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A L’ATTENTION DE FIODOR ET DE SON AMI PROFESSEUR DE THEOLOGIE

Je  rappelle que l’objet de la controverse était de mettre en évidence la contradiction  entre vos appréciations  et la Doctrine de l’Eglise Romaine, laquelle, selon l’Encyclique  « Mystici Corporis Christi » composée par Pie XII en 1943,  relative au dogme du « corps mystique » a entériné l’abolition du Judaïsme.

Cette Encyclique, dont l’autorité se fonde sur l’infaillibilité pontificale, engage la Doctrine de l’Eglise Catholique pour le présent et l’avenir. Elle  considère que la Loi de Moïse a été abolie.


En liminaire, je vous redis que mon objet est d’engager une réflexion sur une affirmation doctrinale à laquelle vous vous opposez,  offrant pour argumentation, la ressource qu’offre la digression, quand bien même alimentée par les jugements tout aussi illustres que leurs auteurs mais étrangers aux bases d’estimation qu’a fixées l’Eglise catholique pour définir la Doctrine et le Magistère.

Avant d’entrer dans la réplique et ses articulations, je dois,  manifestement, faire part de ma surprise,  que,   me demandant de ne pas « décourager » les Chrétiens qui me lisent » alors que mes propos non insultant mais ne concédant rien au mensonge,  vous manquiez,   de délicatesse,  au point de na pas comprendre, qu’ayant été, durant près de vingt siècles, humiliés, torturés, convertis de force par l’Eglise Romaine, nous restions réservés et surpris, d’une volte face si brutale et déplorions que son caractère si tardif,  nous impose une exigence élémentaire de vérification, d’information,  de justice, qui ne peuvent s’acclimater d’un « découragement éventuel,  quand l’interlocuteur essaie de comprendre comment une tradition se fondant sur l’Amour peut demander d’être « ménagée », quand, pour ce qui la concerne, elle est passée du Juif honni, maudit, au « frère aîné » objet d’affection, sinon davantage…Il y a de quoi surprendre, non ?

Vous affirmez que « ce que je dis est du pipeau et, comme pour vous rassurer « On a quand même plus grand que Pie XII ! » Concédant ainsi à votre interlocuteur une prétention fondée à s’être exprimé dans une catégorie sinon proche de la vérité, du moins ne relevant pas intégralement de l’erreur.

Si ce que j’affirme est  néanmoins « pipeau » dans votre  évaluation peu  élégante,  l’appréciation de « On a quand même plus grand que Pie XII » confère à mon raisonnement une reconnaissance, même restreinte dans votre estimation de la vérité. Car,   dès lors que vous opposez  à ma démonstration  un complément ayant valeur d’échelle  évaluative,   vous accordez à celle-ci,  une reconnaissance qui, pour n’être pas exemplaire n’en reste pas moins effective,  puisque  positionnée dans la hiérarchie des « aveux de vérité. »

Pour le fond, ainsi que je vais tenter de  l’établir, l’indigence de votre argumentation  s’explique par des considérations ne présentant que peu de liens  avec l’essentiel de notre différend.

Vous ne semblez pas admettre que Pie XII s’exprime dans   l’Encyclique « Mystici corporis  christi »  sous une  forme, dont le caractère EX CATHEDRA s’impose à plus d’un titre.  Ex cathedra, « depuis la chaire) fait référence au statut du pape, seul fondé à dispenser,  définir et authentifier l’enseignement de la Doctrine Catholique. Or, NOTRE CONTROVERSE PORTE PRECISEMENT SUR LA DOCTRINE  ESSENTIELLEMENT !

Vous ne semblez pas admettre également ce principe essentiel du Magistère définissant qu’ une règle, un principe, un enseignement  affirmés  par le souverain pontife, sous les conditions suivantes, leur contenu relève du bénéfice de l’infaillibilité : le pape doit s’exprimer ex cathedra ,  pour ce qui touche à la forme, et pour le fond, il doit estimer, enseigner  et juger, ès qualité de Docteur de l’Eglise, et de Pasteur de celle-ci.

L’Encyclique « Mystici Corporis christi » remplit pleinement ces conditions, alors que tous les exemples que vous citez ne sauraient engager la doctrine de l’Eglise, puisque non exprimés dans les formes requises à cet effet ?


Jean Paul II ou Benoît XVI ont – ils   fait valoir leur point de vue sur les Juifs, dans les formes définies par le Magistère pour engager l’Eglise, telles que Pie XII les a réalisées afin de conclure à « l’abolition de la thora ?  La réponse est non ! Sans le moindre doute ! Extrait de l’Encyclique :


« Après avoir, Vénérables Frères, dans l’explication de ce mystère qui embrasse notre union mystérieuse avec le Christ, éclairé les esprits de la lumière de la vérité, comme Docteur de l’Eglise universelle, Nous croyons conforme à notre charge pastorale… » Ou :


«  Nous avons considéré comme un devoir de Notre charge pastorale d’exposer à tout le peuple chrétien, dans cette Lettre encyclique, la doctrine du Corps mystique de Jésus-Christ . »


