Une rencontre amicale, un déjeuner familial, dont les objectifs ne visaient qu’à l’exaltation des temps forts d’une période où « être Juif » signifiait d’abord renouer avec une certaine noblesse qui avait vu le jour sous l’impulsion d’un Maître, Léon Askénazi, est, très vite devenue et, par devers nous, d’abord l’aveu d’une colère, face à une Tradition, devenue par faiblesse, la « religion juive » et, par insuffisance et médiocrité, le courant dominant de la vie juive !
Tant le Rav Simsovic, très proche de Manitou, (appelé souvent à remplacer le Maître, quand celui-ci était empêché que moi-même,) avons, assez vite conclu, qu’ayant bénéficié des rayons de cette aube renaissante, nous n’avions pas le droit d’abandonner « le pavé de la tradition » aux vendeurs de bénédictions et racoleurs du surnaturel, fussent-il Juifs ! Evoquant la mémoire bénie de Jacob Gordin, Edmond Fleg, Régine Lehman et de bien d’autres, nous sommes arrivés à une conclusion ayant valeur d’avertissement, l’Enseignement de nos Maîtres ne doit pas s’adapter à notre temps, se fourvoyant dans les eaux troubles de la démagogie, mais, c’est à la réalisation de l’inverse que nous devons œuvrer.
Même les Juifs qui ne savent rien ou très peu, quand bien même, ne sauraient-ils pas quel chemin prendre, se doutent de celui qu’ assurément, il ne faut pas utiliser. C’est le langage religieux, celui qui exige que l’homme concerné ne puisse être chomer mitsvots que… décérébré, privé de l’assise de sa dignité : la faculté de penser !Or, ces décérébrés courent les rues, offrant l’exemple de ce qui invite à l’éloignement plutôt qu’au rapprochement . Et le deuxième motif qui nous jette son défi comme une insolence, c’est la scission du peuple, illusion des apprentis penseurs et cause des malheurs d’Israël. Nous serions devenus si petits que, sans le port permanent de la kippa ou de la perruque, notre judéité ne serait que vanité et que le peuple Juif serait divisé (sentez vous ma honte en écrivant ces mots : en deux groupes bien distincts : religieux et non religieux. Vous l’avez compris, vous l’avez repéré, nos ennemis nous ont pourri l’âme et l’ennemi n’est pas « qu’intra muros.
Pour la première rencontre qui restera épistolaire, j’ai demandé à Pierre Simsovic d’édifier une plate forme de sauvegarde en s’attaquant à l’argument fallacieux, selon lequel, le Messie serait envoyé sur terre, à grands renforts d’environnements bruyants.
Il a choisi un texte de rébellion écrit par un des Maîtres de la pensée sioniste: Le texte composé par le Rav Kook pour l’enterrement de Herzl à Jérusalem.
Permettez moi une pincée d’humour qu’aurait apprécié notre Maître, par ce qu’elle résume l’essentiel de ce à quoi nous nous préparons. « Si vous deviez faire vérifier Votre Mézouza ou vos Téphilines, ces jours ci, différez pour un autre moment la réalisation de cette Mitsva. En l’état, nous allons réfléchir sur votre avenir et celui de vos enfants ….Vous préparer à cette confrontation est prioritaire…
Faire revivre l’enseignement de Manitou, qui, malgré l’adage n’a jamais été remplacé, redonner ses quartiers de noblesse à l’aristocratie du Savoir ou voir s’éloigner les meilleurs de nos fils et de nos filles. Parler à l’intelligence et cesser de faire de l’estomac ou des tripes les interlocuteurs privilégiés sont notre seule intention !
Je remercie le Rav Simsovic d’être la cheville ouvrière de ce Renouveau. Il n’appréciera pas mon indiscrétion, mais je pense qu’on doit connaître qui prétend parler à « Israël ». Le Rav Simsovic est d’ascendance royale (curieux, choquant, mais vrai !) par une généalogie dont il dispose et qui le relie au Roi David, sans pour autant croire qu’il est le Messie ou qu’il faille lui donner du « Monseigneur, » ou de « Votre Altesse » chaque fois qu’on s’adressera à lui. Du côté paternel, le Rav Simsovic descend d’illustres Maîtres d’Europe Centrale, talmudistes et kabbalistes dont il dévoilera l’identité lui-même.
Quant à notre Maître, Manitou (zal) il est l’illustre descendant du non moins illustre Maître, connu sous l’appellation du Hari : Rabbi Lévy Louria Askénazi, le Maître de la Kabbale de Safed !
