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L’Eglise Evangélique et la politique moyen-orientale des USA

Considérant que l’ébauche de ma réflexion sur l’Eglise Evangélique aux USA est insuffisante au regard de l’influence notoire de cette Eglise sur la politique extérieure américaine je reviens sur ce même thème en étoffant ma démonstration.

L’Eglise Evangélique rompt avec le p rincipe « Mon royaume n’est pas de ce monde, » cher à toutes les autres options caractérisant le Christianisme. Cette Eglise implique une volonté politicienne déterminée notamment dans une vision eschatologique de l’histoire.

Cette même vision insiste sur l’impérieuse nécessité d’aider l’Etat d’Israël jusqu’à partager sans réserve son accompagnement effectif dans une dimension inconditionnellement sioniste.

Pourquoi ?

Parce qu’estiment les adeptes de l’Eglise Evangélique, le Christ n’accomplira sa Parousie (retour en gloire) que dans la mesure où se ses « frères » auront récupéré leur terre. La conversion d’Israël est prévue dans cette vision de fin d’histoire.

D’où l’obligation de hâter cette venue en facilitant les mesures d’aide à Israël. Que penser de ce programme ? La conversion d’Israël reste un projet illusoire. Par contre l’aide effective apportée à Israël ,en bien des domaines est une réalité tangible que soutiennent les propos du vice Président US dans son discours à la Knesset.

L’Eglise Evangélique reste un modèle pour les autres Eglises 

 

 

C’est une dangereuse illusion de croire l’extrême droite néo-nazie disparue. La vie politique française a toujours été visitée par un radicalisme extrémiste solidement implanté.  Les sympathisants de Maurras  et  de l’Action Française ou les militants des Ligues correspondent à une réalité qui n’est que voilée. Il y a même naïveté à estimer son influence dissipée.

 

 

Depuis 1789   la France a connu la contre  Révolution, mouvement   puissant  d’inspiration radicale et royaliste.La révolte des Chouans en fut  l’illustration.       

 

 

Il est singulier d’observer que la mouvance pétainiste   qui a, rappelons le impliqué une fraction non négligeable de la population,  se  taise depuis la Libération. Est-ce à dire qu’elle n’est plus active ? Idem  pour La Cagoule, les Camelots du Roi. Ne serait-ce pas plutôt un changement radical de stratégie qu’une réalité nouvelle impose ?

 

 

En effet, depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le démarrage de la décolonisation, nous assistons à l’émergence en Europe d’une mouvance menaçante  prévisible mais non prévue, l’islamisme !  Appréhendé comme une contestation de l’hégémonie Occidentale, celui-ci est un facteur non négligeable de la déstabilisation des sociétés Européennes. L’extrême droite ne prospérant que dans le désordre et la trouble il devenait salutaire de ne pas « en rajouter » et de laisser le terrorisme islamiste honorer sa mission d’agent de  la déliquescence  Européenne !

 

Ce n’est pas pour autant qu’il s’est sabordé !  Nous sommes confrontés à un repli stratégique. Et dès lors que la vague islamiste, élément hétéroclite de la vie  politique Européenne se sera estompée, les forces d’extrême droite referont surface.

 

Déjà, en Allemagne, en Autriche elles manifestent leur présence, comme pour redonner confiance à des sympathisants  désemparés. 

Que gagnerait Israël à « lâcher » l’Europe ?

 

De facto, c’est déjà fait, mais à l’initiative première de l’Europe ! Tout y passe, la reconnaissance de la Palestine, la critique systématique de l’orientation du gouvernement Israélien, la réprobation  sévère du transfert de l’ambassade US  à Jérusalem. Bref, l’Europe est dans le camp des opposants à Israël. Et pas un seul Etat n’exige le minimum qui créditerait l’Europe de l’authentique recherche de paix, à savoir la reconnaissance préalable de l’Etat d’Israël.

 

Dans ces conditions il est légitime de se demander quel est l’intérêt d’Israël à maintenir des liens privilégiés avec des pays dont   seul le souvenir  du passé amical est en mesure de justifier le maintien de ces  relations exceptionnelles 

 

Comme si ces témoignages de partialité ne suffisaient pas, voilà qu’on tente d’affaiblir le renom d’Israël et, par voie d’extension inévitable, l’apport essentiel  du Judaïsme à la civilisation en réduisant la contribution de celui-ci à la péripétie, voire à la caricature.

 

C’est ainsi qu’on émettra de sérieuses réserves sur la qualité morale de la société civile israélienne accusée de pratiquer une forme d’apartheid à l’encontre des Palestiniens. Ce tableau infâme serait incomplet si des flèches iniques n’étaient décochées sur le caractère juif de l’Etat d’Israël. Ainsi l’abattage rituel des bêtes de boucherie ou la circoncision seront dénoncés comme la survivance d’une barbarie sanguinaire.

 

Le « lâchage » de l’Europe permettrait pour l’essentiel à Israël d’initier des liens plus conséquents avec des partenaires puissants tels la Chine ou l’Inde,  dont tout laisse à prévoir que l’influence grandissante garantira un leadership renforcé.