Non, rien des obligations fixées par le Magistère n’a été pris en considération par les témoignages que vous citez. Leurs auteurs étant des papes qui n’ignoraient  pas les conditions imposées pour accorder à leur point de vue l’infaillibilité, tout porte à croire qu’ils entendaient limiter leur intervention à « l’avis personnel ».  Cet enseignement dogmatique sur l’abolition de la Thora, révélé donc sous cette forme singulière et très particulière  autorise à penser que le souverain pontife entendait que s’appliquât à son égard le bénéfice de l’infaillibilité


Or, votre appréciation visant à accorder à la Thora un statut non limité dans le temps vous honore toutefois,  à la seule condition que vous ne confondiez pas « avis personnel » et Doctrine  de l’Eglise, laquelle doctrine est pleinement engagée dans l’Encyclique « condamnant les Juifs et la thora »


Par ailleurs,  la notion même de « corps mystique » faisant  référence à l’incorporation des divers membres qui la constituent, il n’est  pas étonnant que le pape ait été conduit à définir et confirmer la « règle » relative à la « déchéance » du peuple juif remplacé par la Nouvelle Alliance.

Cette «  déchéance » affirmée  donc,  sous couvert de « l’infaillibilité pontificale » authentifie, de manière explicite,  la non incorporation du peuple juif au « corps mystique » et  semble désapprouver toutes les affirmations et conclusions contraires  s’y opposant.  Elle  interpelle quant à leur « validité » les considérations antagonistes formulées  à ce sujet par Vatican II. Puisque celles-ci  s’opposant à « l’abolition de la Thora » soutenue, toutefois, sans équivoque,  dans  « Mystici corporis christi. » proclamée par le pape ès qualité de Docteur, sous les conditions requises,  pour être à l’abri de critique ou contestation.

Quand vous opposez « l’abolition de la Thora, »  telle qu’exprimée dans les conditions requises pour bénéficier de l’infaillibilité à l’appréciation personnelle de Jean Paul II : « L’alliance avec Israël n’a jamais été abolie » ou l’image émouvante« Jésus n’a pas cessé d’aller à la synagogue » vous risquez non seulement de « décourager » les Juifs dans leur souhait de rapprochement,  mais, permettez moi d’oser, vous portez  aussi atteinte au Magistère de l’Eglise Catholique. Car, soutenir que « Pie XII s’est improprement exprimé en parlant de Loi abolie », c’est nier le dogme de l’Infaillibilité pontificale, oubliant que Pie XII a parlé ès qualité de Docteur et Pasteur.

Enfin quant à votre allusion relative « au partage des dons », une telle perspective sous entendrait que la Loi de Moïse est incomplète pour parvenir à son objectif de rédemption Universelle, ce qui n’est pas le cas. Toutefois, si vous persistiez dans votre jugement sur Pie XII, estimant erronée, voire infondée « l’abolition de la Loi de Moïse » et que, par ailleurs, vous êtes prêts à confirmer votre désir d’accepter,  ainsi que Joseph Ratzinger le suggérait,  «  Israël dans sa « mission historique » c’est qu’ayant pris acte de l’indissociable rupture entre l’authentique Alliance conclue au Mont Sinaï et « tout » ce qui prétend l’avoir remplacé,  vous n’avez pas manqué d’en avoir  prévu l’irrémédiable changement que cette perspective entraînait pour vous dans cette approche nouvelle de la vérité.

7 Réponses à “« l’Encyclique « Mystici Corporis Christi » (1943) a « aboli le Judaïsme ! »”

  1. Pat Quartier dit :

    Ne disposant pas des connaissances aussi précises que les divers intervenants pour me permettre de donner un avis d’intérêt sur un sujet aussi pointu que celui évoqué je me permets de porter à votre connaissance cet article rédigé par un rabbin Ryvon Krygier que l’on peut qualifier de trés modéré eu égard son appartenance à la communauté Massorti.
    Avant de l’insérer je note une réflexion digne d’un nouveau débat dans un commentaire : »Vous affirmez que les meilleurs des Juifs se convertissent au catholicisme, mais c’est un raccourci un peu facile et surtout totalement faux.
    Vous avez une vision bien simpliste des choses…
    Mais j’ai une question autrement provocatrice : croyez-vous que Jésus (assurément un élément intéressant du Judaïsme) se convertirait au catholicisme ??? On peut fortement en douter.
    Je vous laisse à cette réflexion. »
    Corroborant cette question il faut aussi de notre cote ,juifs, rappeler aux disciples de l’Eglise catholique que parmi les plus illustres de nos maitres contemporains certains et pas des moindres ferrés en théologie hebraique et chrétienne n’hésitaient pas à dire publiquement en conférence « que le christiannisme qui n’était qu’une secte parmi tant d’autres à cette époque s’est fourvoyé theologiquement, et aurait besoin s’il veut subsister, d’être réécrit sous une dictée juive dans le cadre d’un retour sincère aux origines.
    Nul besoin de préciser à mon sens que malgré l’amitié personnelle chaleureuse et de qualité avec bon nombre de chrétiens ,on en est encore loin envers cette Eglise dont nous ne gardons aucun bon souvenir et en reprécisant dieu merci qu’en aucun cas nous ne voulons tant pour le passé le présent et l’avenir reconnaitre jesus comme un dieu quelle que soit la forme-pour nous abscons- inventée par l’Eglise pour acccréditer pardonnez le jeu de mot, cette vision des choses.
    Voici le texte en question :http://www.massorti.com/Un-nouveau-Non-possumus-du-pape
    « En 1904, Théodore Herzl qui tentait de faire valoir son idée d’un Foyer national juif, fut reçu au Vatican en audience officielle, tenue en latin, par le pape Pie X.

