Certains ont pris l’habitude d’estimer le nationalisme français ainsi que l’extrême droite à l’aune de nos rêves et de nos chimères. Ces mouvements radicaux et extrémistes de la pensée politique française se sont souvent manifestés, lorsqu’ils étaient ou participaient au pouvoir par un antisémitisme sans nuance.
De Maurras à Drumont pour les structures de l’idéologie à Drieu La Rochelle, Paul Morand, Céline etc…pour ce qui est de la littérature, nous sommes confrontés à un radicalisme antisémite qui trouva son Maître avec Philippe Pétain et la Révolution Nationale.
Il s’agissait à l’époque de s’allier au nazisme qui luttait contre l’ennemi viscéral de l’extrême droite, le communisme. En même temps, on n’hésita pas à manifester son hostilité aux Juifs. qui proclamaient haut et fort leur patriotisme en exhibant des décorations reçues souvent au champ d’honneur dont, personne, bien entendu, ne tint compte.
Aujourd’hui, pour cette idéologie de l’extrême, le communisme est remplacé par l’islamisme, mais les Juifs sont toujours là !
Si d’aventure, le nationalisme extrême retrouvait la confiance d’une partie du peuple français et participait au pouvoir politique, quelles garanties auraient les Juifs que les ultra ne retrouveraient pas les vieilles pulsions antisémites ? Quelles assurances que la République ne serait pas abolie ?
Depuis Pétain la France n’a pu qu’imaginer l’extrême droite au pouvoir, elle ne l’a ni connue, ni expérimentée. De Gaulle, dans sa jeunesse avait de la sympathie pour Maurras qu’il a très vite abandonnée. Ce fut un militaire qui ne signa aucune bataille et qui fonda sa légende sur une France, fille aînée de l’Eglise certes, mais qui était tout aussi éloignée de la gauche que de la droite.
La France et l’extrême droite se séparèrent à la Libération, mais ce divorce fut une façade. Les courants nationalistes n’ont renoncé ni au pouvoir, ni à l’idéal qui l’anime.
Et parmi les forces déterminantes qui guident la route des extrêmes, l’antisémitisme fait partie des balises et des points de repère que certains militants ont, parfois, eu l’audace de nier, pour des motifs qui restent à éclaircir, sans pour autant confirmer la trahison de Philippe Pétain, et le caractère foncièrement anti républicain de la Révolution Nationale, idéologie dominante en France de 1940 à 1945 qui érigea en principe de gouvernement, la collaboration d’Etat avec l’Allemagne nazie
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