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La non reconnaissance de l’Etat de Palestine par le gouvernement israélien et le silence de la Maison Blanche à ce sujet, semblent indiquer que la précipitation, avec laquelle l’ONU a donné naissance à l’Etat de Palestine se heurte à des difficultés politiques et juridiques qui font de ce nouvel Etat bien plus une force d’opposition à Israël que l’aboutissement d’un dessein politique. Le refus d’Israël de reconnaître cet Etat imposé par l’ONU,  indique une orientation politique nouvelle de l’exécutif israélien, animé d’un esprit rebelle à l’égard de l’ONU  qui n’a pu s’envisager sans le concours et l’aide des USA.

Le vote du 29 Novembre  2012, en accordant à la Palestine le statut d’Etat, sui generis, et ne reliant pas cette naissance à la poursuite d’une continuité antérieure,   que des circonstances historiques particulières auraient pu interrompre, confirme que cet Etat ne saurait se prévaloir de son histoire  pour justifier des actions présentes qui en seraient la continuité.


Parmi les nombreuses conséquences,  la volonté palestinienne, par exemple, de revenir aux frontières de 1967 ne serait reçue,  que si le demandeur pouvait justifier d’une réalité politique  dans laquelle il était impliqué à cette date.   Ce privilège  revenait  à la seule appréciation   de  la Jordanie, mais le roi Hussein s’étant dessaisi de tout droit sur ces territoires en 1975, ceux-ci doivent être considérés, du point de vue du droit international, comme, « territoires ou biens sans maître. »

En cessant d’être l’Autorité Palestinienne pour devenir Etat, les Palestiniens ne peuvent plus appréhender la réalité en négociant le tracé des frontières. Par la reconnaissance de l’Etat, celles-ci sont censées être déjà impliquées et définies. Le territoire pouvant servir d’assise à  l’Etat de Palestine aurait pu être la Cisjordanie, mais celle-ci, de par la volonté de son ancien maître, s’étant trouvée « libérée » se confond, désormais,  pour l’essentiel,  avec  la terre d’Israël, en retrouvant sa vocation de « terre juive »


Reconnaître un « Etat sans frontière » c’est laisser une porte ouverte à toutes sortes de demandes, requêtes ou revendications  fantaisistes et dangereuses. C’est accepter pour définition de l’Etat de Palestine, un contenu non issu d’un consensus et, admettre, par conséquent,  voire souhaiter que la guerre  réglât les oppositions insurmontables aux intéressés. Cette incohérence juridique pourrait justifier des revendications territoriales ne reposant  toujours pas sur une légitimité, politique ou historique.

Affirmer que l’Etat de Palestine est né en 2012, et que, partie de son territoire est « occupée » par Israël, alors que l’Etat de Palestine est né sans frontières,   rend infondées et irrecevables toutes les initiatives  visant à la restitution de territoires qui ne peuvent appartenir à l’Etat de Palestine, ainsi que nous l’avons vu plus haut.

Si la naissance de l’Etat de Palestine est un « coup dur et bas » asséné à Israël, cette initiative n’est pas, toutefois, à la réflexion, aussi lourde de conséquences qu’on pouvait le supposer. Elle serait même, du point de vue du droit, la négation  de la qualité péjorative  « d’occupant » que supporte Israël. L’Etat Juif  maintient son droit sur des  terres  qui, d’une part étaient « sans maître » lorsqu’Israël les a (re) conquises,   mais qui, d’autre part, lui appartenaient avant qu’il en fût  dépossédé !


La naissance de cet Etat, sans négociation, ne pouvant prétendre à une réalité légitime, puisque je le redis, jusqu’à la renonciation du souverain hachémite, ces territoires étaient partie intégrante du royaume jordanien. De plus, la réalité politique témoigne d’un fait inouï : Un Etat, sans terre et sans frontière peut avoir une réalité qui conduit les nations à le reconnaître. Si un tel Etat est validé, et il l’est, l’Etat Judéen, détruit par les Romains doit l’être aussi, car les Juifs n’ont jamais rompu le lien avec la Terre !

En l’état, la position d’Israël a été rappelée par son Premier Ministre : Israël n’étant pas reconnu par les Palestiniens, il ne reconnaîtra pas l’Etat de Palestine.

Si la volonté du monde est de « gêner » Israël et, cette perspective désolante paraît s’imposer,   l’Etat de Palestine sera édifié et les juristes de l’ONU concocteront les conditions d’admission en  dépit des difficultés et problèmes.

Autant Israël en1948 était viable, à maints égards, autant cet Etat de Palestine devient un Etat mort-né, sans l’aide, l’assistance et la reconnaissance de son voisin Juif. L’ONU n’a pas voté pour créer l’Etat de Palestine, elle a délibéré pour contester l’Etat d’Israël.


Reste le silence d’Obama qui ne semble guère apprécier la naissance d’un Etat qui ne paraît pas correspondre au projet américain d’aménagement du monde.

Le règlement du problème iranien semble, malgré tout, être la clef de voute  cette « bien ténébreuse affaire. »

4 Réponses à “Politiquement et juridiquement, l’Etat de Palestine est un Etat « mort-né »”

  1. elyane dit :

    Pour etre mort né…faut déjà etre né….

    je ne vois aucune naissance, sinon des gesticulations…
    un mort-né….est…mort!

  2. elyane dit :

    « Ne peut-on naitre mort? »
    ALORS….cet état n’a jamais eut vocation à vivre….
    mort avant de vivre, mort et bien mort… pas la peine de tenter de le ressuciter….ça m’énerve!

    LE HAIM ARNOLD!!!!!

  3. Parole dit :

    l’ONU est appelé à disparaitre ……Rien ne peut tenir durablement sur des fondements mensongers.

    Palestina: un ouvrage historique de 1695. Surprise, il n’existait pas de « peuple palestinien ». Gaza était 50% juif et 50% chrétien
    http://www.europe-israel.org/2012/12/palestina-un-ouvrage-historique/

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