    C’est alors, raconte Herzl dans son Journal, que le pape lui asséna le fameux non possumus (« nous ne pouvons ») : « Les Juifs n’ont pas reconnu notre Seigneur, par conséquent, nous ne pouvons reconnaître la nation juive ! » Et d’ajouter que si les Juifs atteignaient en masse les côtes de la Palestine, les églises et les curés de la Terre sainte les attendraient pour les baptiser… Toute proportion gardée, le pape Benoît XVI vient-il de ranimer le spectre de la défiance entre Juifs et Chrétiens ? C’est ce qu’il y a lieu de craindre après les récentes précisions apportées par le saint pontife au sujet du libellé de la prière du Missel tridentin pour le Vendredi saint.

    Rappelons en grandes lignes l’historique de cette prière tristement célèbre. Pendant de nombreux siècles, la liturgie chrétienne du Vendredi saint était celle du pape Pie V (VIIe siècle), elle-même issue du code de Théodose (438). Elle disait en substance : « Dieu Tout-Puissant et éternel, Toi qui n’exclus pas même la perfidie [mécréance] juive de Ta miséricorde, exauce nos prières que nous T’adressons pour l’aveuglement de ce peuple. Afin qu’ayant reconnu la lumière de Ta vérité qui est le Christ, ils sortent de leurs ténèbres. » Il aura fallu attendre le Missel de 1962 instauré par le « bon pape » Jean XXIII pour que la formule commence à s’adoucir : « Prions aussi pour les Juifs. Que le Seigneur notre Dieu fasse resplendir sur eux Sa face afin qu’ils reconnaissent, eux aussi, le Rédempteur de tous les hommes, Jésus-Christ, Notre Seigneur. Prions : Dieu éternel et Tout-Puissant, Toi qui fis alliance avec Abraham et sa descendance, écoute avec bonté les prières de Ton Église. Que le peuple racheté en premier puisse parvenir à la plénitude de la Rédemption… » En parallèle, le Missel latin de 1962 intercédait « pour les Juifs, afin que Dieu notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs » et plus loin, les Juifs étaient encore qualifiés de « peuple aveugle ». La formidable mutation, respectueuse du judaïsme, advint en 1969 dans la mouvance du concile Vatican II, suite à quoi la formule vernaculaire, seule autorisée, fut instaurée sous l’autorité de Paul VI : « Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé en premier, qu’ils progressent dans l’amour de Son Nom et la fidélité à Son alliance… Dieu éternel et tout puissant, Toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de Ta promesse, conduis à la plénitude de la Rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme Ton Église T’en supplie. »

    Dans la tentative de rapatrier en son sein les intégristes catholiques réfractaires aux innovations de Vatican II, Jean-Paul II, dès 1984, avait autorisé que soit exceptionnellement toléré le recours au Missel de langue latine de 1962 qui comprend l’invocation « pour la conversion des Juifs ». Or depuis son Motu proprio de juillet 2007, le pape Benoît XVI a considérablement élargi les conditions pour que ce rite « extra-ordinaire » (marginal) soit énoncé, demandant aux évêques de répondre favorablement à ceux qui souhaiteraient le suivre, et le présentant comme une variante pleinement légitime, « devant être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en oeuvre de l’unique rite romain » (article 1).

    On attendait les dernières précisions du pape quant à la formule retenue. Elles viennent de tomber : « Prions pour les Juifs. Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu’ils reconnaissent Jésus comme sauveur de tous les hommes. Prions. Fléchissons les genoux. Levez-vous. Dieu éternel et tout-puissant, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde, dans Ta bonté, que, la plénitude des nations étant entrée, tout Israël soit sauvé. Par le Christ notre Seigneur, Amen. » Il s’agit d’une formulation proche de celle de Jean XXIII mais d’avant le Concile de Vatican II… Depuis nombreux représentants de l’Eglise tentent de minimiser la portée de cette décision, faisant valoir qu’elle ne concernait que des cercles marginaux et peu nombreux, et que l’accusation « d’aveuglement des juifs » a été expurgée… Différentes organisations juives ont déjà réagi et sont loin de partager cet avis. Je voudrais tenter dans les lignes qui suivent de montrer pourquoi nous avons de bonnes raisons de nous en émouvoir.

