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Je reproduis ci-après l’article : « Une République apparemment clémente avec « les tortionnaires de Juifs.  Pourquoi ? »

La raison essentielle est que cet article a donné lieu à un échange contradictoire d’une qualité plutôt rare avec Acher Cohen, mon interlocuteur. J’ai pensé que la lecture de la réflexion d’Acher pourrait intéresser de nombreux lecteurs de ce blog, dans la mesure où l’épaisseur du problème posé est loin d’être résolue. D’ailleurs, si des lecteurs veulent poursuivre le débat, je pense que, tant Acher que moi même, n’y voyons aucune réserve.

Qui est responsable du massacre des Juifs de France  entre 1940 et 1944 ?

Acher estime que la République Française est coupable, sans fractionnement d’aucune sorte de sa responsabilité. Pour ma part, j’estime que la culpabilité manifeste de Vichy ne saurait être confondue avec la non implication de la République.

En dépit de l’opposition sans concession d’Acher, je salue la profondeur de son analyse et la haute tenue de ses interventions. Ses commentaires méritent d’être connus.

Pour ma part, et, pour les raisons que j’en donne, tout en maintenant mes positions, la seule lecture du titre de l’article suffit à confirmer les nombreuses réserves émises, quant à la bienveillance républicaine, manifestée tant aux traîtres anti-Dreyfusards qu’aux sinistres félons de la Collaboration.

CHANA TOVA A TOUS.

L’article objet du débat est publié ci après.

Une République apparemment clémente envers « les tortionnaires de Juifs. » Pourquoi ?

Arnold Lagémi Il reste inimaginable, et le restera toujours, qu’Esterhazy, le rédacteur du « faux » qui envoya Dreyfus, quatre ans à l’Ile du Diable n’ait jamais comparu devant un tribunal !Il est indigne de la France,  que cette affaire se termina par la loi d’amnistie du 24/12/1900  qui mit à l’abri tous les protagonistes de cette véritable associations de malfaiteurs et, notamment le premier d’entre eux, le général Mercier, Ministre de la Guerre, grand ordonnateur de cette forfaiture.

Mais il y a pire qui se soit déroulé dans la France de Clémenceau et  de Jaurès, lesquels,  tentèrent,   mais en vain, de s’opposer à cette scélérate amnistie. C’est la conduite pour le moins équivoque  qu’adoptèrent certains  garants de l’idéal républicain,  vis-à-vis de  l’attente de celles et  de ceux qui escomptaient  une condamnation sévère,  de la variante anti juive de la Collaboration avec l’occupant nazi,  en la personne des deux responsables aux affaires juives du gouvernement de Vichy, Xavier Vallat et Darquier de Pellepoix qui  succéda au premier. Et bien, contrairement aux espoirs légitimes,  ces deux criminels bénéficièrent d’une bienveillance inexplicable !XAVIER VALLAT (1929-1972) : Le criminel amnistié.

Parlementaire et orateur redouté, Xavier Vallat fut le premier Commissaire aux Affaires Juives  du gouvernement de Pétain. Il  mit en place les structures d’un antisémitisme d’Etat. Quand on saura que le 6 Juin 1936, il interpellera publiquement à l’Assemblée, le nouveau Président du Conseil,  Léon Blum pour lui tenir des propos qui justifiaient déjà des mesures d’éloignement :« Pour la première fois, ce vieux pays gallo romain sera gouverné par un Juif. Pour gouverner cette nation paysanne qu’est la France, il vaut mieux avoir quelqu’un dont les origines si modestes soient-elles, se perdent dans les entrailles de notre sol, qu’un talmudiste subtil. »

Aucune suite administrative ou judiciaire à des propos scandaleux,  inacceptables et suintant d’un antisémitisme nauséabond ! On observera l’impunité !Deux ans après la libération, en 1947,  Vallat est condamné à dix ans d’emprisonnement et à l’indignité nationale à vie. Il est libéré en décembre 1949 et amnistié en 1954.Une clémence pour le moins  équivoque au bénéfice du premier Commissaire aux affaires juives de Vichy !

LOUIS DARQUIER DE PELLEPOIX   Le tourmenteur apaisé.

Du point de vue de la faiblesse inacceptable des autorités françaises, notons, qu’en 1937, avant le déclenchement des hostilités, alors que la justice, la police et l’Etat étaient  censées garantir l’ordre républicain, Darquier déclarera, au cours d’un meeting : » nous devons résoudre de toute urgence le problème juif, soit par l’expulsion, soit par le MASSACRE. »  Ces propos justifiaient à eux seuls,  que soit écarté ce criminel,  avant que l’opportunité ne lui donne l’occasion de sévir !On a laissé faire ! Pourquoi ?