A force d’être modeste, on finit par dissimuler !
Vos suggestions, idées, propositions seront prises en considération. Redonner vie à l’enseignement, capable, de donner un sens plus aïgu à notre vie est l’affaire de tous.
Votre hommage tout à la fois à Manitou au Rav Kook et au Rav Simsovic mérite la plus large diffusion dans le monde juif religieux… Un monde dans lequel hélas une partie se recroqueville sur soi sans être capable -alors que c’est la fonction a laquelle il s’est assigne!-d’apporter a l’autre un souffle nouveau que l’on trouve pourtant dans des textes rabbiniques qui apprennent à penser et non à annoner en cachant l’insignifiance de sa non pensée dans un discours empreint de religiosite superstitieuse.
Le Rav Kook avait parfaitement compris ce problème existentiel pour le peuple d’israel en son ENTIER.
Il avait compris que le cloisonnement religieux-non religieux a l’etat basique, reliquat d’un exil ayant suscité mentalement une attitude chrétienne faisant du judaisme -horreur : une religion! au lieu d’une pensée dynamique audacieuse ,décomplexée- devait être brisé…et pressenti certainement que cela prendrait du temps pour renaitre Hebreu,maitre mot repris par Manitou, constamment.
C’est ainsi ai-appris récemment à un cours que le Grand Rav Kook s’était rendu dans un kibboutz Laique ,athée, archisocialiste pour ne pas dire communiste pour lancer publiquement ce message que je cite de memoire :
-Nous religieux ,nous devons apprendre de vous l’amour de la Terre d’Israel et vous devriez nous l’enseigner ,et nous nous devrions vous apprendre la même chose dans la Thora d’Israel.
Pour rendre plus fort, plus authentique son discours le Rav Kook a exige qu’un de ses eleves de sa Yechiva, si ce n’est lui-même retire ses vêtements « religieux » pour s’habiller du vêtement simple de ceux dans le kibboutz qui travaillent la terre.
Cet évènement a marque ; lorsqu’un descendant du Rav Kook s’est rendu des annees plus tard dans ce meme kibboutz ,contrairement a ses apprehensions, il a été bien reçu en souvenir de son pere ou son grand pere qui savait quel langage parler et quel usage faire d’une thora authentique ancrée dans le sol ,dans la vie, dans la réalité, hors des bondieuseries et imbecilites dont beaucoup tentent de nous abreuver en cachant leur mediocrité sous une kippa prétexte à fuir leur responsabilité envers la terre disrael et son peuple qui y vit quelque soit son comportement religieux.
Manitou ne disait-il pas,severe : chez un juif non religieux qui vit en Israel mais qui ne mange pas cacher, je me sens chez moi quoique je ne puisse pas partager sa nourriture, mais chez un juif religieux qui vit en exil, je peux manger sa nourriture mais je ne me sens pas chez moi.
A PAT QUARTIER
Oui…Sévère Manitou….je ne suis pas d’accord avec lui sur ce dernier paragraphe… faut quand meme pas pousser….
Mais, bon…qui suis-je moi, pour critiquer le « Grand Manitou »?
Et ben…tant pis, je le fais…
Le bouchon est poussé un peu loin….
Pas d’accord!!!!!
Que vous l’approuviez ou non c’est ainsi, et je vais enfoncer le clou. Nos textes disent aussi « le « méchant » qui vit en Israël a plus de mérite que le Juste qui vit en exil.
Lé Haïm malgré tout, Chère Elyane!
Oui…et bien..pour moi c’est une forme de discrimination…d’un coté les bons juifs et de l’autre les mauvais…
« Nos textes » ont besoin d’etre dépoussiérés…..
Donc…ceux qui ne vivent pas en Israel, sont des mauvais juifs?
Désolée…ça ne me convient pas.
LE HAIM ENVERS ET CONTRE TOUT ARNOLD!!!!!
Enfin!
Avec Pierre Simsovic, c’est la « vieille garde » qui « bat le rappel ». J’entends par « vieille garde » celle qui habituée à suivre le Maître, constate, prend conscience que ses seules épaules, ne suffisent pas et qu’il « faut ratisser large » pour lutter efficacement contre cette volonté de sabotage de la tradition en la réduisant de plus en plus à ce qu’elle ne peut être: « Une religion ». La vieille garde, ce sont ceux qui connaissent les textes et savent se battre!
Ce n’est pas l’artillerie qui est sortie. Le blindé aux avant postes, c’est du lourd, du costaud. Je connais!!!!