    Il est très déplaisant pour les Juifs de savoir que les Chrétiens aspirent au plus profond de leur foi à la conversion des Juifs. Toutefois, tant qu’il s’agit d’exprimer ce vœu pieux pour la fin des temps, disons qu’on a le temps de voir venir (le messie), que c’est de bonne guerre et que Dieu reconnaîtra les siens. Il existe d’ailleurs des aspirations parallèles dans le judaïsme, comme chez Maïmonide qui écrit que « lorsque se révélera le véritable roi-messie, tous ces peuples [ayant cru en Jésus ou en Mahomet] reviendront [à la souche] et reconnaîtront que leurs ancêtres avaient hérité d’une parole mensongère et que leurs prophètes et pères les avaient fourvoyés (Hil. melakhim 11:4). Mais plus affligeant que ce type de triomphalisme eschatologique est le fait que l’Église ne s’est jamais départie très clairement –par une décision conciliaire qui est le plus haut degré de magistère– ni de la mission de conversion des Juifs, ni de la conviction que le judaïsme ne constitue pas une voie de salut à part entière, c’est-à-dire sans en passer par la reconnaissance de la messianité et de la divinité du Christ. Bien sûr, il n’appartient pas aux Juifs de dicter aux autorités chrétiennes ce qu’elles ont à penser de la religion d’Israël. Comme cela ne doit pas nous faire oublier que nous, Juifs, avons également sur ces sujets de quoi balayer devant notre porte. Mais comme en témoigne la formule instaurée par Paul VI évoquée plus haut, dans l’élan de Vatican II, l’Église catholique avait accompli un formidable bon en insistant sur la fidélité d’Israël à son alliance et en laissant volontairement dans le flou – le mystère – la voie de « plénitude de la Rédemption », laissant ainsi ouverte la question du mode par lequel Israël y contribuerait et y accéderait. L’Église ne renonçait pas à ses aspirations mais veillait à ne plus heurter la sensibilité juive mise à lourde épreuve après des siècles d’antijudaïsme et parfois de conversions forcées. Et plus encore, en adoptant une formulation aussi aérée, l’Eglise incitait à poursuivre, avec une réflexion plus nuancée et approfondie sur la spécificité de l’alliance d’Israël dans l’économie du salut. Certains théologiens s’étaient aventurés sur la possibilité d’une articulation possible entre les deux spiritualités qui ne passait plus par l’annexion pure et simple de l’autre, et cette orientation certes encore confuse se montrait très prometteuse.

    Il est à craindre que la récente inflexion du pape vienne de donner un signal fort de « non possumus » devant de telles velléités. Certes, le décret ne concerne aujourd’hui qu’une frange négligeable. Elle n’invalide pas quarante ans d’avancées et de dialogue exemplaire entre Juifs et Chrétiens. Il n’en demeure pas moins que pour la première fois, depuis Nostra aetate, le pape entraîne l’Église dans la voie du « recentrage » théologique. Non, ce n’est pas une décision anodine mais principielle pour ce pape qui a fait du « relativisme » (le pluralisme spirituel, les voies alternatives à celles du Christ) l’ennemi public numéro Un de l’Eglise. Il est possible que sa préoccupation immédiate ne soit pas le sort spirituel des Juifs mais la nécessité pour lui de reprendre main face à la déperdition catholique en Occident et à l’essor vertigineux des églises évangélistes et pentecôtistes dans le monde. On peut craindre au demeurant que la boîte de Pandore ait été ouverte, et qu’en ces temps de repli identitaire et religieux, la marginalité d’aujourd’hui redevienne subrepticement centrale, et qu’elle se saisisse de ces ambitions dès lors qu’une pleine légitimité à l’espoir de conversion des Juifs a été ranimée, selon les anciennes formules. Aussi bien, si la relecture de l’Epître aux Romains (11) de l’apôtre Paul peut laisser entendre que la pleine conversion des Juifs ne serait effective qu’à la fin des temps, « après l’entrée de tous les païens dans l’Église », comme peut le suggérer cette prière, rien n’interdit de penser qu’elle ne doive être préparée ou hâtée en quelque façon…

    Il n’est pas propice à la sérénité qui doit présider à tout dialogue interreligieux, de s’entretenir avec des personnes qui se donnent pour mission sacrée de vous enlever le voile qui couvre votre cœur, même quand cela est formulé sous le versant chatoyant de la lumière qui va vous l’éclairer . Faut-il rappeler que la force exemplaire de l’Amitié judéo-chrétienne de France est qu’elle a posé d’entrée de jeu dans ses statuts qu’elle excluait « de son activité toute tendance au syncrétisme et toute espèce de prosélytisme » ? Je suis peiné et déçu de cette régression et crains d’exprimer ici l’avis de nombreux Juifs, y compris parmi ceux qui sont les plus engagés dans le dialogue entre nos deux religions. »

