Arnold Lagémi

La situation défensive d’Israël est en train de prendre une mauvaise direction en obligeant à adopter pour la défense et la sauvegarde  du pays  des habitudes militaires inappropriées aux réalités d’une guerre qui n’en n’est pas tout à fait une. On observera des interventions  inadaptées aux exigences de la défense d’un  pays attaqué par des groupes armés (et non par des armées régulières) des résultats  inefficaces sur le plan tactique. Bref, tout ce vers quoi cette nouvelle et dangereuse conception de la guerre,  piège de surcroît, (cf nous verrons plus bas) a fait accepter ses vues au nom de la protection des … populations civiles.

« La protection des populations civiles ! » N’est-ce pas là le piège inéluctable dès qu’Israël est exposé au risque majeur de se savoir mal aimé. Gaza zone non étatique, d’où partent fusées missiles et autres engins de mort contre Israël est tout aussi soumise aux conventions de Genève,  qu’Israël ou n’importe quel Etat. Et, pourtant qui le rappelle ? Les chars de Tsahal dans les rues de Gaza sont une image forte, mais ont-ils déjà tiré en pleine rue au milieu de civils ? Les chars Russes en 56 à Budapest, oui !

POURQUOI,  EN APPLICATION DES CONVENTIONS DE GENEVE, CES ENFANTS NE SONT ILS PAS EVACUES EN ZONE PROTEGEE ? POURQUOI L’EUROPE NE L’EXIGE T-ELLE PAS ?

DES ENFANTS DEFILANT AVEC DES CEINTURES D’EXPLOSIFS MÊME FICTIVES,  EST-CE CONFORME AVEC LES CONVENTIONS DE GENEVE ?

Des combattants armés ont-ils le droit de se mêler volontairement aux civils, exposant ces derniers à tous les dangers et sachant l’arrivée prochaine des blindés Israéliens ?                                                                                                                                                                                                                                                  

Il y aurait pourtant matière à condamnation par l’ONU ?

EN INVITANT TSAHAL A SE BATTRE EN ZONE URBAINE QUE CE SOIT A GAZA OU AU LIBANC, HAMAS ET HEZBOLLAH SE RENDENT RESPONSABLES AU REGARD DES CONVENTIONS DE GENEVE,  D’INCITATIONS «  A CRIMES CONTRE L’HUMANITE. »

Cette nouvelle approche de la guerre, loin d’atténuer ou de nuancer les crimes de guerre,  en augmenterait plutôt le risque par la promiscuité et transformerait  une des armées les plus performantes qui soient en compagnie policière chargée du maintien de  l’ordre ! L’arme utilisée désormais est « la frappe chirurgicale » qui, empêchant tout risque de  dommage collatéral,  neutralise toute perspective de victoire, car la guerre touche et affecte la Nation tout entière, pas seulement les Chefs concernés par la chirurgie des missiles !

La forme de combat imposée par le hamas et le Hezbollah ne peut être qu’exceptionnelle, accidentelle. Se substituant à la mission du soldat, elle en altère la vocation, transforme le soldat en policier et atteint l’image du peuple. Si Tsahal, entre une fois nouvelle à Gaza, dans des conditions identiques aux précédentes, « l’armée de défense d’Israël » semblerait ne pas avoir pris la mesure des expériences.

Car, les conflits précédents ont démontré que Tsahal était contraint de se battre sur les terrains choisis par l’adversaire.  Les frappes chirurgicales ôtent l’aspect dissuasif de la guerre. Et si la guerre n’est pas un désastre pour les peuples, elle n’est plus la guerre. Le Hamas a prétention à gouverner. Le Hezbollah aussi. Ne serait-il pas judicieux,  avant d’envoyer tout corps expéditionnaire,   d’adresser, même unilatéralement une déclaration de guerre,  qui signalerait à l’adversaire (qui ne pourra miser sur l’ignorance) l’obligation d’évacuer femmes et enfants ? Cette déclaration envoyée à toutes les Nations, serait lue par le représentant d’Israël aux Nations du monde.

PRTOCOLE ADDITIONNEL AUX CONVENTIONS DE GENEVE DU 12 Août 1949 RELATIF A LA PROTECTION DES VICTIMES DES CONFLITS ARMES

Chap II Mesures en faveur des femmes et des enfants.

Article 77, protection des enfants 2.

