La lecture d’articles sur le Net relatifs à l’antisémitisme, pour insignifiante qu’elle soit, par l’évocation de lieux communs ou de rumeurs galvaudées, ne peut empêcher que s’y agrège le ridicule qu’alimente l’inculture plus que la passion.
Et ce, quand bien même l’antisémitisme a été « professé » par des esprits illustres tel, Maurras, Céline ou Drieu La Rochelle, il reste infondé par l’absence de motifs, l’irrationnel de ses critiques et l’extrême modicité de son argumentation. Tout semble se passer comme si l’intelligence requise à l’appel a préféré rester tapie dans le fond du tiroir de « l’ouverture à la contradiction » se consolant d’une donnée dogmatique qui, par définition, échappe à la discussion. La statue infâme de Strasbourg figurant la « synagogue » n’a-t-elle pas toujours les yeux bandés ?
En effet, l’antisémite paraît nanti d’un réquisitoire implacable, contenant une multitude de griefs. Car on n’assassine ni ne tourmente sans raisons. C’est précisément sur ce réquisitoire que je voudrais m’attarder quelques minutes et ne retenir qu’un chef d’inculpation, celui qui serait sensé justifier les exactions endurées par les Juifs. Car l’antisémitisme est rarement interrogé sur ses motifs et peu de critiques se hasardent à la question « Quels crimes reprochez-vous aux Juifs pour leur avoir imposé un pareil châtiment ?
J’en profite pour interpeler les juristes. Les crimes contre l’humanité étant imprescriptibles et les tourments dont ont été victimes les Juifs durant presque deux mille ans relevant d’une discrimination et d’une ségrégation, n’ouvrent-ils pas droit aux réparations pour le « pretium doloris » qui reste « crime contre l’humanité ? »
Durant le Moyen Âge, la Renaissance et jusqu’à la fin de la monarchie en France, (sans vouloir dire qu’après, cette règle serait contredite,) je serais très attentif à la communication des faits établissant qu’un Juif ait commis un « crime de sang. » Difficile de ne pas établir que le peuple juif fut le peuple martyr évoqué dans le 53ème chapitre d’Esaïe !
Par contre, à l’inverse, de sanglantes abominations ont été subies par les Juifs. Comment, dans ces conditions, le constat d’iniquité n’ayant pu atteindre les « grands esprits » ceux-ci ont-ils pu perdurer dans une attitude qui les déshonorait.
Cette approche pose une question d’abord de nature juridique. Les « voies de fait » étant pratiquées par des non Juifs, de façon gratuite et en l’absence de tout élément qui relevant de la légitime défense, justifierait une réaction pouvant aller jusqu’au crime, le « pretium doloris » subi par les Juifs relève de l’assassinat prémédité. Et Maurras a laissé faire ? Que vaut l’engagement monarchique du fondateur de « l’Action Française » quand on laisse sa conscience au vestiaire de façon si ostentatoire qu’elle échappe à l’exceptionnel pour s’inscrire dans l’habitude ?
Et, comment la civilisation qui a produit de tels monstres, pouvait-elle prétendre à l’éternité dans l’impunité ? Comme le soutenait Romain Rolland, nous assisterons à l’écroulement de nos ennemis. Regardons attentivement. Déjà de sérieuses lézardes indiquent l’imminence du danger…
Publié ce jour par déclenchement automatique programmé.
Lorsque j’étais jeune étudiante, nous discutions souvent de l’antisémitisme, nous étions juifs, catholiques et athés…
à patriciper à cette question. l’un de nous, je revois encore son visage
me répondre « dans ma famille on n’aime pas les juifs, ils ne savent meme pas pourquoi »…je me suis longtemps interrogée sur ce « pourquoi »…Aujourd’hui, je ne me pose plus la question, je préfère les hair…oui je sais la haine c’est pas « bien »…je sais aussi que la solution est ailleurs.. mais, le temps passe, le temps presse, et tout comme tant d’autres cette haine des Juifs et donc d’Israel, me donne une certaine force pour Hurler, Crier, et parfois…Prier…
Merci Arnold… vos textes…m’incitent à parfois Prier…Elle est pas belle LA VIE!!!!!
LE HAIM ARNOLD.