  2. Danilette dit :

    Encore bien moins que PatQ, je suis incapable de prendre part à cette controverse, car vous nous emportez à un très haut niveau intéressant à lire mais qui me fait hésiter même à poster un commentaire très modeste. Tout ce que j’ai cru savoir jusqu’à présent c’est que Jésus était juif et n’était pas catholique, aurait-il pu l’être ? Evidemment, ce n’est pas à moi de répondre.
    Il m’est arrivé dans des discussions avec des amis ou connaissances catholiques de m’étonner des libertés prises par eux concernant les dogmes de leur religion et même si je ne les connais pas bien, eux me semblaient bien moins les connaître encore, et j’ai pu leur répondre qu’en fait ils n’étaient plus réellement catholiques et que durant l’inquisition ils n’en fallait pas plus pour finir sur un bûcher. Cela m’étonne toujours car ça m’arrive souvent et une amie m’a même dit que je lui apprenais sa religion !
    D’ailleurs la même chose existe chez nous, par exemple, un président de communauté rencontré il y a peu pour qui le concept de Messie est dépassé alors que ça fait partie des 13 articles de foi fondamentaux.
    Pour notre ami Fiodor : parmi les dogmes de l’Eglise en voici 2 qui me semble inconciliables avec tout autre religion :
    -Sur l’obligation de faire partie de la véritable Église : Tous les hommes, pour être sauvés, doivent appartenir à la véritable Église qui est l’Église catholique romaine. Les Juifs n’exigent que le respect d’une morale élémentaire c’est à dire les 7 commandements de Noé et n’excluent pas les autres du Salut.
    -Sur l’infaillibilité de l’Église : Jésus-Christ a conféré à l’Église enseignante le privilège de l’infaillibilité doctrinale.
    Mais dans les 3 propositions suivantes : « Autrement dit, il s’agit de reconnaître que la relation judéo-chrétienne oblige les juifs comme les chrétiens à se définir en incluant l’autre dans son identité. Pour les chrétiens, en considérant les juifs comme leur racine. Pour les juifs, en acceptant de reconnaître dans les chrétiens un fruit issu de leur arbre », il ne me semble pas qu’il y ait un problème à accepter les 2 dernières propositions qui sont déjà très répandues par contre la 1ère est problèmatique, qu’en pensez-vous Arnold ? Mais l’identité juive n’est pas seulement religieuse, c’est un autre developpement…

    Pour revenir à certaines obligations de la cacherout jamais abolies, Il s’agit d’un rabbin très érudit qui s’entretenait avec un cardinal et ils ont confirmé tous les deux ce fait mais je dois retrouver de quoi ils parlaient car je n’arrive pas à m’en souvenir, c’était très étonnant.

    Il ne peut donc y avoir

    • Chère Dany,
      Je vous avoue être particulièrement satisfait de vous voir participer à cet échange, dans lequel vous avez votre place en dépit de votre modestie.
      Je ne peux, toutefois, partager vos conclusions pour le motif suivant: Si les Chrétiens n’affirment pas leurs racines juives, leur prétention à s’inscrire dans la Promesse s’effondre. La réciprocité, par contre, n’a aucune base. Les Juifs sont porteurs de la promesse, et le resteront.
      Je comprends que cet avantage agace les Chrétiens mais la réalité est ainsi.
      Quant au fait de reconnaître que le Christianisme est un fruit Juif, cela était vrai avec les premiers Chrétiens qui pratiquaient le rituel et observaient la Loi. Las attaches juives ont volé en éclats avec les affirmations idolâtres, comme l’Immaculée Conception, la Trinité ou l’Incarnation. Le Christianisme est demandeur de reconnaissance, les Juifs non!
      Il me semble que la réalisation d’objectifs prioritaires, fondés sur la pratique de la justice et la volonté de réparer s’imposent bien plus que l’accord ou l’aval à des théories ou suppositions, stimulations intellectuelles exclusivement.
      La condamnation doctrinale du Judaïsme est établie par l’Encyclique que j’ai tenté d’analyser. Le trouble de mon correspondant est patent. Pie XII selon les dispositions canoniques ne peut être critiqué, contesté ou désapprouvé. Le texte de l’Encyclique ne porte pas à débat: Le Judaïsme est aboli! Dans ces conditions, avant de prétendre à la fraternité avec les Juifs, les Chrétiens doivent nous éclairer d’abord, sur les éléments leur permettant de ne pas prendre en considération ce texte officiel de l’Eglise « abolissant la Loi de Moïse »
      La volonté de rapprochement des Chrétiens ne peut être prise au sérieux, tant que l’Encyclique Mystici Corporis Christi restera fondée selon la Doctrine, et que les Chrétiens ne s’en détacheront pas, officiellement, en dépit des conséquences, dont l’excommunication est une des sanctions probables.
      Comprenons bien que, victimes depuis près de vingt siècles, les Juifs n’ont rien à prouver, pas plus qu’ils n’ont à justifier. Les Chrétiens, par contre, n’ont rien à demander. Ils ont à « FAIRE »!!!
      Il m’a été agréable de m’entretenir avec vous!
      Chère Dany, pour vous aujourd’hui, le meilleur!!!

