Droite et gauche sont devenues dans la vie politique française des caricatures moribondes et délabrées, véhiculant des données qui valent plus par le souvenir que par le projet de société, dont, en l’occurrence, elles devraient être porteuses.
Droite et gauche, à force d’insistance à brasser le vent avec une vaine énergie, démontrent qu’elles sont parvenues à faire croire que l’intention vaut l’action. La naïveté, mère nourricière de toutes les chimères, peut encore exaucer des amants que l’impuissance a contraints à se satisfaire de…rêves, quand ce n’est pas de souvenirs !
Droite et gauche françaises restent cocardières, je ne dis pas patriotes. Elles ont conservé les airs, la musique mais ont oublié que la plus belle parure a vocation à orner un joli cou, pas à rayonner dans une vitrine…
Alors, il ne reste plus que la nostalgie qui subsistera par l’évocation de noms propres, de quelques idées exsangues, et de quelques principes désincarnés dont on ponctuera les discours, de manière à faire croire qu’on est le produit d’une HISTOIRE glorieuse. Et grâce à l’acquis qui saura faire douter qu’il peut se confondre à l’inné, le militant conservera cette aristocratie de l’allure qui, sans la finesse de l’esprit restera une imposture. Ainsi sera osée une identité usurpée, faute de pouvoir la façonner, la justifier et la…mériter.
Mais, il faut d’autres ingrédients pour construire un projet de société. La gauche doit puiser dans ses trésors pour savoir les adapter à notre monde et non s’exalter devant une gloire surannée. Idem pour la droite ou le libéralisme qui a su comment avoir et réaliser des idées, parfois grandioses.
Mais droite et gauche sont en train de divorcer ! On se critique comme sous Guy Mollet, alors que Guy Mollet c’était déjà la volonté de modernité que ses successeurs ont réduite aux chamailleries de Don Camillo et Pepone !!! Il ne suffit pas d’avoir eu un grand père tirailleur pour devenir tireur d’élite !
En l’état, droite et gauche se… disputent. On ne construit plus, on finit de détruire, d’achever par anticipation, les structures dépassées, dominées par des idéologies obsolètes qui n’attendaient que le coup de grâce pour rendre le dernier soupir. De part et d’autre, on s’égare dans le détail et on perd son souffle. On s’agrippe à un mot parce qu’on n’a plus la force ou le courage de se saisir d’un dessein.
La grande Nation aujourd’hui, c’est celle qui fait de la technologie quand ses pères faisaient de la politique. Tant que ce principe ne guidera pas les forces qui réclament les suffrages du peuple, droite et gauche s’étriperont, persuadées que la société de demain sera ainsi épurée alors qu’elle devrait surtout être unie.
Aux Etats Unis, ou même dans les grands pays Européens, les projets politiques se sont quasiment séparés des termes droite et gauche. En France, on a conservé les appellations et oublié d’en adapter les contenus.
La France, n’a été grande que lorsqu’elle fut elle-même, c’est-à-dire ni à droite, ni à gauche.
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« Les élites ont peur »
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