François Guizot 1787-1874, historien et homme politique Français, membre de l’Académie Française.
Un des plus grands historiens du XIXème siècle s’exprimant sur Moïse n’y va pas avec mesure ou retenue. Le « plus grand des prophètes » associe son nom à toutes les œuvres durables et de progrès. Cette donnée suffirait à elle seule pour nous rendre sympathique ce brillant académicien.
Mais que l’homme devenu Ministre du roi Louis Philippe 1er, ardent défenseur de l’aristocratie et des privilèges définisse comme voie royale de l’exemplarité, l’homme qui parvint à devenir instrument et interprète de D.ieu, nous oblige à un regard plus objectif, quand, de surcroît, on sait que ce modèle de la grandeur humaine, est un hébreu.
Cet élément nous permet d’estimer que l’animosité anti juive était certainement moins vivace sous Louis Philipe qu’aujourd’hui. Quel Ministre de la République oserait pareil courage. Voyons ce qu’écrit Guizot :
Extrait de : Méditations sur l’essence de la religion chrétienne – 7ème méditation – page 193 – Paris – Michel Lévy 1866
« L’Asie occidentale et son histoire sont remplies du nom de Moïse ; juifs, chrétiens et mahométans l’appellent le premier prophète, le grand législateur, le grand théologien ; partout sur le théâtre des évènements, les lieux conservent sa mémoire ; le voyageur y rencontre le puits de Moïse, le ravin de Moïse, la montagne de Moïse, la vallée de Moïse.
Dans d’autres pays et d’autres siècles, ce nom a été donné comme le plus glorieux que les saints pussent recevoir ; saint Pierre a été appelé le Moïse de l’Eglise chrétienne ; saint Benoît, le Moïse des ordres monastiques ; Ulphilas, le Moïse des Goths. Qu’a fait Moïse pour obtenir une si haute et si permanente renommée ?
Il n’a gagné point de batailles ; il n’a conquis point de territoires ; il n’a fondé point de ville ; il n’a gouverné point d’Etats ; il n’était pas même un homme habile et puissant par l’éloquence.
Il n’y a dans cette histoire, pas une grande action humaine, pas un grand évènement qui soit le fait de l’homme ; tout est le fait de D.ieu ; et Moïse n’est, en toute occasion, que l’interprète et l’instrument de D.ieu ; c’est à cette mission qu’il a consacré son âme et sa vie ;
c’est à ce titre qu’il est puissant et qu’il concourt, en tant qu’homme, à une œuvre infiniment plus grande et plus durable que celle de tous les héros et de tous les maîtres du monde. »
Bonsoir cher Arnold,
Dans mon etude concernant Jesus… et apres avoir couvert de facon elementaire l’epoque de notre patriarche Abraham jusqu’avant la naissance de Jesus… je me suis arretee a Moise et je te copie ce que j’en pense :Dans tout ce cumul d’informations et de détails, nous retenons qu’au moins une figure déterminante et concluante dans le judaïsme est restée du début à sa fin précise, noble, claire et vérifiable : Moïse.
Moïse ne s’est jamais prétendu fils de D-ieu, ni prophète, ni Messie. Il s’est autodéterminé comme un messager, un outil du Divin pour libérer le peuple juif de l’esclavage égyptien. Il a mené à bien sa mission sans prétention, ni leurre. Et son histoire est avérée non seulement par les dix commandements et les livres de la loi qu’il a laissé en héritage aux peuple juif, mais aussi scientifiquement.
Ton appréciation, Chère Thérèse, mérite un développement, mais je te signale que mon intention est moins de présenter tel ou tel aspect de la tradition d’Israël (ou autre) que de montrer que l’antisémitisme ambiant n’a pas été toujours la règle et que de grands, voire illustres esprits ont manifesté qui, par des raisonnements, qui, par des illustrations, que le peuple Juif restait dépositaire d’une Promesse.
Je profite de l’occasion pour saluer l’exceptionnel travail que tu accomplis au service de la Vérité, de la Justice et d’Israël.