  3. yan dit :

    Bonjour, considérant l’époque bien sombre de la rédaction nous pouvons nous demander en premier lieu si cela n’a pas été fait pour plaire aux bottes qui écrasaient les peuples de cette époque et qui conduisaient les nôtres là ou vous savez.
    En 2 il est écris dans la bible que celui qui gouverne et règne par l’épée… . Le christianisme règne par l’épée, notamment par sa victoire en l’an 312 au pont Milvius ( voir le magazine guerre et histoire n°12 publié en Avril 2013).
    La « vérité » est et reste un « concept » imparfait, partiel ou fragmentaire car « humain » avant toute chose, il s’agit d’une vision interprétative de nos esprits dont les sens de perception sont limités par la matière dans laquelle ils habitent, dans laquelle ils vivent et sont perçus par leur entourage.
    Remettre en cause comme douter des dix commandements transmis à Moïse c’est faire preuve d’imposture comme de forfaiture.
    L’idolâtrie qui perpétue l’adoration d’un juif de la tribu des esséniens accomplissant une mission occulte n’est pas la vérité, elle en éloigne les adorateurs qui se fourvoient dans des « dogmes » destinés à servir pour assoir les usurpateurs de tout bord qui siègent sur les nombreux trônes temporels que nôtre monde artificiel et superficiel leur donne. Cordialement.

  4. Fiodor dit :

    Redoutant mon impulsivité, j’ai pris le temps de réfléchir, de prier – mais oui – et de consulter. Voici donc, enfin, la réponse que votre article appelait. Je suis d’avance persuadé qu’elle ne vous paraîtra pas suffisante ni convaincante. Pour ce qui me concerne, en tout cas, elle sera le dernier mot.

    1. Avant toute chose, sachez que je regrette de vous avoir offensé en reproduisant, sans penser à mal, le « c’est du pipeau » de mon ami théologien. Comme lui certainement, je n’y voyais qu’une tournure, inélégante peut-être, mais simplement familière et sans méchanceté aucune.

    2. J’ai dit et redit combien je suis conscient du lourd passif envers les Juifs dont l’Eglise s’est chargée, au cours de son Histoire, et que je comprends parfaitement la dissymétrie qui caractérise dès lors notre dialogue. Donc, même si j’ai pu me sentir, sinon méprisé, au moins suspecté dans la sincérité de mes interventions et sommé de m’expliquer à partir de préalables qui sont les vôtres, je comprends d’où peut légitimement venir un tel réquisitoire.

    3. Sur le fond du commentaire qui a motivé votre article, en particulier au sujet de l’infaillibilité, je crois n’avoir rien à ajouter ni à retirer. Très franchement, le formalisme extrême avec lequel vous sembler sacraliser les textes du magistère catholique – en particulier la phrase litigieuse de Mystici corporis – me surprend. J’aurais été moins étonné de le trouver dans des publications lefévristes. Mais soit, nous divergeons là-dessus, dont acte.

