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 Si au moment de la Shoah l’aide américaine aux déportés Juifs fut parcimonieuse , cela s’explique pour une forte ‘raison par la distance de l’époque avec la spiritualité. Le président Roosevelt manifestait plus d’inquiétude sur la place des Etats Unis dans l’échiquier mondial que sur l’adéquation de la vocation américaine avec son idéal religieux.

Plus rien n’empêche aujourd’hui les USA de faire converger l »implication spirituelle de leur idéal Mais sur quelles bases ? Les USA forment une entité quelque peu différente des démocraties Occidentales. Tout en se fondant sur le principe démocratique reconnaissant l’exclusivité du pouvoir au peuple, la spécificité US a su préserver l’idéal de ses racines judéo chrétiennes.

Plusieurs indices rendent irréversible la détermination spirituelle de l’Amérique. Sur le papier monnaie US s’étire comme un défi les mots qui ont valeur d’engagement: » In God we trust !  » Il est d’usage que le Président nouvellement élu prête serment sur la Bible. Il n’est pas singulier que le président ou toute autre personne s’adressant a la Nation termine sa harangue en appelant la bénédiction divine. Les USA ne sont pas une démocratie opposant ses racines spirituelles aux vocations historiques. La démocratie US a su ménager un espace consacré à une séparation des pouvoirs sans pour autant renoncer à l’établissement d’une démocratie authentique. De tels comportement sont inconcevables, en France notamment.

L ‘idéal démocratique semble faire bon ménage avec les principes fondateurs de l’Eglise Évangélique dont il importe de saisir les singularités pour bien cerner les rouages de la démocratie d’outre Atlantique.

La priorité accordée aux seuls échanges économiques israelo chinois au détriment des convergences politiques traduit à l’analyse, en dépit des apparences le désir d’aller plus loin que ne le permettrait le seul échange technologique.

Car, l limiter la coopération au domaine technologie habituera les parties à une promiscuité qui débouchera forcément sur le domaine politique.

Saluant le vice-président Chinois, en visite à Jérusalem par des propos pour le moins visionnaires par leur singularité « L’AN PROCHAIN A PÉKIN »le premier ministre Israélien annonce la nature de la coopération qui se prépare avec la Chine: des échanges économique s’inscrivant dans le cadre d’un renversement d’alliances.

La grande inconnue dans cet intérêt partagé sera la place qui sera consentie aux USA. Le grand allié d’outre Atlantique n’acceptera pas facilement d’être évincé de son rôle de grand arbitre.

L’affaiblissement de l’Europe, le rôle prépondérant des USA, la place de plus en plus décisive que prend la Chine dans les échanges économiques mondiaux laissent prévoir la redistribution des cartes dans le cadre  géo-politique mondial.

En effet, l’Europe doit faire face  à une véritable indigence des moyens employés pour surmonter les difficultés liées aux vagues migratoires. Par ailleurs,  la volonté d’être leader ship du continent se heurte à la montée de courants populistes contestataires véhéments de l’autorité de Bruxelles. Enfin l’impossibilité de définir une politique qui neutraliserait les atermoiements des exécutifs Européens confirme  l’absence de chef charismatique.
A ces difficultés  s’ajoute    un autre facteur, critique sévère   de l’Europe, l’Amérique  et plus particulièrement son président qui ne néglige pas les opportunités d’en remontrer aux Européens. .Il faut dire qu’avec le transfert de l’ambassade US  à Jérusalem, réalisé dans la solitude, Donald Trump a éliminé les réserves Européennes et souligné implicitement que dans le cadre d’un accord bilatéral, l’Amérique entend se réserver l’arbitrage  du lion.
La Chine enfin, véritable tornade s’abattant avec une puissance redoutable sur les structures momifiées d’une Europe spectatrice impuissante de son déclin,  multiplie les indices annonciateurs d’un bouleversement des alliances.    
La redistribution des cartes n’est pas qu’une vue de l’esprit ! 

 

La non reconnaissance d’Israël par la quasi totalité des pays Arabes entraîne pour ces pays la nullité de tout accord approuvé par l’Etat Juif.

En effet, on ne peut nier l’existence juridique d’un Etat et exiger de ce même Etat qu’il confirme son accord éventuel en engageant une signature réputée nulle et non avenue.