Il fut imposé comme commissaire aux affaires juives, son prédécesseur  jugé trop « laxiste ! » par les Allemands. Darquier prit une responsabilité essentielle dans l’arrestation, la déportation et les traitements inhumains imposés aux Juifs de France.

Après la Libération, il se réfugie en Espagne. Le 10 décembre 1947, il est condamné à mort par contumace, à la dégradation nationale ainsi qu’à la confiscation de ses biens. En dépit de cette rigueur apparente,  Darquier meurt, en Espagne, sans être inquiété. Trois après, son décès fut connu.

Esterhazy,  général Mercier, Xavier Vallat, Louis Darquier de Pellepoix.

Quatre criminels antisémites, (entre autres dizaines, voire davantage,)  à qui  la République ne fit pas connaître la rigueur de ses lois. Pourquoi ?

Cette attitude est-elle à rapprocher de celle de François Mitterand qui, tous les ans faisait fleurir la tombe de l’ex Maréchal de France,  sinistre auteur du « statut des Juifs?

FIN DE L’ARTICLE

  1. Asher Cohen dit :

septembre 5, 2012 à 1:23

Aux procès d’Alger de l’hiver 1944, 1 seul dirigeant des camps de la mort du Sud Algérien a été condamné à mort et exécuté (Scafarelli pour le camp d’Hadjerat). Malgré le nombre élevé de Juifs assassinés dans ces camps, les autres dirigeants ne l’ont pas été « en raison du climat antisémite ambiant ». Nous sommes pourtant déjà plusieurs mois après la remise en vigueur du Décret Crémieux par le GPRF de fin Octobre 1943. Merci le Gouvernement Républicain!

A son procès de 1946, à Paris, l’un des assasins de Jean Zay n’est pas condamné à mort « en raison du climat antisémite ambiant ». Or, la France est censée être épurée à ce moment là. C’est ainsi que la France Républicaine a remercié l’enjuivé Jean Zay pour avoir été à l’origine du CNRS, l’ENA, le CEA, l’instruction publique obligatoire jusqu’à 14 ans et la loi sur les droits d’auteur et la propriété du travail intellectuel.

Le sang des Juifs ne vaut pas cher pour la « Justice » Française. Et, même citoyens Français (mais entièrement à part), les Juifs n’auront pas, dans la Réalité, l’égalité de Droits! La République Française reste antijuive.

Cordial Shalom.

Répondre

Asher, vous êtes excessivement sévère et quelque peu partial. car à côté des faits que vous énoncez qui sont réels et ont déshonoré leurs auteurs, Il y eut des Français qui, précisément au nom de l’autre France firent la balance avec celle que vous attaquez avec raison. Ces Résistants franc tireurs dont je connais l’histoire de certains, sont morts, fusillés ou décapités en hurlant  » VIVE LA FRANCE ». Asher, en mémoire de leur sacrifice, retirez s’il vous plaît, « La République Française reste anti juive. »
Recevez mon amical et bien chaleureux Chalom.

Répondre

  • Asher Cohen dit : Merci pour avoir bien voulu publier mon commentaire et y avoir répondu. Cet article est douloureux. Le thème de la République Française, toutes les Républiques depuis 1792, Antijuive et Antisioniste, mérite un livre entier, mais je me borne à quelques élements.

La Justice est la vertu de juger le caractère et la conduite des hommes, et d’agir en conséquence, donnant à chacun ce qu’il mérite. Abraham Ibn Ezra insistait que Dieu ne donne sa Loi qu’à des êtres doués de Raison. La statue de la Justice ferme les yeux à toute forme d’émotionalisme et porte une balance aux plateaux équilibrés. Rationaliste Sépharade, je ne peux donc être ni sévère, ni clément, et sûrement pas partial.

Balzac prétendait que l’illusion aiderait à vivre. De Gaulle a créé le mythe d’une France résistante et combattante. Les Français ont vécu dans l’illusion du mythe: les a-t-elle aidés à vivre? Le fait que quelques milliers de Français, dont Simon Epstein montre qu’une part importante est antijuive, résistent parfois jusqu’à la mort, ne prouve aucunnement que la République Française ne serait pas antijuive. En réalité, des milliers de faits montrent qu’elle l’est pleinement. Ne serait-ce pas mentir que d’ommettre de rappeler 41 millions de Pétainistes dont plus d’un sur 150 comparaîtra devant les Tribunaux d’épuration? La majorité des antijuifs, les mains baignant dans le sang jusqu’aux coudes, ont été rapidement amnistiés, voire pas inquiétés du tout. Et ce ne sont pas quelques milliers de Résistants, dont la République a constamment insulté la mémoire, qui vont effacer cette vérité. Je maintiens ce que j’ai écrit. Je pense qu’à la différence des Chrétiens, les Juifs n’accordent le pardon que quand il est gagné!

