Arnold Lagémi

Les divers et lamentables « spectacles de rue » auxquels on assiste depuis quelques années en France,  accompagnés de voies de fait, avaient disparu du « paysage français » depuis l’époque du Front Populaire avec le déchaînement des ligues.(De notables  exceptions durant la guerre d’Algérie) Quant à l’exhortation du crime anti-juif, il semble,  que la dernière fois où l’on entendit « Mort aux Juifs » à Paris,  remonte  à l’affaire Dreyfus !

De l’interpellation à Roissy de voyageurs en partance pour Israël, aux prières dans la rue.  Du déchaînement de l’hystérie raciste de la Place Vendôme,  aux Champs Elysées,  ces jours derniers, la rue, l’espace public,  semblent devenir de manière de plus en plus affirmée, la voie royale de l’expression du ressentiment anti-français d’abord  et de l’affirmation anti juive ensuite.

Un imam,  hautparleur à la main, accusant le Président de la République et son gouvernement de collusion avec « l’entité sioniste,  » ou réglant ses comptes avec un autre représentant religieux, sont autant de réalités nouvelles en France,  dont le dévoilement pourrait permettre de susciter des doutes, de suggérer des interrogations ou d’obliger à des conclusions,  sur les plans politiques, éthiques, sociologiques ou philosophiques qui pourraient, combler tout ou partie du fossé d’incompréhension entre la France et Israël !

Parmi ces conséquences, il n’est pas exclu d’envisager qu’une connaissance expérimentale des mœurs orientales, n’amène les Français à une appréciation  « neuve » sur Israël, moins radicale dans l’évaluation sous-jacente et plus vraie dans sa relation à la vérité. Cette appréciation interrogative que les médias dissimulent pour de multiples raisons  mais qui,  désormais leur brûlera les mains,  à un point tel qu’ils devront l’abandonner au jugement des Français.

Ceux-ci  découvriront que,  loin d’avoir été confrontés au renouveau d’une nation palestinienne qui n’a jamais existé, les Israéliens seraient plutôt en première ligne du « choc des civilisations » qui ne tardera pas à s’inscrire dans la réalité européenne. Ce choc, véritable décodeur de l’affrontement, dans les violences urbaines,  dissimulé sous le motif de l’assistance et de l’aide aux Palestiniens, politiquement plus correct, que l’aveu d’une volonté de conquête, sera, est déjà, l’enjeu de l’avenir !

« Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre, » dit l’Ecclésiaste, III, 6. Et si nous avions fini de perdre et qu’il fallait nous préparer, enfin, à accueillir la vérité ? La « rue parisienne »  pourrait-elle  rapprocher Français et Israéliens ? Probablement ! Car cette vérité, « n’était pas dans les prés ». Elle était dans la rue. Les Français la découvrent!