Les Juifs de France eurent à trois reprises l’obligation de confirmer que la pratique du Judaïsme n’était pas incompatible avec les lois de la République: En 1791, quand ils devinrent Français, en 1806, lorsque Napoléon réunit l’Assemblée des Notables et, en 1807, quand l’Empereur convoqua le Grand Sanhédrin. J’ajoute que le Décret d’Emancipation de 1791 ne devenait effectif qu’aux Juifs prêtant le serment civique et s’engageant à remplir tous les devoirs que la Constitution impose.
Accorder le bénéfice de la citoyenneté suppose le préalable de vérification confirmant l’absence de dépendance à l’égard d’une foi, d’une philosophie laique ou religieuse dont la pratique, les principes ou les usages s’opposant à la République laïque placeraient les « nouveaux citoyens » dans l’obligation de faire un choix entre la fidélité à leur culture d’origine et les devoirs à rendre à la République. La prise en considération de ces réalités et les conséquences qui en seraient établies, étant de nature à garantir la paix civile, les Juifs comprirent l’importance et se soumirent de bonne grâce.
On notera qu’aucune opposition de leur part ne vint entraver le processus de régularisation et de vérification qui, quand bien renouvelé entraînait avec lui une suspicion mal fondée.
A l’évidence, cette vérification s’imposait car Islam et laïcité s’opposent par une conception non seulement différente mais, surtout opposée de l’homme, du monde et de l’histoire. Cette légèreté place les Musulmans dans la position que, précisément, il fallait impérativement éviter: celle du choix. Car, « le choix implique un sacrifice ».
Et c’est Marianne qu’on immola! « Gouverner, c’est prévoir ou subir! »
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