Arnold Lagémi

EN HOMMAGE A PHILIPPE DE PAROLE VOLÉE QUI A SUSCITE CETTE RÉFLEXION

Après avoir dénoncé la béatitude dans laquelle vivaient les Juifs de France, durant les  « trente glorieuses »  il convient désormais, devant la réalité des dangers objectifs, de cerner les réalités avec des arguments Baasar va dam, (arguments de chair et de sang!)

Si l’on veut bien admettre la similitude, conscience et honnêteté en matière politique n’ont pas plus de valeur qu’en aurait le sens du mot « REPARATIONS » après Vatican II. « Vent » et « pipeau » sont amplement suffisants pour apaiser les Juifs qui ne semblent donner le meilleur d’eux-mêmes que dans l’aveuglement ou la cécité. Je perds rarement le contrôle de mes émotions mais quand l’incompétence se rajoute à la mauvaise foi, il y a des « casquettes qui doivent valser » !

C’est le général de Gaulle qui inaugura en 1967 le procès en légitimité de l’Etat d’Israël et du sionisme. Raymond Aron avait pris une position courageuse à ce sujet accompagnée dans cette mise en accusation du Grand rabbin Kaplan. Depuis, silence !

Comment les hommes politiques peuvent-ils évoquer, voire revendiquer l’amitié avec Israël en s’abstenant de condamner la part de ténèbres omniprésente dans la relation de Gaulle/ Israël ? Pourquoi, depuis des années, étouffe t-on la vérité à ce sujet ?

D’ailleurs, et, concernant l’antisionisme du général de Gaulle, il est impensable que l’intérêt affiché du Ministre de l’Intérieur pour le Renouveau Juif sur sa terre fasse l’économie de ses observations à ce sujet.

Pourquoi le CRIF, lors de ses rencontres au sommet s’abstient –il d’attaquer les positions du général, génératrices de cette pathologie antisioniste qu’on déplore par ailleurs. Par dérision, dépit et colère, je dirais qu’il y a oubli. Mais je rajouterai, il y a d’abord manquement grave !

Mais lorsque l’intérêt de la vérité est sacrifié à des vanités, et qu’on oppose la « grandeur » à la proclamation de l’inique, plus rien n’a de sens, hormis la suspicion légitime. Il est sûr  que de Gaulle, reste ce sur quoi repose le reliquat de la Noblesse de France. Aussi le premier qui s’y attaquera frontalement « aura bien mérité de la Patrie. »  Les paris sont ouverts : Manuel Valls, le Chef de l’Etat, ou le Président du Crif ?

Il faut admettre que la culture  d’un certain culte du courage est nécessaire pour engager la mise en accusation de l’homme du 18 Juin. Comprenons bien qu’il s’agit de dénoncer la démarche inauguratrice de de Gaulle dans l’antisionisme et certainement pas dans  autre chose qui défigurerait l’histoire par l’offense faîte à un homme dont l’antisionisme ne fut pas antisémitisme, mais qui ne sut prévoir que sa vérité diffusée réveillerait,  les  démons de vieille souche française.

Pour ma part, je souffre de cette accusation. De  Gaulle se confond avec mes héros, voire avec Tintin, comme le soulignait Malraux dans « les chênes qu’on abat » Mais après l’embargo décidé par de Gaulle en 67, j’ai rendu ma carte de l’UJP à Michel Debré (Union des Jeunes pour le progrès, ou Union des Jeunes gaullistes) Moi, c’est l’anecdote. Mais entendre le Ministre de l’Intérieur ou le Président du CRIF est    plus que nécessaire, il y va de ce sur quoi on fonde le droit de remontrance : l’honneur d’être homme !