Désormais, il y aura l’avant et l’après UNESCO comme il y eut l’avant et l’après Munich. Certes, la quantité d’informations oblige à presser le pas. Ce pas accéléré facilitera tous ceux qui ont intérêt à étouffer l’affaire. Car, si j’ai écrit que la France se réveillera, pour l’heure, elle nous endort et, parfois pire !
Ce qui s’est passé à l’UNESCO est d’une extrême gravité, dans ses prolongements, car c’est le premier pas d’une alliance objective entre une organisation internationale et une structure officiellement antisémite. Et que cela se soit réalisé sous le parrainage de la France est un indicateur multiple. Tout d’abord, l’antinomie inhérente à la caution apportée par la République démontre que l’idéal de celle-ci est chancelant. La République Française n’est plus un rempart contre les déviances racistes.
Avant l’affaire, il y avait des rumeurs. Désormais, ce sont des certitudes. L’alliance avec le diable raciste est le premier pas officiel vers un parcours dont on ne distingue pas encore où il mènera mais dont on est sûr qu’il sera plus éloigné de l’idéal de Mirabeau qu’il se rapprochera de celui de Talleyrand !
Que des amitiés et sympathies palestiniennes, on soit passé à l’alliance « de facto » ne permet plus de soutenir sérieusement, qu’Israël est encore un ami de la France. Avoir appuyé l’entrée d’une organisation raciste, antisémite, au sein d’une assise internationale, laisse conclure à l’inauguration officielle d’un cheminement antisioniste qui ne mènera pas « vers des lendemains qui chantent. »
En dépit des discours officiels, la République est atteinte dans ses fondements. Si le processus était prévisible, il n’en reste, pas moins amer. J’ai écrit que la France se relèverait de ses épreuves et travers. Je maintiens cette espérance dans la France qui vécut la nuit du 4 Août 1789 comme une étape messianique. Je ne la retiens pas dans celle qui fait alliance avec ceux qui se sont engagés à anéantir l’Etat Juif.
Rappelons nous de l’Unesco, c’est le premier pas du « monde libre » vers l’infâme, le prélude à l’antisémitisme d’Etat !
L’idéal républicain anti raciste est fruit de l’imaginaire s’il n’est pas soutenu par l’intransigeance. Un coup fatal a été porté par « l’ami de Marianne » à celle qui est en train de redevenir sous nos yeux, ce qu’elle n’a jamais cessé d’être, auprès des anti juifs, toutes chapelles confondues et des aristocrates nostalgiques de l’arbitraire: « la Gueuse. »