Cordial Shalom.

Répondre

Cher  Acher,
Dommage que n’accordiez aucune considération aux Résistants Français Juifs qui défendirent aussi, par leur combat et leur sacrifice, la République Française.
Dire que cette République était antisémite, c’est oublier que la République avait été abolie par Pétain. C’est surtout oublier le combat et le sacrifice de ceux qui, précisément, sont morts pour une certaine idée la liberté, républicaine, évidemment.
Chabat Chalom

Résistance juive en France WIKIPEDIA : (Extrait)

Centre national de la résistance et de la déportation : rappel des persécutions antisémites
La Résistance juive en France pendant la Seconde Guerre mondiale regroupe les différentes actions organisées par des Juifs de France pour s’opposer à la politique d’extermination dont ils étaient l’objet de la part des nazis et dont le résultat est souvent désigné par le nom de Shoah.
Le sens du mot « résistance » dépend de la politique à laquelle on est supposé résister1. Les Juifs devaient faire face à une politique d’extermination qui n’était pas appliquée aux autres habitants des pays occupés. Cette situation particulière des Juifs a induit une résistance particulière. La Résistance juive se distingue donc de la Résistance intérieure française à laquelle participe par ailleurs un nombre de Juifs au-delà de leur proportion dans la population1,2.
On peut distinguer deux catégories d’action parmi les mouvements de résistance juive des différents pays d’Europe : celles qui sont armées comme la révolte du ghetto de Varsovie en avril 1943, et celles qui se concentrent surtout sur des activités de sauvetage3. En France, les deux activités existent, mais le sauvetage est de loin le plus important3.

Naissance de la Résistance juive[modifier]
À la fin de l’année 1942, plusieurs conditions nécessaires au développement de la Résistance juive sont réunies : la prise de conscience des objectifs de la politique allemande concernant les Juifs, l’existence d’organisations pouvant fonctionner, et enfin la possibilité d’aide d’une partie de la population environnante3. C’est la rafle du Vel’ d’Hiv, son caractère brutal et l’absence de toute discrimination logique dans la déportation qui provoque la première prise de conscience de la réalité de la Shoah.Etc…Etc…

]

  • Asher Cohen dit :

Merci pour votre réponse. La question posée est de savoir pourquoi la République Française est-elle si clémente envers les tortionnaires de Juifs? Je vous ai soutenu que;
-d’abord, cette République, à la différence de la République des Etats-Unis, est, dès 1792, fondamentalement antijuive et antisioniste.
-ensuite, qu’à la différence des Juifs, les Chrétiens accordent le pardon non gagné, tout en ne manquant pas, d’ailleurs, de punir des innocents.

Rappeler la Résistance Juive en France,( tout en ommettant la Résistance Juive qui en Algérie ira jusqu’à faire débarquer des puissances étrangères), c’est chercher à se centrer sur des points irrelevants au sujet abordé. C’est du faux débat.

Pour le reste, il est vrai qu’un policer Français a consacré 2 années d’effort et de recherches pour réussir à attrapper en Autriche, l’un des assassins de Jean Zay, mais à quoi cela servait-il quand la Justice n’est pas passée? Je répète que la République Française a insulté le sang versé par tous ceux tombés en combattant pour l’idéal de Justice, y compris les Résistants Juifs!

Shabbat Shalom.

  1. Asher Cohen dit :

Quand je parle de République Française, j’exclu évidemment toute souveraineté Vichyste. La République reprend avec le GPRF, à Alger après Mai 1943, et en France après Octobre 1944. La République doit juger les auteurs des crimes commis sous l’Etat Français.

Par Résistance Juive en Algérie, je n’entends pas le réseau Combat, que je ne connais pas, mais les commandos d’Abulker à Alger et Carcassonne à Oran. Ces réseaux ont opéré seuls, De Gaulle n’ayant appris l’Opération Torch que le 8 Novembre au matin!

Cordial Shalom.

