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Les libéraux de la Convention commirent une faute historique et politique en accordant la citoyenneté française aux Juifs,  présentée comme volonté d’amendement.  Historique, parce que cette citoyenneté se superposait à une autre, « la judéenne » dont ils furent dessaisis « de facto » mais à laquelle ils  n’avaient jamais renoncée et qu’il convenait de leur restituer. La citoyenneté,  est une question interne à la Nation qui doit la précéder.


Politique. Les Représentants du peuple français se sont donc comportés à l’égard des Juifs, comme si ceux-ci étaient d’abord des individus privés de droit, dépourvus d’une histoire à laquelle ils restaient tous, fidèles et attachés.


La justice, le droit et, surtout la volonté de réparer,  n’ont pas estimé devoir considérer que l’Emancipation devait viser essentiellement la restitution du « support » qui, seul, permettait à la Nation Juive de revivre. La déportation du peuple judéen visait un peuple, une nation. C’est cette nation qui a subi un préjudice majeur.


C’est donc elle,  qui doit d’abord être restaurée.


L’Emancipation, ne concernait pas la Nation et privait, donc le peuple juif de  reconnaissance nationale.


En leur accordant la citoyenneté française, l’Emancipation confirmait la rupture avec l’histoire,  dont l’exil prévu comme étape, échelon transitoire et temporaire,  se transformait en… terminus !


La cohérence de l’histoire juive en exil n’avait de sens que par l’aboutissement de la conscience sioniste. Réhabiliter le Juif est méritoire. Rétablir le peuple d’Israël dans ses droits était la seule priorité qui eût confirmé l’absence d’arrière pensée. Dans cette vision, le sionisme n’avait aucune raison d’être et  il devenait illégitime,  puisque s’opposant  à la nouvelle Identité,  fruit de l’Emancipation.


En 1940, c’est la France qui a été vaincue. Pas tel ou tel Français ! En 70, Pompée mit fin à la Nation Judéenne, pas à l’identité juive. Cette conception de l’histoire,  explique le mot fameux de Clermont Tonnerre : « Il faut tout donner aux Juifs en tant que Juifs, rien aux Juifs en tant que Nation ! »


La grave question posée par le débat consiste à se demander si « Ne rien accorder à la Nation Juive,  » quand bien même, le « Juif spécifique » ne serait pas concerné, ne nous confronte pas à une des définitions les plus subtiles de l’antisémitisme?

Article publié ce jour par procédé de déclenchement automatique.

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Emanciper les Juifs eût d’abord obligé à définir les motifs de leur présence en terre chrétienne. Puis serait évoquée la nature du manquement. Cela imposait qu’on jugeât d’abord illicite la conquête de la Judée !

2 Réponses à “L’émancipation fit naître le Juif, mais condamna la Nation Juive.”

  1. Quidam dit :

    La citation de Clermont-Tonnerre n’est pas bonne (rien en tant que nation, tout en tant qu’INDIVIDUS). Grossière manipulation de l’Histoire et sempiternelle victimisation par la thèse de l’alibi antisioniste-qui-est-en-fait antisémite…

    • Désolé, mais la citation est bonne et juste! Certes, elle dérange et vous conduit même à évoquer la victimisation!
      Le rattrapage de l’histoire n’est possible que si la vérité ne vous fait pas peur, quand bien même vous faudra t-il passer par la honte, vertu salvatrice! Vous êtes sur la voie. En êtes vous au point de nier l’intervention de Clermont Tonnerre ! Il y a unanimité, je vous le rappelle! La négation de la Nation Juive est une vieille, très vieille affaire, inséparable du « verus Israël ».
      Quand bien même, le député aurait dit citoyens et non Juifs, il niait la légitimité de la nation, ce qui était le thème du sujet. Cordialement.

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