    4. Comme je l’écrivais en commençant, j’ai consulté. En l’occurrence, un autre ami, agnostique (du moins je le pense) mais très respectueux de l’homme religieux – et de l’homme tout court. Je connais peu de personnes qui vont aussi loin dans l’effort de compréhension de l’autre. C’est, de plus, un intellectuel de haut niveau, qui ne se prend pas au sérieux. A ma demande, il a passé plusieurs heures à lire nos échanges et m’a ensuite communiqué un long texte dans lequel il partage – de la manière légère, à la fois jaillissante et pleine de nuances, dont il est coutumier – les réflexions que cela lui a inspiré. Je me permets de vous en livrer quelques-unes. Elles montrent bien, je crois, à quel point ce qui se passe entre nous est complexe et, d’une certaine manière, sans autre issue que la reconnaissance de différences – pour le moment – insurmontables. Je le cite donc:
    « … il vaut mieux dire, puisque c’est assez vrai, que la plupart des chrétiens pensent de bonne foi que ce serait mieux pour les Juifs de se faire baptiser; que ce n’est que depuis quelques décennies que certains essaient d’écrire le contraire. Que ça reste en réalité un sujet très technique. Qu’en revanche on peut certainement proposer des actions pratiques pour donner droit à une plainte qui ne se taira pas. Et, si possible, encourager l’idée de bibliothèques plus riches pour avoir dans vingt ans quelques jeunes moins ignorants (…)
    Tout de même, il a beau savoir lire les encycliques (son sérieux sur l’autorité du texte fait-il rire? Il a besoin de mauvaises nouvelles?), oser affirmer que les Juifs sont exclus parce que des textes un peu enthousiastes (je parle avec la liberté que j’ai) voient l’Eglise comme le corps constitué auquel il faut agréger les païens et les Juifs, il pousse un peu. C’était un beau rêve, l’Eglise va retrouver le sens de sa finitude, mais ce n’était pas un complot anti-juif explicite et délibéré, des tas de Juifs ont rêvé aussi de ça, ce n’était pas de la selbsthass (…)
    Ta question sur la Birkat haMinim m’avait frappé. C’était une manière de l’obliger à réagir (…) Là-dessus, comme il est entouré d’écorchés vifs, il persiste et demande si tu seras en deçà de la déclaration des évêques de France, qui parlent d’une « tradition » qui a « prévalu » (je ne connais pas l’histoire de cette déclaration, qui semble belle et difficile, mais les noms des Bédarida signifient qu’on a pris des historiens qui ont bien travaillé sur les années 40), pour te dire ensuite, ce qu’il savait d’entrée de jeu, qu’elle n’a pas eu que bonne presse. Et il revient à tout bout de champ sur la justice comme plus importante que l’amour ou le pardon, vieux problème (très bon problème, d’ailleurs). Il en remet une couche, carrément cryptique, avec son histoire de iota, il vise très probablement la distinction homoousios/homoiousios. Beaucoup de connaissance, peu de vraie discussion. Incidemment, le mot pipeau a servi plusieurs fois dans le dialogue, bien sûr à titre péjoratif. 15 partout, comme on dit au tennis (…)
    Je ne vois de salut pour toi qu’à adoucir les prétentions de la loi nouvelle, qui peut revendiquer à tout le moins (les païens en ont peut-être l’usage après tout) un « développement légitime de la foi d’Israël ». Je ne sais pas si c’est autre chose qu’une boutade. De bons Israélites comprendront avec un bon sourire que les chrétiens aient préféré ne plus discuter avec les professionnels de la cashrout et autres, et se voir ainsi (?) entrés de plain-pied dans le Monde à venir avec une nouvelle loi d’Amour, je ne vais quand même pas ironiser là-dessus (tu mentionnes Daniel Boyarin, que je n’ai pas encore lu). Si c’était une faute, les chrétiens peuvent plaider coupable avec circonstances atténuantes, car elle fut moins pendable que ce qui s’est développé ensuite pendant une vingtaine de siècles: l’instauration de nouvelles cashrouts à l’usage des chrétiens, et de tracasseries funestes pour les Juifs. Chacun ses petits malheurs. Bref, la Loi qui séparait les Juifs des païens est quand même abolie, excusez-nous mais c’est un peu comme ça. Après tout, l’encyclique en question parlait du corps mystique, y incluant les Juifs et les Païens (comment AL peut-t-il parler de « déchéance »?), elle ne visait pas la confirmation de l’Alliance entre Israël et Dieu (puisque AL sait qui fut Pie XII, celui-ci parla en hébreu avec des musiciens israéliens de passage à Rome, ai-je lu quelque part) (…) Bref, les chrétiens ne doivent pas toujours s’excuser d’avoir osé assouplir la loi, ils constituent juste un groupe plus opiniâtre que d’autres à avoir revendiqué ce droit. Est-ce si grave? Quand Hillel répond par une boutade ou par une maxime, on le félicite. Les chrétiens ont effectivement cru, longtemps, qu’ils seraient seuls au paradis, et qu’il fallait appliquer aux autres le compelle intrare. Samarie et Juda, pour ne prendre qu’un exemple, se sont aussi disqualifiés réciproquement. Je crains que cette idée, qui revient à dédramatiser l’apparition de la Loi nouvelle, semble bien naïve. Non que je n’y croie pas. Elle a souvent évolué, elle changera encore, et faut-il qu’on dise que les évangiles introduisent une rupture inouïe, ou qu’ils revendiquent une liberté d’instauration toute divine?
    Il y a des pistes pour les croyants de bonne foi (…) Deux exemples: la synagogue aux yeux bandés (soit dit en passant, elle est très belle, c’était pas forcé), les vitraux de basse époque de Ste Gudule à Bruxelles (là les Juifs sont plastiquement beaucoup moins gâtés), tu connais sans doute ce pénible miracle à l’hostie outragée, etc. (…) Mais de telles initiatives dépassent la conversation privée, on l’a vu plus d’une fois. »
    Fin de citation.

    Pax et bonum.

    • « ON NE COMBAT PAS « L’ABOLITION DU JUDAÏSME » PAR LE MENSONGE!

      Ou l’impossible rapprochement doctrinal entre Catholiques Romains et juifs.

      Regrettant que Fiodor n’ait pu empêcher l’emploi d’une remarque inacceptable sur la statuaire infâme de Strasbourg !!!

      Je prends à l’instant connaissance de votre décision de « claquer la porte » et y réponds sans délai, plutôt ulcéré, que vous décidiez unilatéralement de mettre un terme, à notre échange, témoignant ainsi de votre volonté d’avoir le dernier mot à tout prix, et, pour se faire, de recourir au fait accompli, plus facile à obtenir que l’agrément de paix, fruit greffé sur le consensus et la persuasion.

      Votre décision vient après avoir imposé, deux « auto-stoppeurs » spécialistes de la controverse anonyme, puisque se présentant à nous, sans même la couverture d’un pseudo ! N’était ce pas là l’aveu que les difficultés devenaient douloureuses ?

      Quoiqu’il en soit la confidence honteuse (citée ci-après) de votre deuxième « fondé à vous représenter, » présente des connotations troublantes, d’un antisémitisme irrecevable, qui, émanant, sous la caution d’un ami d’Israël, ne manquent pas de surprendre. Je dénonce, en effet, la statuaire infamante, représentant la « synagogue aveugle » et vous ne trouvez pas mieux que de faire commenter, bref d’accepter et de citer : « la synagogue aux yeux bandés » soit dit en passant, « elle est très belle » Remarque opportune, quand avec quelques amis on de bat pour obtenir un panneau explicatif sous la statue ? Sans autre commentaire, précision, ou proposition réparatrice ? Si ce n’est, « Acceptons l’humiliation au nom de la beauté !!! » Quel mépris du peuple Juif ! Il faut le dire : « Le judaïsme a été aboli ! » Voilà le signe, qu’en dépit d’un verbiage creux, vous avez accepté le jugement de Pie XII !

