Arnold Lagémi

Entrons d’emblée au cœur de la question. On pourrait croire que la pratique de la politesse est la signature de l’homme de conscience. Ou, qu’elle est la carte de visite d’un individu soucieux  d’accorder son comportement à des impératifs d’ordre moral.

Et l’observance des règles de politesse est souvent présentée dans la littérature, comme l’expression raffinée du comportement aristocratique. De là à franchir le pas et à conclure qu’un homme poli est souvent un honnête homme, amène à l’une des plus regrettables usurpations d’identité qui, l’assimilation aidant,  a été adoptée et reconnue par les Juifs.

L’homme bourru ou distrait qui oubliera de saluer sera vite étiqueté comme justifiant la suspicion alors que l’escroc raffiné inspirera confiance et crédit sans réserve.

La politesse est donc,  dans la civilisation Occidentale, une valeur acrobatique au contenu flou et imprécis,  tentant d’identifier le déguisement, le masque, bref, tout ce qu’elle cache,  à ce qu’elle est, en vérité. C’est donc une identité « refuge » épargnant son dévoilement par une mascarade aux signes extérieurs du respect (l’essentiel de la politesse ambitionne le respect pour fondement) mais ne témoignant pas de sa capacité à l’atteindre !

Avec le Judaïsme, nous sommes sur une autre planète.

J’ajouterais, la politesse est « persona non grata » chez les Juifs ! Pourquoi ? Parce qu’elle est constitutive de cette définition de l’homme, où l’apparence fondant le mensonge, un homme poli présentera la distinction propre à l’honnêteté dont on le gratifiera plus aisément que son prochain non-Juif !

D’ailleurs, les esprits critiques ne s’y sont pas trompés. Un excès de politesse sera plus probablement objet de méfiance. Ne dit-on pas ‘trop poli pour être honnête ? »

Déplorer le manque de politesse est souvent le regret de la condamnation du mensonge. On comprend pourquoi,  son châtiment, exemplaire est prévu dans les Dix Commandements.

Normal, qu’à partir de telles considérations,  les Juifs restent  impolis, non ?