Dans ces conditions toute reprise des négociations avec les Palestiniens devra être précédée d’une reconnaissance sans réserve de l’Etat Juif.

Il s’agit là d’abord d’une donnée dictée par le souci d’être cohérent qu’appuiera le sens donné à la validité de la signature

 
 
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En désignant son combat « L’Etat Juif, » Herzl  laissait déjà entrevoir la nature réservée à son oeuvre. Cet Etat  sera » l’Etat des Juifs » et, à sa création seront associées  de nombreuses fatalités, dont la spécificité juive sera la quintessence.
Une conscience approximative de cette réalité pourrait distraire de la nécessité d’estimer comme il se doit la récente loi adoptée par la Knesset. 
Certains membres de la minorité Arabe aidés des traditionnels défenseurs de leur cause et recrutés souvent  parmi les Israéliens,  s’empressent de voir  des motifs à l’inquiétude dans cette perspective. Ils craignent ou font semblant de redouter que le renforcement  du caractère Juif de l’Etat d’Israël ne soit l’aveu d’une discrimination prochaine à leur encontre.
La civilisation hébraïque implique de nombreux préalables parmi lesquels figure le « droit de l’étranger ». Il n’est donc pas nécessaire de fournir une garantie supplémentaire pour se prémunir d’un danger déjà neutralisé par principe.Par ailleurs, on serait bien dans l’impossibilité de fournir des faits attestant la crainte fondée. La culture juive d’essence humaniste ignore la discrimination et n’a nul besoin de leçon de leçon de morale émanant de systèmes culturels qui se sont fourvoyés et disqualifiés par la Shoah.
Cette morale implicite fait partie de la prédisposition fondamentale  par laquelle toute  culture assume le « préalable » civilisationnel qui rendra acceptable son rôle recevable  au sein de la culture juive.    
Tout comme les Arabes bénéficient en Israël de droits  garantissant leur participation au processus démocratique, ils ne sauraient être écartés de ce bénéfice  sans un changement  radical  que rien ne permet de supposer.  
Les Juifs entendent bien se prévaloir de  ces acquisitions préalables qui ruinent le projet d’assimilation à toute discrimination. « Sans moralité point de droit » disent les Textes. Or, cette moralité qui précède l’observance de la loi reste la suprême garantie.
 
Certes, on ne fourbit plus ses armes et la querelle théologique semble avoir trouvé sa place au placard des vieilleries. L’heure est à l’apaisement. Néanmoins, la rivalité est toujours perceptible car la doctrine n’a pas suivi la grande agitation suscitée par Vatican II.
 
 
 
Tout se passe comme si on avait pris en compte le « changement d’attitude » sans pour autant modifier les vérités doctrinales anti Judaïques qui sont toujours proclamées. Il faut dire que ce changement de comportement est bien plus consécutif à une mode libérale de dimension planétaire qu’à une prise de conscience effective et sincère de la nécessité de s’amender.
 
 
 
Notons que la mention « Juif perfide » supprimée du rituel du Vendredi Saint doit être mise à l’actif de l’historien Jules Isaac qui en 1957 se rendit à Rome pour en faire requête au pape. i
 
 
 
La lenteur excessive manifestée pour la reconnaissance de l’Etat d’Israël par le Saint Siège témoigne des réserves vaticanes à propos du sionisme.
 
 
 
Bref où en est-on aujourd’hui ? Le discours est apaisant, serein et l’on serait sur le point de confirmer que l’Eglise a tourné la page de l’anti-Judaïsme véhément si de multiples indices, émanant du souverain pontife lui même n’indiquaient que l’enseignement traditionnel, source du ressentiment est maintenu. Or, cet enseignement des Pères de l’Eglise, matrice de l’anti Judaïsme doctrinal est préservé, tel quel, sans qu’une modification réparatrice ne soit envisagée.
 
 
 
L’ Encyclique de Pie XII publiée en 1943 Mysticis corpori Christi est la dernière manifestation haineuse officielle anti-judaïque de l’Eglise. La tradition juive y est « condamnée à mort » et l’Eglise refuse de fournir des explications à ce sujet.
 
Il y a là matière à encourager le ressentiment haineux.
 
Non, l’Eglise n’a pas tourné cette page!

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