l’application du mot fameux « Un vieux soldat n’abat pas toutes ses cartes en même temps. » Sinon…
On aimerait donc entendre le Premier Ministre confirmer que le gouvernement d’Israël est conscient de la proximité de ce nouveau danger !
JP Grumberg / Le vote de l’Europe à l’ONU : en faveur des arabes de Palestine ou contre les juifs ?
http://actualitechretienne.wordpress.com/2012/12/03/jp-grumberg-le-vote-de-leurope-a-lonu-en-faveur-des-arabes-de-palestine-ou-contre-les-juifs/
shalom