      Vacuité de la prétention ? Coquetterie du faible appelant les grands au secours, attribuant à d’autres ce qu’on n’a pas le courage d’affirmer ?

      J’avais insisté pour que vous ne soyez pas conduit à renoncer à ce débat que vous sembliez redouter ! Je ne regrette rien cependant. Votre amitié pour Israël en était la seule raison. En vérité, vous manquiez de… motivation ! Et vous avez pensé trouver une issue honorable en accueillant, ou plutôt en imposant deux « auto stoppeurs » de la controverse, anonymes de surcroît ! Vous me dites et répétez que vous « avez consulté !!! » Mais alors, les premières réponses, celles qui ont fait déraper ? Génération spontanée ? Les relations judeo-chrétiennes, les vraies, celles qui ne ménagent rien ni personne, hormis la vérité, ne méritaient t-elles pas, plus de soin dans la forme et, plus de sérieux dans le fond ?

      Vous révélez, tout de même, vos penchants, en écrivant au début de votre intervention ce passage qui m’est destiné : « Très franchement, le formalisme extrême avec lequel vous sembler sacraliser les textes du magistère catholique – en particulier la phrase litigieuse de Mystici corporis (« Le Nouveau testament a remplacé l’ancien. La Thora a été abolie ») me surprend. J’aurais été moins étonné de le trouver dans des publications lefévristes. Mais soit, nous divergeons là-dessus, dont acte. »

      Vous prenez vos illusions pour réalités. Nous ne divergeons pas que « là-dessus. » Nous divergeons sur TOUT et depuis presque deux mille ans ! Mais, votre réaction met en avant des données dont la portée n’est pas très éloignée du schisme. Oser comparer la considération pour l’infaillibilité Pontificale à des données intégristes, ridiculiser la mémoire d’un Souverain Pontife, tout cela n’est pas très catholique… En effet, votre appréciation négative accompagnée d’une comparaison insultante pour la mémoire d’un pape, et le Magistère de l’Eglise, lorsque je démontre que le caractère de l’Encyclique « Mystici Corporis Christi, vous oppose bien plus aux Evangiles, au Magistère de l’Eglise et surtout au dogme de l’infaillibilité Pontificale, que vous caricaturez, qu’à moi-même ou à ce que je représente….

      Mais quand vous soutenez (ou votre deuxième auto stoppeur) par ce passage qui m’est adressé « Tout de même, il a beau savoir lire les encycliques (son sérieux sur l’autorité du texte fait-il rire? Il a besoin de mauvaises nouvelles?), « oser affirmer que les Juifs sont exclus, parce que des textes un peu enthousiastes …etc » Vous dépassez la mesure et signez là une incohérence singulière. « Oser affirmer que les Juifs sont exclus » citation que vous m’attribuez, alors qu’elle est tirée du texte composé par le pape dans l’Encyclique….ressemble à quoi, au juste ? En réduisant une vérité dogmatique professée par le pape de manière ex-cathedra, à des « textes un peu enthousiastes » vous autorise t-il toujours à vous réclamer de ce Magistère ?

      Ce qui interpelle gravement dans votre estimation, c’est qu’un intérêt partisan aurait pu m’inciter à négliger cet aspect tendancieux, puisque vous l’exprimez en raison d’un intérêt pour Israël. Je devrais alors vous rappeler que rien de tangible et de durable ne peut s’obtenir par une déformation de la réalité.

      LA CONDAMNATION DU JUDAÏSME PAR PIE XII, N’A PAS EMPÊCHÉ LE SOUVERAIN PONTIFE DE SAUVER DES MILLIERS DE JUIFS DURANT LA SHOAH. CRITIQUER « MYSTICI CORPORIS CHRISTI » NE DISPENSE PAS DU DEVOIR DE VÉRITÉ A L’EGARD DE PIE XII QU’ON NE TROUVERA PAS DANS LE PROPOS DE FIODOR !!!

      CI – APRES/ Mes diverses interventions concernant l’action de Pie XII durant la Shoah. Cette action pontificale héroïque, à l’égard des Juifs, ne saurait, bien entendu, et, pour autant, approuver, couvrir ou avaliser « l’abolition du Judaïsme » autre versant d’une réalité pontificale, sur laquelle je m’expliquerai prochainement.

      http://www.youtube.com/watch?v=NXgtzanu7y4 Arnold Lagémi Le pape diffamé

      http://www.youtube.com/watch?v=LSt9rbtv0Gs PIE XII Témoignages irréfutables

      http://www.arnoldlagemi.com/?p=4983

  5. elyane dit :

    « A faire dites-vous » Arnold, en effet….mais ce n’est pas demain la veille…ne rien faire, ne rien dire, ne rien voir…c’est la devise de l’église…. et pendant ce temps là….. rien ne change.
    LE HAIM ARNOLD!!

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