Seul, le sionisme permet aux Juifs de retrouver fierté et dignité !
« Dans la première version du Judenstaat qu’il fait paraître dans le Jewish Chronicle le 17 Janvier 1896, Herzl commence par affirmer : « L’auto dérision abjecte et délibérée développée au cours de centaines d’années d’oppression caractérise la mentalité d’esclaves. Un homme libre ne se méprise pas et ne tolère pas d’être méprisé. »
Quelques lignes plus loin, ayant affirmé que le lieu de cette dignité retrouvée est ancré dans la terre ancestrale, Herzl s’exclame : « Cela est extraordinaire que, nous Juifs ayons fait ce rêve royal pendant toute la longue nuit de notre Histoire. »
« Ce désir de dignité va jusqu’à un souci vestimentaire qui pourrait sembler au premier abord un tant soit peu excessif : Herzl avait exigé de tous les participants au Congrès de Bâle de venir en tenue de cérémonie. Quelques minutes avant la séance d’ouverture, il voit arriver Max Nordau en redingote et le supplie de retourner à l’hôtel et de revenir en tenue règlementaire. Pourtant son souci de dignité n’a pas toujours été compris par les membres de l’organisation sioniste.
Certains ont été jusqu’ à le juger inapproprié et même inconvenant. Dans la préface au Judenstaat , Haïm Wezmann , futur premier Président de l’Etat d’Israël, estime que « Dans ses entrevues avec les Chefs d’Etat , son attitude était d’une fierté qui confinait à la morgue et qui semblait souvent incongrue en raison de l’insignifiance politique du Mouvement qu’il représentait . »
« En réalité, ce que Wezmann n’a pas saisi, c’est que, face aux dirigeants du monde , ce n’est pas Herzl, comme personne privée qui parle et agit, mais le porte-parole du Peuple Juif qui, après deux mille ans, commence à sortir de la clandestinité et à parler ès qualité.
Dans le vocabulaire de la condition juive, cette notion de dignité s’exprime par Zekifout Koma, littéralement, stature dressée, tête haute. Cependant, le talmud enseigne : « Un homme ne doit pas marcher, même quatre coudées la tête haute, car c’est comme s’il faisait obstacle à la Présence divine.
Mais à la fin du Lévitique, le verset concluant la série des bénédictions se termine : « Je vous ai tirés du pays d’Egypte, pour que vous n’y fussiez plus esclaves. Je briserai les barres de votre joug et vous ferai marcher « komemiyout » que Rachi traduit « Avec une taille dressée, c’est-à-dire avec la tête haute. » Extrait de « Théodor Herzl, une nouvelle lecture de Georges Weisz Ed l’Harmattan. Fin de citation.
En insistant sur la nécessité de « marcher la tête haute » Herzl ne contredit pas l’interdiction talmudique s’y rapportant. Celle-ci concernant l’individu isolé. Mais dès lors qu’il se manifeste ès qualité de représentant de la condition juive, il retrouve la dignité qui y est associée.
Dans ces conditions, ce n’est que par sa relation avec l’histoire, le sionisme, en l’occurrence, que le Juif retrouve fierté et dignité qui, hors le contexte collectif et historique n’est que vanité !
» L’auto dérision abjecte et délibérée développée au cours de centaines d’années d’oppression caractérise la mentalité d’esclaves. Un homme libre ne se méprise pas et ne tolère pas d’être méprisé »
Cette phrase magnifique s’applique tout a fait aux alterjuifs actuels
Shabbat shalom