« La Bible a été la Magna Charta du pauvre et de l’opprimé. Jusqu’au présent jour, aucun Etat n’a eu une constitution où les intérêts du peuple aient été plus respectés, et où l’on ait plus insisté sur les devoirs (opposés aux privilèges) des gouvernants, que celle qui fut écrite, pour Israël, dans le Deutéronome et le Lévitique.
Nulle part, on a autant proclamé le principe fondamental que le bien-être de l’Etat, à la longue, dépend de l’intégrité du citoyen. »
« Assurément, la Bible ne fait pas de sentimentalité à propos des droits de l’homme, mais elle insiste sur l’égalité des devoirs, sur la liberté d’établir cette rectitude qui diffère quelque peu de la lutte pour les « droits » et sur la fraternité qui fait qu’on se préoccupe de son prochain comme de soi-même. »
« Si les principes démocratiques connus sous les noms d’Egalité, de Liberté et de Fraternité justifient ces noms, la Bible est le livre le plus démocratique du monde. »
Thomas – Henry HUXLEY (1825 – 1895) Biologiste, paléontologue et philosophe Britannique.
Science et religion p. 52. Paris, J-B Baillière et Fils 1893.
COMMENTAIRE:
Si la démocratie est la source du pouvoir quand celui-ci se fonde sur la volonté du peuple, encore faut-il avant l’instauration de la structure démocratique, consentir et reconnaître que l’homme a des droits. Car, privé de droits, l’homme reste « sujet » du pouvoir.
L’originalité du texte de Huxley a consisté à insister précisément sur ces droits sacrés, opposés aux privilèges de la classe dirigeante. Aussi, dès lors que des droits sont reconnus à l’homme, ceux-ci entreront très vite en compétition avec le Pouvoir, tout en portant l’amorce de la démocratie. Celle-ci est l’aboutissement d’un processus de reconnaissance du droit, donc du pouvoir de l’homme.
Et, quand il s’est agi de désigner un roi en Israël, c’est sur injonction du peuple, que la monarchie fut instituée. « Donne-nous un roi pour nous gouverner. » Et, devant l’hésitation du prophète, D.ieu dit : « Cède à la voix de ce peuple. Fais ce qu’ils te disent. Des droits de l’homme, on passe aux droits du peuple. La démocratie prenait racine.
Merci pour ce devoir de mémoire pour notre civilisation …..
Cependant lorsque le peuple demande un Roi ….Il fait non seulement céder D. , mais décide de ne plus écouter D. pour se gérer ….Le veau d’or et là pour nous rappeler que sans loi divine l’être humain devient un animal soumis à ses passions les plus vils.
La démocratie est en train de nous révéler ces profondeurs ténébreuses qui l’habite, car refusant de reconnaître que sans D. l’homme n’est rien !
L’homme sans D. est inachevé et sa pensée enfermée dans une profonde confusion ……….
Lorsque « l’homme » demande un roi, il y a, certes le risque vous évoquez, mais il y a aussi, David, la vocation royale d’Israël et sa dimension messianique!
Ainsi que vous l’avez remarqué, le Démocratie dont il est question ici est celle qui s’inspire du Deutéronome et du Lévitique.
Quant à la démocratie, telle que nous l’entendons dans nos sociétés, elle n’est pas celle que nous désirons, mais comme disait Churchill, « La démocratie ne vaut pas grand chose, mais je ne connais rien de mieux. »
Bien cordialement vôtre.