  1. Arnold Lagémi dit :

Cher Acher
Je voudrais, par ce petit mot, rectifier ce qui, me semble t-il, est une erreur de votre précédent commentaire. Vous écrivez: « Je répète que la République Française a insulté le sang versé par tous ceux tombés en combattant pour l’idéal de Justice, y compris les Résistants Juifs! »
Mais Acher, la République de 40 à 44 était bannie…Elle ne peut être accusée de crimes que son absence de la réalité politique rendait impossibles à réaliser.
Dès le vote des pleins pouvoirs à Pétain par la Chambre, REPUBLIQUE FRANCAISE DISPARAÏT DES DOCUMENTS OFFICIELS et lui est substitué L’ETAT FRANCAIS dont la devise n’est plus LIBERTE EGALITE FRATERNITE mais TRAVAIL FAMILLE PATRIE.
Même, de Gaulle, pour qui la République n’a jamais cessé d’être, estime utile et opportun de signer l’Ordonnance de 44, rétablissant sur l’ensemble du territoire national…les libertés républicaines. On ne rétablit pas ce qui est établi…
Si, vous envisagez dans votre façon de voir, la culpabilité de la République pour les crimes commis par l’Etat Français et qu’il ne vous apparaît pas comme un devoir élémentaire de justice de châtier l’Etat Français et non la République, pourquoi, dans ces conditions ne pas évoquer pour compléter le martyrologe Juif, la responsabilité des Capétiens ou des Bourbons? La leur est assurément plus effective, que celle de cette pauvre République à qui Pétain a tordu le cou, dès sa prise du pouvoir.
D’une part la République a été éliminée et ne saurait être mêlée à ces crimes mais vous me rappelez que je n’évoque pas la Résistance juive en Algérie. Reproche fondé, et l’oubli est inadmissible, d’autant plus que des membres de ma famille ont opéré au sein du réseau Combat. Mais cet engagement des Résistants Juifs s’opéra au bénéfice de la République que ces Résistants servaient et ne déclaraient pas criminelle. Les ordres venaient de Londres, du Chef de la France Libre!!!
En désignant la République Française, responsable des crimes commis par Pétain et sa clique, vous mettez dans la même indignité Laval et Jean Moulin, Xavier Vallat et René Cassin. Quant au combat et au sacrifice des Résistants, Juifs et non Juifs, engagés pour sauver l’honneur de la République, vous refusez de les fondre dans cette République pour laquelle certains sont morts dans les tourments. Par contre, il me paraît singulier que vous n’éprouviez aucun malaise en intégrant malgré eux à une République dont ils se sont délibérément extraits des extrémistes notoires que votre approche honore bien plus qu’elle ne réprouve.
Bref, pour l’essentiel, que l’année qui arrive vous réserve pour vous, mon Cher Acher, et ceux que vous aimez, le meilleur qu’elle réserve aux chéris de la P.rovidence! Soyez inscrits dans le Livre de la Vie, avec en prime une santé à toute épreuve, une détermination farouche !!! et le même esprit empreint de droiture que je vois dans ce billet, quand bien même je ne l’approuve que très partiellement.
Vraiment, Acher, Chana tova oumétouk
a !

10 Réponses à “Est-ce la République Française qui est responsable de la déportation des Juifs ou le régime de Vichy ?”

  1. yan dit :

    Bonsoir, l’état de Vichy n’était pas la république Française, cette clique de serviteurs zélés des bourreaux de l’Europe avait travesti l’état de Vichy pour qu’il ressemble à une vraie république et beaucoup ont été abusés par les « collabos ». Certains politiques au parcours tortueux ont cependant réussi à ne pas être inquiété par la justice alors qu’ils avaient participé à la collaboration de Vichy. Jean Dutour a écris  » au bon beurre » qui est une satyre réaliste sur le comportement des Français pendant cette sombre période de l’histoire. Cordialement et shana tova à vous Arnold.

    • Tout d’abord, Chana tova Yan pour vous et les vôtres. Evidemment que le régime de Vichy responsable et coupable des crimes commis envers les Juifs de France ne peut être assimilé à la République.
      Il n’en demeure pas moins, que celle ci s’est montrée particulièrement généreuse envers les tortionnaires de Juifs.
      Excellente année

