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Etre persuadé que le peuple juif est porteur d’une promesse de justice et de progrès pour l’humanité peut avoir pour risque chez « les mal élevés » de confondre le privilège, tel qu’il était défini sous l’Ancien régime, avec l’obligation qui place la moralité comme la donnée irréductible autour de laquelle s’articulent toutes les relations humaines.

D’autant plus que les « réalisations juives » tant dans les domaines scientifiques, technologiques, humanistes ou spirituels suscitent l’envie, la jalousie et exposent, par conséquent, au risque de l’orgueil. Ces réalisations, nous l’avons dit et redit (mais celui qui dit la vérité cent fois a moins de mérite que celui qui ne l’a proclamé que cent une fois !) ne sont pas à mettre au crédit d’une aptitude innée mais au bénéfice d’une pédagogie qui, quand bien même, l’individu concerné, n’aurait pas lu un seul mot du Talmud, contribuerait par l’exemplarité des parents et grand parents à développer les capacités intellectuelles à un point tel qu’on pourrait en déduire hâtivement que les Juifs sont plus intelligents…

Faire partie des élus, c’est savoir vers qui on se tournera quand on aura épuisé toutes les autres ressources. Etre d’Israël, c’est posséder au paroxysme cette capacité à intégrer la souffrance d’être homme, l’angoisse de vivre devant les risques de la finitude de toute chose. Etre d’Israël, c’est passer des dorures des palais intérieurs aux flétrissures et pustules de la précarité. L’élection d’Israël, ce n’est pas D.ieu fait homme, mais c’est l’homme devenu tellement homme, qu’il s’est hissé à la référence universelle de la condition humaine.

Aucun privilège, aucune supériorité dans l’élection d’Israël mais, la certitude que le bilan des réussites, s’il indique que ce peuple est le « chéri de D.ieu, c’est parce qu’ayant reçu toutes les félicités, il en a payé le prix de toutes les servitudes.

C’est parce qu’il connaît la voix du malheur devenue familière qu’il est capable de l’entendre de tout homme, et lui apporter aide, secours et assistance sous la forme qui convient. Vous avez remarqué que tout comme il existait dans la civilisation Occidentale « l’art pour l’art », il est très rare, dans presque tous les domaines où s’exerce le génie d’Israël, que la recherche devienne une fin en soi. Elle est toujours orientée pour que la maladie soit neutralisée, le ventre mieux rempli et l’injustice dénoncée.

C’est parce qu’il sait mieux que les autres le prix qu’il a fallu payer pour vivre, que le génie d’Israël s’est d’abord placé au service de l’humanité. Sa récompense est sa vocation à la royauté. Quant à l’orgueil, il l’a jeté dans les poubelles de l’histoire. Et il ne saurait être tenu responsable si la vanité de certains hommes pousse ceux-ci à faire chaque jour les poubelles d’Israël, plutôt que reconnaître et proclamer la créance due au peuple juif.

Mais ce jour là est proche. Ne sentez vous pas déjà qu’on parle d’Israël, ancien foyer d’esclaves comme d’une « grande puissance ». Le fils de David, a quitté les chemins de traverse. Quelques décennies lui ont suffi pour s’imposer au monde.

L’antisionisme passera tout comme Rome et Athènes restent des souvenirs, illustres certes, mais ayant quitté la scène. Et Jérusalem, cité royale se lèvera.

L’orgueil restera, mais il sera exposé au Musée d’Israël, comme vestige de l’Exil !

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