« Affaire conclue » nie par omission l’antisémitisme de « l’affaire Dreyfus » !

L’excellente émission TV de la 2 « Affaire conclue » présentée par Sophie Davant invite les téléspectateurs à faire estimer un bien avant de procéder à son acquisition par une mise aux enchères immédiate.

Préalablement à la vente qui réunit des brocanteurs, un commissaire-priseur estime en le présentant l’objet en question. C’est au cours de l’émission du 18 courant où fut soumise une reproduction du célèbre article de ZOLA « J’accuse » que l’estimation de l’expert pêcha par une bien affligeante omission.

En effet, l’expert estima à juste titre, devoir évoquer le contexte historique de l’article. Il souligna l’erreur judiciaire qui envoya au bagne un innocent. Mais nulle part il ne mentionna l’antisémitisme, clef de voûte de cette affaire.

Présenter l’affaire Dreyfus en omettant le facteur déclenchant c’est ôter toute crédibilité à l’expertise. S’impose la nécessité d’un complément d’information que l’expert opérera sans délai.

« Nouveau Testament » appellation impropre, le testateur persistant à vivre et à… revivre !

 

 

Le texte fondateur de la « nouvelle alliance » s’inscrit dans l’effacement doctrinal   nécessaire du peuple Juif. La définition même de « testament » qu’il soit nouveau, ne modifie pas sa portée signifiante renvoie au questionnement : Qui est mort ? Le certificat de décès est unilatéralement délivré.

 

 

 La cohérence de cet éloignement, ne lui permettait pas d’escompter la survie. Promis à la mort que Pie XII confirmera dans l’Encyclique Mysticis corpori christi les Juifs assistaient résignés au pillage de la Loi  Guetté par une mort prochaine, annoncée comme inévitable, le peuple Juif se voyait dépossédé de ses  attributs identitaires  et assistait impuissant à l’ouverture d’une  succession que jamais il n’avait commanditée.  la nouvelle  alliance appelée à prendre le relai d’Israël désigne le corpus annonciateur d’une nouvelle espérance de l’expression révélatrice de « Nouveau Testament » !

 

 

Révélatrice elle oblige à la cohérence meurtrière la relation judaïque devenue testamentaire. Pourvoyeuse de haine la nouvelle spiritualité s’ingéniera à donner le « coup de pouce » indispensable quand la Nation Juive donnait des gages de survie. Le peuple Juif se voyant ravir, par devers  lui,  son Election au bénéfice de la Nouvelle  Alliance est placé dans l’obligation mortifère de cessation d’exister. Et si les forces vitales  deviennent    naissantes ou renaissantes le bras séculier de l’orthodoxie se chargera de rappeler Israël à la déchéance de son destin.

 

 

En désignant l’alliance mosaïque « d’ancien testament, » on contraignait les Juifs à clore leur histoire    et l’on ouvrait la porte aux querelles de détail alors que l’essentiel est ailleurs confondu dans l’appropriation brutale et sauvage d’une tradition jugée vacante par l’opiniâtreté à en défendre la permanence !

 

 

Le Christianisme a donné preuve de son génie par l’opportunité du « testament ». En effet, et, en dépit d’un usage manifestement abusif seule la notion de testament permettait de définir le mouvement de la validité vers l’adaptation, sans nier la permanence de sa portée à l’époque où la « succession » d’Israël n’était pas annoncée.  

La condition du dialogue israélo palestinien.

 

Après plus d’un demi-siècle de balbutiements stériles le bilan des relations israélo-palestiniennes est en deçà du point de départ et les personnalités de premier plan qui ont associé leur renom à l’aboutissement souhaité s’y sont fourvoyés.

 

Comme si la condition préalable, garante du processus en cours, loin d’être honorée, avait délibérément été écartée des préliminaires incontournables. En effet, imposer le dialogue entre les protagonistes, voire les belligérants se heurte à un vice de forme rédhibitoire dans la mesure où l’existence même d’un des interlocuteurs est niée.

 

Comment ne pas évoquer la similitude théologique de l’affrontement judéo-chrétien qui tente d’établir un dialogue éphémère et chimérique avec un peuple réfuté dans sa vocation élective. Rejeter les préalables, repousser les authentiques modalités d’ordonnancement, c’est refuser de  mettre en branle le processus  de validation du projet. C’est aussi faire preuve d’une naïveté affligeante en créditant le hasard d’une vertu de remplacement au mérite du politique.

 

Il y a quelque chose de péremptoire à exiger la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens sans réclamer préalablement l’efficience d’une reconnaissance, condition incontournable d’un dialogue responsable.    

 

Israël n’a rien à gagner à montrer de la faiblesse avec un interlocuteur qui manifeste de la véhémence à évoquer la liquidation de l’entité sioniste, conséquence fatale de la disqualification d’un adversaire dont le droit à l’existence suscite les plus vives réserves.

 Reconnaître Israël, c’est s’interdire les déviances regrettables de propos haineux. Cette raison seulement plaiderait en faveur de la reconnaissance !

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