  2. Akerman Michel Israël dit :

    Savoir qui est coupable d’avoir collaboré avec le régime nazi, la République ou l’Etat français, ne change RIEN au fait qu’un TRES fort pourcentage de Français était alors antisémite. Il n’y avait pas encore eu un Jean XXIII pour faire supprimer des catéchismes, dont se sont abreuvés les petits Catholiques, l’accusation « Juif, peuple déicide ». Certains les ont conservés.
    Les bons « républicains » ne se sont pas mobilisé pour faire capoter l’odieuse rafle du Vel d’Hiv ou de nombreuses autres dans presque toute la France. Les gendarmes et policiers français ont appliqué, parfois avec zèle, les ordres pétainistes sans que la population fasse quoi que ce soit pour s’y opposer, après tout, ce n’étaient que des Juifs qui étaient arrêtés !
    Aujourd’hui encore la « République » refuse d’ouvrir les dossiers qui prouveraient d’où viennent certaines fortunes. Mitterrand a osé déclarer que Bousquet n’ayant pas été condamné, il ne voyait pas où était le mal de le recevoir à sa table dans sa maison personnelle. Giscard d’Estaing et d’autres ont, comme Mitterrand, fait fleurir la tombe de Pétain.
    Alors ? Certains se sont conduis comme des êtres humains, d’autres ont tourné la tête du mauvais coté mais, malheureusement, aujourd’hui on réalise que les mêmes attaques contre les Juifs, avec cette fois les fanatiques musulmans pour attiser les braises, peuvent se reproduire dans le pays « des droits de l’Homme » !
    La France serait dirigée par un Roi que le problème serait le même, les Juifs sont tolérés s’ils rasent les murs ou font oublier leurs différences. On verra comment les bons Français de 2012 se comportent si, après ceux qui voulaient exterminer les Juifs, certains veulent maintenant détruire notre pays. Que vont-ils faire face à la charia qui est déjà la loi dans certaines villes d’Europe ?
    Il y a heureusement eu des « Justes » pour sauver l’honneur mais qui les a remerciés ? Israël qui, D’ieu merci, revit au milieu de l’hostilité de ses voisins.
    Shana Tova et soyons tous vigilants, ce ne sont ni les Etats-Unis ni l’UE qui viendront à notre secours, tout comme durant la seconde guerre mondiale…

    • POUR AKERMAN MICHEL ISRAËL
      Si votre analyse sur le sort des Juifs mérite un intérêt certain, votre appréciation sur le comportement de la République et de l’Etat Français me paraît inexacte et partiale. D’une part, il est essentiel de connaître l’identité des assassins et de leurs complices, pour la mémoire de l’histoire.
      Et, d’autre part, il est, pour le moins injuste, de mélanger Vichy avec la Résistance, c’est à dire, avec ceux qui, en l’occurrence ne firent pas l’histoire glorieuse qu’ils méritaient, mais prirent des risques pour affirmer leur désapprobation de la politique vichyssoise. Ils étaient aussi la République Française dont ils sauvèrent l’honneur.
      Il est, par contre, inadmissible que La République Française ait pu grâcier Vallat et de Pellepoix, Commissaires aux affaires juives, comme elle n’a pas su ou voulu « inquiéter » les vrais coupables de l’affaire Dreyfus, blanchis par la grâce présidentielle en 1900.
      CHANA TOVA

    • Asher Cohen dit :

      Giscard d’Estaing peut bien fleurir la tombe de Pétain. N’était-ce pas un certain Giscard d’Estaing, auditeur au Conseil d’Etat, qui, en Mai 1941, dit à Pierre Mendes France, condamné à 6 ans de prison pour prétendue désertion dans l’affaire du Massilia: « c’est terrible ce qu’il vous arrive. Je pense que le Maréchal n’est pas au courant. Donnez-moi la grosse du procès. Je vais la lui remettre. » On peut comprendre que durant le septenat Giscardien, le film « le Chagrin et la pitié » ou Mendes France révèle cela, ait pu être formellement censuré!

    • POUR AKERMAN MICHEL ISRAËL

      J’ai relu votre commentaire qui est sévère, comme à la première lecture. Mais j’y constate une lucidité grave, sans illusion et, somme toute positive, parce qu’elle invite au ressaisissement. C’est bon, juste, et dit avec mesure. J’avoue ne pas avoir fait cette lecture, la première fois. Je n’avais pas raison.
      Je vous souhaite une excellente année pour vous et les vôtres.
      Tsom Kal. Gmar hatima tova.

  3. Asher Cohen dit :

    Le Mythe d’une France Républicaine non Antijuive en 1939, suivie en Juillet 1940 d’une « parenthèse » Vichyste venue ex-nihilo, avec 41 millions de Pétainistes, puis, après 1945, d’un retour à une République non antijuive, a largement vécu.

    La Réalité est qu’en 1939, la République appelle parfaitement le Fascisme, Vichy et la persécution des Juifs, en Juin et Juillet 1940 elle crée l’Etat Vichyste demandé, et qu’après 1945, elle reste parfaitement antijuive et antisioniste.

