Arnold Lagémi

D’abord, en raison d’un motif qui alimente toutes les approches mystiques, souvent fantaisistes,  et qui, devient  règle établie. Ce principe de finitude,  qu’on pourrait mettre « sur le compte » de l’usure des hommes et de la lassitude qui l’accompagne, ne connaît pas d’exception.  En effet,  il n’y a pas d’exemple dans l’histoire de l’humanité, d’une civilisation qui ait duré plus, que le temps qu’il a fallu, pour que devienne évidente la certitude que tout comme les hommes, les civilisations sont mortelles.

L’immense portée de cette conclusion, réside dans la certitude que les civilisations commencent d’abord à générer, vers la fin du « crédit de durée »  accordé,  des courants mortifères, dont la traduction historique sera une faiblesse  notoire, manifestation première de la difficulté à affronter les menaces internes et  les dangers extérieurs.   . Une civilisation entre dans le processus auto-destructeur, lorsqu’un de ses aspects fondateurs devient cible pour ses tribuns. A Athènes, lorsque le doute devient règle, et qu’on ne fût plus assuré que l’Acropole fût « habité,  » on se prépara à accueillir la « tragédie » comme fatalité à l’incertitude.

A Rome, ce fut la désagrégation sociale, suivie de l’émiettement des valeurs familiales qui conduisit à la licence, autre expression de la volonté mortifère. Et les Barbares frappèrent…Aujourd’hui, une des manifestations de la puissance,  reste la force de l’économie. C’est donc d’abord, à ce niveau, qu’il faudra  concentrer attention, rigueur et analyse.

Si, aujourd’hui, la puissance hégémonique est encore celle de l’Amérique, de nombreux indices semblent en indiquer l’épuisement par l’impossibilité d’honorer ce que le monde attend d’elle, bien plus par le souvenir d’une puissance dont on fait semblant de ne pas distinguer l’essoufflement, que par la réalité du fait hégémonique qui, s’il était perdurant,  n’établirait pas un constat d’insuffisance, voire de profonde carence sur ce qui a été un des piliers fondateurs de son pouvoir planétaire : une économie triomphante soutenue par une monnaie à la puissance autoritaire, absolue, tyrannique et mondiale.

Lorsqu’une grande civilisation commence à être frappée d’un mal chronique, susceptible d’être dégénératif, on remarquera toujours la naissance embryonnaire d’une « idéologie » qui, relevant soit de la transcendance, soit d’une négation de cette donnée, se situe toujours en réaction des données fondatrices de l’hégémonie devenue faillible. Pharaon suggéra que le royaume de la mort était plus puissant que la vie et c’est en Egypte, et pas ailleurs, que le dévoilement de la vérité biblique fut initié. L’ordre romain succéda au règne de la philosophie athénienne. Et la faillite de celle-ci admise, les valeurs pharaoniques reprirent du service, par la résurrection du culte mortifère, « Mon royaume n’est pas de ce monde » qui, condamnant l’histoire humaine, redonnait un nouveau souffle à la vérité de Ramsès.

En Occident, la grande lassitude chrétienne engendra le marxisme, contestation suprême de toute référence métaphysique et donna prétexte à sa matérialisation historique par le communisme.

Aujourd’hui, les premières lueurs d’un jour, d’une ère nouvelle, zèbrent le ciel pékinois, des nuances de la promesse, pendant qu’Outre Atlantique, c’est le glas qu’on se prépare à entendre, alors qu’en Europe, telles les conséquences de  l’aveuglement farouche, on ne distingue pas les premiers accents du tocsin qui invite moins à la pratique de Massada,  qu’il n’annonce   l’enfantement d’un dévoilement.

Celui-ci scellé par le ciment de vérité, réserve à Israël, s’il le mérite, la place que depuis l’aube de l’humanité, le destin lui a réservée, celle d’être dans l’histoire et hors du temps.

_______________________

Toute reproduction d’un texte d’Arnold Lagémi , devra impérativement: a) Référencer  en début de reproduction,  le nom de l’auteur et les références de son blog. www.arnoldlagemi.com

b) Seule la  reproduction  partielle,  est autorisée,   avec mention obligatoire : poursuivre la lecture sur le blog d’Arnold Lagémi: www.arnoldlagemi.com

Toute modification  du titre ou du texte est interdite

Arnold Lagémi