«  Les Parties au conflit prendront toutes les mesures possibles dans la pratique pour que les enfants de moins de quinze ans ne participent pas directement aux hostilités, notamment en s’abstenant de les recruter dans leurs forces armées. Lorsqu’elles incorporent des personnes de plus de quinze ans mais de moins de dix-huit ans, les Parties au conflit s’efforceront de donner la priorité aux plus âgées. »

Article 78 :  EVACUATION DES ENFANTS

« Aucune Partie au conflit ne doit procéder à l’évacuation, vers un pays étranger, d’enfants autres que ses propres ressortissants, à moins qu’il ne s’agisse d’une évacuation temporaire rendue nécessaire par des raisons impérieuses tenant à la santé ou à un traitement médical des enfants ou, sauf dans un territoire occupé, à leur sécurité. »

«  Lorsqu’on peut atteindre les parents ou les tuteurs, leur consentement écrit à cette évacuation est nécessaire. Si on ne peut pas les atteindre, l’évacuation ne peut se faire qu’avec le consentement écrit des personnes à qui la loi ou la coutume attribue principalement la garde des enfants.

La Puissance protectrice contrôlera toute évacuation de cette nature, d’entente avec les Parties intéressées, c’est-à-dire la Partie qui procède à l’évacuation, la Partie qui reçoit les enfants et toute Partie dont les ressortissants sont évacués. »                                          

«  Dans tous les cas, toutes les Parties au conflit prendront toutes les précautions possibles dans la pratique pour éviter de compromettre l’évacuation. »

Attaquant Israël sans répit, la réponse israélienne était inévitable ;

POURQUOI LE  HAMAS N’A T-IL PAS SAISI LE COMITE INTERNATIONAL DE LA CROIX ROUGE D’UNE DEMANDE IMMEDIATE D’EVACUATION POUR LES FEMMES ET LES ENFANTS ?

Où SE CACHE LE CRIMINEL DE GUERRE ?

A qui profite la présence de ces gosses au milieu des combats ?

Il y a peu, les armées régulières s’affrontaient dans des conditions autres. Et lors des combats, il était, dans l’ordre des choses que les civils en pâtiraient. Les Arabes ont abandonné ce terrain riche pour eux en défaites et désillusions  et ont donné naissance, à ce qu’au Moyen âge, on appelait les Grandes Compagnies, sortes d’armées composées de malfaiteurs, œuvrant pour le plus offrant, n’étant d’aucun pays et se tenant le plus souvent au milieu des populations civiles.

Le Hamas et le Hezbollah relèvent de cette désignation. Ils placent leurs dépôts d’armes dans des mosquées ou des écoles, obligeant leurs poursuivants à d’incroyables acrobaties militaires pour éviter d’être assimilés à des criminels de guerre. Des opérations militaires opérées dans ces conditions ne peuvent garantir qu’un résultat : celui de la mort de nombreux soldats du camp qui ne connaît pas le terrain.  En effet, ceux-ci n’auront pas les coudées franches pour prendre le risque du dommage collatéral et ne s’assureront  pas, par conséquent,  des  moyens de vaincre. Par ailleurs, entraînés vers une réalité géographique inconnue, ils seront une cible de choix pour les tireurs ennemis.

Si les mots ont un sens, cela veut dire que la guerre sera remplacée par des opérations de police qui, pour les raisons exposées plus haut seront toujours au désavantage du pays qui se défend, en l’occurrence Israël ! Le prix à payer sera très lourd pour un bien maigre résultat.

On fait la guerre quand tous les autres moyens se sont révélés inutiles. Hamas et Hezbollah n’engagent pas avec Israël, ce genre de conflits. On est au bout de l’échelle, toutes les étapes intermédiaires sont devenues obsolètes. C’est une guerre d’anéantissement, une reprise de la « solution finale », eux-mêmes le disent. Alors ! Le conflit arabo-palestinien prend, plus que jamais,  l’allure d’une guerre de survie et, comme souligné plus haut, après avoir fait dûment constaté en défaveur de qui Israël était contraint de jouer la carte de la guerre, Tsahal prendra les moyens de sa défense, les vrais !                                

Et, rappelons-nous que Sir Winston Churchill  qui recommandait aux avions de la Royal Air Force de frapper, en priorité les cibles civiles parce que, elles seules pouvaient faire plier le Reich et son Chef, reste dans la mémoire des hommes le Champion du monde libre et non un criminel de guerre ! Le Président Truman pour  Hiroshima et Nagasaki n’est pas moins estimé pour avoir inauguré le « feu atomique. »

Ils veulent la guerre, qu’ils l’aient !

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