    Rabbi Akiba disait que « le Monde est jugé selon la grandeur de l’Action par opposition au Verbe ». C’est donc le comportement des Français face aux Réalités qui les confrontent qui va révèler s’ils sont ou non républicains.

    En 1939, l’état économique, social, moral et politique de la France est catastrophique. La majeure partie de la population est viscéralement antijuive. Face à une telle situation, la guerre est l’outil favori des politiciens, notamment collectivistes. Mais Dalladier sait pertinemment que la France, dont l’armée ne tiendrait pas 15 jours, n’est pas en état de confronter l’Allemagne. Il n’a aucune stratégie. Le 2 Septembre 1939, le Parlement ne vote même pas la guerre, mais des crédits militaires supplémentaires, ce qui montre combien Dalladier ne veut pas vraiment la guerre. Mais, dans tous les cas, c’est la République qui par Dalladier déclare la guerre le 3 Septembre 1939!

    Ensuite, le 16 Juin 1940, c’est la République et donc le Président Lebrun qui nomme Pétain Président du Conseil. Le 22 Juin 1940, l’Armistice est signée au nom d’un Gouvernement Républicain. Et le 10 Juillet 1940, l’Assemblée Nationale, régulièrement constituée de députés élus en Mai 1936, vote par 569 voix pour, contre 80 et 17 abstentions déclarées, « tout pouvoir au Marechal Pétain de promulguer, par un ou plusieurs actes, une nouvelle Constitution de l’  » Etat Français  » qui devra garantir les Droits du Travail, de la Famille et de la Patrie ». C’est bien la République qui crée l’Etat Français Vichyste et remplace la Liberté et l’Egalité de Droits par Travail, Famille, Patrie. Comme Hitler en Janvier 1933, Pétain n’a jamais pris le pouvoir par un coup d’Etat. Les 569 Parlementaires ont choisi, en toute connaissance de cause, la Dictature, la Révolution Nationale et la politique antijuive, comme le demandaient la majorité des Français. C’est la République qui a décidé la persécution des Juifs en France et en Algérie, et les Républicains vont alors soutenir le régime Vichyste et appliquer la politique raciale pour laquelle ils ont voté.

    Je défie quiconcque d’apporter la moindre preuve d’une protestation écrite ou même verbale de Républicains Français face à la législation raciale instituée en France et en Algérie. Et pour cause, c’est ce qu’ils demandaient depuis des décennies et pour lequel ils ont voté le 10 Juillet 1940!

    Le 8 Novembre 1942, mon Père fait débarquer les Américains à Arzew, sous les balles des Pétainistes. Le 13 Novembre 1942, il part combattre les Allemands et les Français alliés de l’Allemagne, dans l’Est Algérien puis la Tunisie. Il n’y a jamais de Républicains avec lui. Leclercq et de Gaulle n’ont vu arriver que la Synagogue et la Cagoule. Et pour cause, les Républicains sont Vichystes.

    Le 21 Octobre 1943, sur pression Américaine, De Gaulle met fin à 6 mois de tergiversations (lourds de signification), et se résoud à abroger l’odieuse législation raciale en Algérie. Les Juifs lisent la nouvelle commentée dans le Dailly Express, mais la presse Républicaine Française ne le mentionne même pas, ou comme l’ Echo d’Oran, ne l’annonce que par un simple entrefilet. Manifestement les Républicains ne veulent pas du rétablissement de la légalité républicaine à l’égard des Juifs en Algérie.

    Prenons le cas du Républicain François Mitterrand. Pétainiste, il est décoré de la Francisque d’honneur en Octobre 1942. En Janvier 1943, il devient Giraudiste, à Alger, soutenant ainsi la politique antijuive. Ce ne seraît qu’en Novembre 1943, qu’il seraît entré dans la Résistance, alors que mon Père combat depuis déjà plus d’un an!

    En quoi la France a-t-elle changée après 1945? Un document Français posant  » la question juive devant la Conférence de la Paix » recommande de  » Restituer leurs Droits aux Juifs. Leur accorder des indemnités raisonnables pour les préjudices subis, car mieux vaut pour la France en prendre l’initiative pour ne pas être obligée à le faire sur injonction des Alliés. Mais surtout, adopter des mesures de prudence pour empêcher les Juifs de prendre le contrôle de postes d’influence, afin d’éviter une résurgence de l’antisémitisme et du problème Juif en France. S’accompagner, sur le plan administratif et professionnel, de précautions propres à prévenir la reconquête par les Juifs des postes influents où leur présence massive ne seraît plus aisément acceptée par une opinion mise en éveil ». C’est cela la République Antijuive après 1945! A la même époque la France héberge le Mufti de Jérusalem, un Nazi recherché par toutes les Polices Alliées.

