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 Depuis une cinquantaine d’années, par le biais de la décolonisation, un certain nombre de pays africains ou asiatiques sont apparus nantis de l’indépendance politique. Aucun d’entre eux n’est parvenu à cette issue sans l’aide de l’un des deux grands géants, pourvoyeurs d’indépendances et de moyens pour y parvenir : L’URSS ou la Chine Populaire.

Cette implication s’accompagna du bénéfice (pour la plupart des candidats à l’autonomie)   d’un soutien idéologique qui, au FLN algérien (Front de Libération Nationale) qui, aux diverses conceptions marxistes des mouvements émancipateurs africains ou asiatiques. Etc…  Outre le soutien théorique à ces idéologies, la Russie, comme la Chine dépêchaient  sur place leurs conseillers agricoles, industriels ou militaires.

Israël sera le seul pays à échapper au destin commun de l’assistance idéologique, économique ou militaire des pays appelés à l’indépendance. Et lorsqu’une grande puissance, la France de Guy Mollet, par exemple, décidera de renforcer la capacité militaire d’Israël, cela se fera en silence et discrètement, comme s’il s’agissait d’aider un « Etat voyou » ou malfaisant. Dans de pareilles conditions, la naissance d’Israël échappe aux critères d’analyse habituellement reconnus.

 

Depuis le XIXème siècle, le mouvement émancipateur du peuple juif, le sionisme, suscita, au contraire, la méfiance des nations. Aucun pays d’Europe ou d’ailleurs, n’affirma sympathie, soutien ou encouragements au redressement des Juifs. Où étaient-ils, qui étaient-ils,  les Représentants des Nations au Congrès sioniste de Bâle en 1897 ? Quand les USA firent pression sur la Grande Bretagne après la guerre pour faciliter l’immigration juive, ce fut,  au nom d’idéaux  humanitaires, non, pour faciliter la naissance de l’Etat d’Israël.

Qu’on ne rétorque pas que le « Plan Balfour » contredit la thèse. Celui-ci envisageait un « foyer national » et non « l’Etat Juif » Et si l’Angleterre quitta la Palestine, ce ne fut pas au nom d’une sympathie sioniste,  c’est que ce territoire était devenu ingouvernable. Pourtant, le mandat des Nations Unies ne prévoyait le départ de la Grande Bretagne que, lorsque les conditions de viabilité de deux Etats, l’un Juif, l’autre Arabe seraient réunies…

Dans ses « Mémoires » Ben Gourion cite la position du général Georges Marshall, Secrétaire d’Etat américain,  qui insistait, en dépit de son amitié sincère pour Israël,  pour que ne soit pas proclamée l’Indépendance d’Israël,  parce qu’il pensait que « nous n’en aurions pas pour longtemps à être détruits par les Etats Arabes dont les forces armées possédaient une supériorité accablante. »

De 1948 à 1967, ce fut la trêve tacitement établie en souvenir de la Shoah. Et, ensuite, la constante réserve anti juive refit surface,  confirmant la donnée irréductible de la vocation patrimoniale de l’antisémitisme en Occident.

CONCLUSION : Les aides ponctuelles dont bénéficia le mouvement sioniste ne s’inscrivirent jamais dans une aide politique à la renaissance d’Israël. L’Etat Juif, bravant toutes les analyses de géo politique naquit, sans l’aide d’aucun pays dont la conduite à son égard est résumée par la réponse du pape à Herzl : « Non Possumus. » « Nous ne pouvons pas ! »

Pas un seul pays ne se tint aux côtés du mouvement sioniste !

Pas un seul pays n’aida Israël lors de la Guerre d’Indépendance !

Il n’y a pas dans l’histoire d’exemple similaire ! Même les USA bénéficièrent du concours du général Lafayette et du Corps expéditionnaire Français lors de la guerre d’indépendance !

Dans ces conditions, comment un Juif, ou un ami d’Israël,  pourraient-ils  ne pas être des  soutiens  inconditionnels du sionisme et de  l’Etat Juif ?

Une Réponse à “Sans amis, sans alliés, sans moyens, « Israël ne devait pas survivre à la Guerre d’Indépendance! » Général Marchall, Secrétaire d’Etat américain.”

  1. Marcoroz dit :

    Arnold, vous avez raison de rappeler cette réalité dont on n’a pas assez souvent conscience, et qui contredit ce que nos ennemis ont l’habitude d’affirmer.

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