Arnold Lagémi

A une écrasante majorité le Sénat Américain vient de confirmer  l’indivisibilité de Jérusalem et considère que la centralité de la Cité de David  lui ouvre  le droit à être estimée  comme seule capitale de l’Etat d’Israël.

Cette information doit être analysée par prélèvement au scalpel de chacun des éléments la constituant. Et ce, pour plusieurs raisons. Le Président des Etats Unis d’Amérique reste le seul maître de la politique intérieure et extérieure des USA. Une loi, quand bien même votée,  peut s’exposer à une multitude de  raisons et prétextes qui,  émanant de la Maison Blanche, peuvent en différer l’exécution.

Aussi, cette disposition adoptée par le sénat américain,  semble bien plus relever d’un message autre, d’une déclaration, voire proclamation qui, utiliserait le prétexte de cette reconnaissance de Jérusalem,  pour faire passer une information d’une nature toute autre que celle que véhiculerait l’indivisibilité de Jérusalem, pratiquement reconnue ou théoriquement affirmée !

Dans ces conditions, quelle  serait l’intention du Sénat Américain, représentant, du Peuple des Etats Unis d’Amérique  en faisant adopter une loi dont il ne peut ignorer les difficultés de  la mise en application.

D’abord, que le Peuple Américain, Chrétien Réformé et proche du courant Evangéliste, pour une fraction importante, n’a pas d’autre moyen pour faire connaître  son opposition à la politique israélo-arabe de la Maison Blanche ; que le peuple américain ne se reconnaît donc pas dans la politique de son Chef.

Et, au-delà de l’aspect religieux, l’assurance que  le peuple américain qui a reconnu la validité de l’Etat Juif,    onze minutes après sa naissance, entend proclamer et signifier au monde qu’il n’a pas varié dans ses options fondamentales.

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