« Lorsqu’on peut prouver une chose par des faits, tout ce qu’on en peut dire est superflu. » Ce mot d’Esope, extrait du “Vantard”, pris au sérieux semblerait indiquer que l’actuel Président des Etats Unis semble plus l’objet d’intentions malveillantes qu’il ne serait coupable et capable d’agressions. Il ne semble pas, en effet, qu’on ait autant criminalisé le Chef d’une grande puissance, autant parlé et éructé en l’insultant, condamnable pour forfaiture alléguée, sans pouvoir fournir ce qui distingue le droit de l’arbitraire : la preuve !
On finit par oublier que le pays dont le Président est même accusé de porter délibérément préjudice à la Nation qui l’a désigné, en agissant de façon telle, qu’elle perde son rôle et son rang de première puissance, n’est pas une république bananière, mais le pays de Lincoln, de Martin Luther King de Washington. Il est le Chef de la Nation dont subsistent sur les plages de Normandie, les preuves de l’idée qu’en Amérique, on se fait de la liberté !
On n’est plus dans le politique, on est dans la dénonciation crapuleuse. A-t-on oublié que pour avoir pratiqué « l’écoute téléphonique » le Président Nixon dut se défaire de son mandat ? Quel pays peut en dire autant ?
A-t-on perdu de vue que l’arsenal judiciaire des Etats Unis ne place personne au-dessus des lois et, qu’à traîner un homme perpétuellement dans la boue, on finit par en avoir les oreilles bouchées, au point de conclure qu’accuser sans preuve serait une des définitions les plus subtiles de la Justice ?
Les erreurs dont le Président Obama est accusé relèveraient du crime ! Si ces accusations étaient fondées, les dispositions de l’impeachment, prévues par la loi auraient, depuis longtemps été activées. En jetant un œil seulement et, quand bien même cet œil serait distrait, on s’apercevrait manifestement que l’offense a été confondue avec l’outrance et la bienséance avec l’insignifiance du ragot.
Une autre hypothèse serait la démence du peuple américain devenu incapable de faire jouer les défenses dont il dispose. Se rend on bien compte qu’on évolue dans le délire ? Et quand cette médisance se suffisant à elle-même, est proférée par des bouches dont les corps ont payé depuis des siècles le prix de l’insulte gratuite, de l’accusation du crime rituel, etc… alors vraiment, il n’est pas illégitime de s’associer à la vision d’Esope, en soutenant que, si les témoignages de la culpabilité d’Obama ont tant de peine à rejoindre l’incontournable domaine de la preuve, c’est, qu’à notre tour, nous sommes tombés dans la marmites des sorcières !
La preuve ? C’est qu’à propos du président Obama, le moindre chroniqueur, ne prenant plus les réserves d’usage, se comporte et affirme comme s’il venait d’étudier le dossier personnel du Chef de la Maison Blanche que lui aurait transmis, en mains propres, le chef du FBI accompagné pour l’occasion des hommes de la CIA, déguisés en…clowns !
Article publié ce jour par déclenchement programmé.
Mon cher Arnold, votre article si brillamment ecrit me semble en contradiction avec l’excellent ci-dessous :’la Pax d’OBAMA ».
Le soutien (indirect?) d’Obama au freres musulmans en Egypte, l’abandon des allies saoudiens et israeliens dans le cadre d’un accord pire que Munichois, le laxisme envers la Turquie islamiste fait d’Obama un personnage renoncant au role de gardien du monde libre ,donc aux valeurs qui sont celles du peuple americain.
Mon Cher Pat,
J’ai essayé dans ces deux réflexions de montrer que la désapprobation d’une politique, si elle reste indissociable de l’action de son Chef, implique, peut être davantage, le peuple qui l’a désigné et qui a jugé la positivité telle de sa politique, qu’elle justifiait, à ses yeux, le renouvellement du mandat présidentiel.
Or, de nombreuses « critiques » dont le Président Obama est l’objet, établissent une dichotomie radicale entre deux réalités présidentielles, dont l’une serait conforme à la réalité d’un Président élu, menant pour son pays la politique qu’il juge la meilleure, et l’autre, qui se penserait autorisée à « l’attaque personnelle », présentant l’actuel Président en prédateur volontaire de la Nation qui l’a élu.
La deuxième allusion, si elle était fondée, reste silencieuse sur les procédures prévues par les lois américaines qui, n’ayant pas été engagées, me semble t-il, confirmeraient plutôt le procès d’intention., alors que les allégations avancées relèvent du crime!
Il ne vous aura pas échappé que n’approuvant pas la politique extérieure des USA, et n’étant pas, pour autant, friand des facilités offensantes qu’offrirait la confusion entre le citoyen et le citoyen Président, j’ai tenté, à mon niveau, de dissuader les simplifications insultantes qui résulteraient de leur usage.