    Au Conseil des Ministres du 26 Novembre 1947, les Républicains Français refusent catégoriquement de voter pour la création de l’Etat Juif. Le 29 Novembre 1947, les Français ne votent « oui » à l’ONU, que sous la menace Américaine de leur couper les vivres. En Mai 1948, à la différence de Truman et Staline, la France ne reconnaît pas l’Etat Juif ( cf. Le Monde du 20 Mai 1948), et ne le reconnaîtra qu’en Mai 1949, pour le vote de l’admission à l’ONU.

    En Février 1960, le Républicains Guy Mollet considère que les Juifs d’Algérie ne font pas partie de la Communauté Française. Et malgré tout cela, en décembre 1961, Ben Gourion donnera 120.000 esclaves Juifs d’Algérie à une « République » responsable et coupable des crimes de Vichy!

    Tous ces points peuvent être développés sur demande.

    Shana Tova.

  4. Aviva dit :

    Bonjour Arnold, bonjour à chaque participant à ce débat qui, je l’espère, va se prolonger.
    Merci à tous et particulièrement à Akerman que je rejoins à ma façon.
    Pour moi en effet, République, État, Gouvernement, Justice, Société, « la rue », etc… autant dire « ON » ; ces termes sont sans doute utiles pour désigner des abstractions et, dans certains cas, comme ceux abordés ici, bien commodes pour in fine déresponsabiliser et rendre quasiment intouchables les seuls et vrais comptables. Car enfin, que vous le vouliez ou non, la seule vérité, la seule réalité, c’est que derrière ces « concepts intellectuels » il y a des femmes et des hommes et eux seuls peuvent être responsables et désignés tels que ce soit à titre personnel ou au titre de représentant du concept. Mais pour cela, il faut un autre courage que celui de dire « la Justice est laxiste », le « Gouvernement est lâche », la « République s’est montrée indigne », « la Société est fautive », la « rue s’embrase » et que sais-je encore !
    Je manque de références ; si donc quelqu’un peut m’informer de cas où la « République », le « Gouvernement », la « Société » ou la « rue » ont été assignés en « Justice »… cela m’intéresse.
    Alors, « qui » donc est responsable et non « quoi » des faits et des crimes qui se sont déroulés sous la IIIème République et sous Vichy dit l’État français ? Des individus, des êtres « in-humains ».
    Une chose, toute petite, que je sais : la femme et l’homme (et leurs familles) qui m’ont gardée de 1942 à 1945, qui ont pris le risque ahurissant de substituer l’une de leurs nièces à ma mère lors d’une descente « allemande »… n’ont pas agi en pensant à la République ou pour « racheter » l’État français de l’époque ; absolument pas ! Ce sont Olympe, Théo, Thérèse, pépé moustaches (gendarme de son état savez-vous…), France (et oui… quel beau prénom !), Maurice le fiancé, Odette et leurs frères qui ont agi en coeur et en conscience. Je n’aurai jamais eu l’idée saugrenue de remercier la République mais aller aussi souvent que possible (et encore aujourd’hui avec Odette) courir me réfugier dans leurs bras ou leur giron… jusqu’au dernier moment possible je le ferai.
    Quant aux autres, très nombreux, connus ou obscurs, quoi qu’on ait voulu en dire ou en taire, honte à eux toutes et tous en tant qu’individus et tout particulièrement ceux qui ont ajouté l’infamie de se cacher derrière un concept.
    La République française pas plus que l’État décrété français n’ont été ou ne sont responsables ou coupables en tant que concept ; leurs représentants et les citoyens consentants, oui.
    Chana Tova à toutes et tous.
    Aviva

    • Bonjour Aviva,
      Vous avez raison, la République et l’Etat Français sont des concepts. Et ce qui est important, ce sont les hommes et les femmes qui les constituent. A la différence, qu’il est établi que, si des Français attachés à la République ont résisté à Vichy et à la Collaboration, il est moins évident que des Français de Vichy, fortement motivés par la Révolution Nationale, Pétain et l’Etat français, aient abandonné la Collaboration pour la Résistance.
      L’histoire a retenu que la République et la Résistance étaient parentes mais a jugé que L’Etat Français et la Résistance étaient antinomiques. L’histoire se trompe t-elle.
      Amitiés

      • Aviva dit :

