Depuis les années pionnières, la question de l’obligation de « servir » est toujours posée à propos des citoyens Arabes de l’Etat d’Israël, Musulmans ou Chrétiens. Pour les fondateurs de l’Etat, c’était moins le caractère juif de l’Etat qui représentait une gêne, que le risque sécuritaire d’assister sur le terrain, lors d’affrontements, à des « passages » à l’ennemi. La lucidité des Pères Fondateurs a toujours sa raison d’être.
Assiste t-on, aujourd’hui, à des déclarations patriotiques de représentants de la minorité arabe Israélienne qui, s’exprimant devant la Représentation Nationale, témoigneraient une insistance particulière à ne pas être « oubliés » dans l’effort de défense imposé aux autres citoyens ? Les députés Arabes Israéliens sont bien plus représentants des intérêts sectoriels Arabes, qu’ils ne sont, ès qualité de députés, représentants de la Nation Juive ! La lucidité, voire la clairvoyance des fondateurs de l’Etat a été de très vite comprendre que la division de la Nation Arabe en divers pays, était un artifice occidental sans aucun lien avec la réalité historique.
Seule la Nation Arabe est le primat absolu pour tous les Arabes ou Musulmans, que le hasard des conflits a contraint de vivre en Egypte, au Soudan ou au Pakistan, sans, pour autant modifier la prééminence absolue de la Nation Arabe. Dans ces conditions, évoquer, pour les Arabes Israéliens, l’obligation de servir dans les Forces de Défense d’Israël, reste, une fois de plus, une donnée culturelle d’importation, n’autorisant pas une comparaison, pour le moins incongrue, parce qu’elle échapperait, dans le principe même, aux définitions essentielles de l’identité arabe, relevant d’une « entité de nature globalisante, dépassant et englobant tout nationalisme. » L’accusation de « ségrégation » à l’encontre des Arabes Israéliens, au regard de l’obligation de défense, n’aurait de sens que si « défendre Israël » était revendiqué par ces mêmes Arabes, considérant que cette nécessité morale restait partie essentielle de leurs revendications fondamentales.
On est très loin de ces chimères, et Ben Gourion, le visionnaire, une fois de plus a eu raison. Attestons de notre point de vue, plutôt que d’obliger des Arabes à tuer d’autres Arabes. Les pères du sionisme politique ne voulaient prendre le risque d’obliger un Arabe à pointer son arme sur un autre Arabe, attitude criminelle, au regard des valeurs islamiques et qu’ignore un Autrichien quand il a du viser un uniforme français et vice versa. Ces données culturelles prises en considération, le refus israélien d’appeler au service armé les Arabes Israéliens, loin d’apparaître comme facteur de ségrégation, est, bien au contraire le signe d’un humanisme rare, qu’on aurait apprécié voir distingué, vis-à-vis des Juifs, lors des conflits passés, quand ceux-ci, mobilisés contre l’ennemi, l’étaient, en même temps, contre leurs frères, qu’une définition inhumaine du patriotisme, obligeait à regarder comme ennemis à abattre !
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Je ne pense pas que itzack rabin aurait était d’accord avec vous, bien au contraire…il savait très bien que l’intégration des arabes israéliens était une donnée primordiale pour stabiliser le pays pour l’avenir, bien que les arabes ont les mêmes droits que les israéliens…l’intégration des arabes dans l’armée de tsahal aurait était un atout important, les guerres civile n’ont pas empêché des gens de la même fratrie de se faire la guerre, les exemples sont nombreux…mais en effet entre défendre sa nation où sa religion, un dilemme cornélien pour de véritable croyants, surtout si une guerre au nom de dieu est déclaré…les uns voulant conquérir Jérusalem les autres voulant la défendre tous au nom de dieu, c’est comme au théâtre…les spectateurs une fois de plus se feront bernés.