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Début Août 2013, un jour de semaine ordinaire à Jérusalem. La vieille ville déborde de touristes, Juifs pour la plupart. Chaque « chose » paraît remplir l’office de tenir sa place. Et, pourtant, émergents d’une  pénible et quasi insupportable exaspération surgissent des retentissements de sonneries chargés d’une signification que la mémoire d’Israël classe dans le tiroir maudit des souvenirs malheureux

« Ecoute, jeunesse d’Israël,  ce qui fut pour nous le temps du malheur ! » Car, nous savons d’où vient, ce sentiment proche de l’insolite, voisin de l’importun et regorgeant du malaise indéfinissable que l’inapproprié accorde à  l’intrusion ?

Car, c’est vraiment une intrusion, une ingérence que d’entendre « sonner les cloches » à Jérusalem !


Et certainement pas,  signe d’intolérance ou de liberté restreinte,  que les tenants des libertés,  savent bien plus proclamer que faire vivre ! La décence eût obligé ces cloches,  à cesser  « d’émettre » dès 1948, probablement ! Mais après la guerre des six jours, leur éviction de l’environnement s’imposait,  sans  trace de doute, ou d’amorçage des préliminaires de toute négociation. Je n’évoque, ni la doctrine, ni ses servants. Les cloches, seulement elles… Pourquoi ?

D’abord, au nom d’une élémentaire pudeur ! Aujourd’hui, un certain courant dans l’Eglise prétend que l’Alliance conclue avec Israël est toujours valide. Or, comment celle-ci peut-elle prétendre au fondement de ce principe, en continuant notamment d’entretenir la symbolique puissante de la « cloche » annonciatrice des faits et des fêtes, des naissances, et des victoires ? Qu’annoncent  de singulier à Israël, les cloches résonnant dans sa capitale ?


Sinon, l’affirmation, sous jacente que « fixer, indiquer le temps » restent des  privilèges  royaux   auxquels  l’Eglise n’entend pas renoncer! La sonnerie a toujours été signe de ralliement dans la chrétienté et son retentissement est à l’initiative des…maîtres ! Continuer à user de cette prérogative, signe la persistance théologique de la suprématie Catholique et participe à la dénégation des ambitions conciliaires.


Ces cloches, signes de ralliement, aveux implicites de domination, sonnent curieusement dans la seule région du Moyen Orient, où les Chrétiens peuvent vivre leur foi dans la sérénité et l’apaisement. C’est ailleurs qu’elles devraient retentir, là où il serait bon de rappeler, qu’une des fonctions des cloches  est le « tocsin, » et  annonce du danger immédiat.

Mais vraiment, dans la Cité de David, elles sont inopportunes, insolentes et…inutiles !


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2 Réponses à “Plaidoyer pour une Jérusalem, sans…cloches !”

  1. elyane dit :

    Je croyais que toutes les cloches étaient à Rome…(humour…)
    entre les appels à la prière, les cloches et autres tintamarre….
    Je suggère qu’ISRAEL, donne aussi du son et de la voix…..

    Alors…pourquoi pas l’hymne nationnal à fond la caisse, ça aurait une
    certaine gueule…..

    Très insolentes, très inopportunes, très polluantes, et très pénibles…

    LE HAIM CHER ARNOLD!!!

  2. Nina dit :

    Les cloches et les appels du muezzin Monsieur Lagémi.
    Si effectivement les cloches étaient un privilège royal, elles furent aussi un élément d’ex-communication dont les ouailles souffraient.
    Lorsqu’une ville était frappée d’ex-communication, elle ne pouvait pas faire sonner ses cloches et tout le monde ne s’y retrouvait pas dans le temps. Impossible de savoir quelle heure il était…

    Votre article appelle une autre réflexion concernant le Vatican et ses nombreuses prérogatives. Notamment, le chantage exercé sur le tout nouvel état d’Israel qui, en 1948 a du se battre farouchement contre les arabes.
    Alors que la guerre faisait rage, voilà que dépêché en toute hâte, un nonce papal se ramène en Israel et demande au Ministre de la Justice de l’époque, une audience en toute urgence. Il s’agissait pour l’Eglise de Rome de demander une révision du procès de Jésus. Ni plus ni moins.
    Imaginez la tête du Ministre israélien ! Les armes manquaient, les assauts contre le petit état juif étaient incessants et on lui demande de refaire le procès de Jésus…Evidemment, la contre-partie aurait pu être tentante : une reconnaissance de l’état d’Israel par le Vatican, mazette !
    Mais quelles implications alors ! Les juifs déicides seraient de nouveau haïs par le reste du monde et tout ceci pour une reconnaissance de Rome. Reconnaissance qu’il faudra attendre jusqu’en 1993.

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