        Bonjour Arnold,
        Une délicate sciatique résistante de droite me bloque quelque peu les idées. Je vais tout de même tenter de mieux m’expliquer après avoir relu l’intégralité des interventions.
        Sauf erreur Arnold, aucun des intervenants à ce débat que vous avez initié par une question p r é c i s e et pas même vous, n’a pu faire autrement que de nommer précisément des personnes et /ou des actes précis leur étant directement imputés. C’est donc, pour moi, troublant et tenterait à montrer, sinon démontrer, que des concepts tels que ceux ici en cause ne peuvent en aucun cas être « responsables ».
        Utiliser les seuls concepts pour désigner qui « est responsable du massacre des juifs » ou de clémence envers les bourreaux avérés, c’est ne désigner personne et si vous relisez tous les textes qui précèdent, vous trouverez bel et bien des noms, certains en gras. Alors ? Alors, en globalisant à l’envie t en collant partout des majuscules on est en plein manichéisme de base pour la base ; en pleine politique de propagande ; d’un côté « la France de Vichy » en noir et de l’autre « la République et les Résistants » en blanc. Mitterand a été résistant semble-t-il ? Le Général de Gaulle a parlé de la « France résistante » si je ne m’abuse ! Ah les beaux mythes ! Tout comme aujourd’hui, « normalisation, apaisement et tolérance ». Et que dire d’hommes de la « zone grise » tels qu’un Pierre Gaxotte pourtant élu à l’Académie française ? Et bien personnellement, je ne comprends pas ou alors je comprends trop bien « pourquoi » ces questions ne trouveront jamais de réponse cohérente à moins de se suffire de « parce que » s’il est suffisant de dire globalement parce que la République, parce que Vichy, parce que la Résistance, parce que la Collaboration…
        Et s’il fallait un élément supplémentaire à montrer la difficulté à définir une responsabilité à partir de concepts, vous vous rendrez compte ici même, tout au long des discussions, de la confusion et du glissement – inhérent me semble-t-il à la globalisation- vers des sujets qui ne concernent pas VOTRE question précise.
        A l’évidence certains français avaient une conscience politique « du bon ou du mauvais côté »… mais sans doute pas la majorité ; et parmi ceux qui l’ont eue du « bon côté » combien ont pensé « pour sauver les juifs » qui est votre question à l’envers si je puis dire ? Par contre, l’on peut penser que ceux qui étaient du « mauvais côté », conscience politique ou pas d’ailleurs, étaient foncièrement antijuifs et leur vouaient une jalousie et une détestation viscérales acquises de longue date et qui a trouvé un exutoire et un « justificatif » dans les hommes de Vichy.
        Quant à « l’histoire se trompe-t-elle » ? si j’en crois ceux qui savent (dont vous faites partie), vous répondez vous-même à votre question Arnold et là, je vous suis. L’histoire c’est les hommes, les femmes, les actes et leurs conséquences.
        Je fais un « copié-collé » (elwatam.com) que je trouve intéressant bien que peu rejoignent la conviction de l’auteur quant au H = nations etc… ; coutume, seulement « coutume » et « produit »:
        « On a coutume, à propos de l’histoire, de distinguer celle avec une « majuscule à sa lettre initiale et celle avec une minuscule. L’Histoire « avec un grand «H» est bien sûr celle des nations, des époques et des « grands mouvements de l’humanité. Avec un petit «h», elle devient « celle des hommes, des petits groupes, des familles, etc. Cette petite « histoire est donc la manière dont les personnes vivent la grande « Histoire, avec son lot de souvenirs, d’anecdotes et de récits qui, « naturellement, mêlent faits et émotions. Nichée dans les mémoires, « parfois aussi dans des notes, lettres et journaux personnels, la cadette « de l’histoire vient des acteurs et témoins d’évènements divers.
        « Quant à l’aînée, elle est le produit des historiens mais aussi, dans « nombre de nations, des Etats et gouvernements. »

        Ce n’est pas une conclusion mais un nom, un homme qui ici me tient à coeur, très peu évoqué à ma connaissance lorsque l’on écrit de manière exemplaire (toujours dans le cadre de WW2) la Résistance : DESNOS, vous savez, l’écrivain, le poète magnifique aux énormes « lunettes de plongée » ; c’est bête tout de même d’avoir fini à Theresienstadt après être passé à Bechenwald, déporté sur dénonciation « parce que ? » faisant partie d’un réseau de résistance contre l’occupant et contre les français collaborateurs et/ou profiteurs du haut ou du bas. Desnos ne pensait peut-être pas particulièrement aux juifs mais il les a rejoints.

        Bonne semaine et surtout une journée de Kippour et de fin de jeûne chaleureuse et familiale.
        Aviva

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