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Par quel processus ce qui n’était, au départ,  qu’une querelle religieuse est-il devenu une forme de racisme, parfois violente, visant même à l’anéantissement du peuple juif : l’antisémitisme.

Cette querelle religieuse qui s’amorça avec le refus juif de reconnaître en Jésus le messie promis et attendu portait déjà le ferment qui allait la transformer en racisme anti juif. Pourquoi ? Parce que l’antijudaïsme n’est pas qu’une querelle religieuse, même si la rivalité spirituelle  en est la manifestation essentielle.  L’antijudaïsme, c’est la disqualification messianique devenue  la nouvelle identité juive. Le cadre du différend religieux est dépassé. Nous sommes dans le conflit de rivalité.

Par son refus de Jésus, le peuple juif se marginalise en se soustrayant au salut promis par la Nouvelle Alliance. On a donc quitté le domaine de la querelle théologique  en  se posant la question de l’intérêt ou du préjudice à laisser vivre le peuple juif !

Le fait de savoir qui est dépositaire de la Promesse n’est pas qu’une question religieuse. C’est  surtout une affirmation  qui tente de proclamer que le peuple juif et, avec lui, le Judaïsme sont devenus « accomplis » « obsolètes » voire « dangereux ». Si la Nation Juive reprend confiance en elle, c’est-à-dire en sa mission, il y a un risque majeur à la survie de la Nouvelle alliance.

Le Christianisme a donc nourri une opposition véhémente à l’égard de la doctrine juive et dans l’exercice de cette hostilité, l’animosité ne concernait pas qu’une tradition mais également ceux qui la pratiquaient, ès qualité d’opposants à la Nouvelle Alliance qu’ils refusaient.

C’est un cas bien exceptionnel dans l’histoire de l’humanité que la volonté de combattre une tradition, une doctrine et, simultanément ceux qui l’observent. C’est ainsi que l’évolution des mentalités ne permettra plus les « disputations théologiques », notamment dans les sociétés où l’athéisme gagnait du terrain. Par contre, subsistera la haine du juif qu’avait engendré une opposition religieuse de presque deux mille ans.

L’Occident n’avait pas pris l’habitude de « rivaliser » avec les Juifs par des joutes orales exclusivement, mais par des voies de fait aussi. Dès lors que la société s’est laïcisée, les querelles religieuses se sont éteintes mais les habitudes des exactions soutinrent  l’antisémitisme, nouvelle façon d’exprimer l’antijudaïsme, devenu aujourd’hui l’antisionisme.

3 Réponses à “L’antijudaïsme conduit fatalement à l’antisémitisme !”

  1. Simon dit :

    si, comme vous dites , l’antisémitisme est né de la querelle religieuse qui s’amorça avec le refus des juifs ….alors que représentent pour vous ? :
    Haman qui veut exterminer le peuple juif à l’époque d’Esther ,
    la bataille de l’hélénisme qui veut s’imposer au judaisme en Israel à l’époque de hanouca ,
    Midian qui demande au prophète Bilam la manière dont on peut se débarrasser du peuple juif ,
    Amalek qui veut détruire le peuple juif quand ceux ci ont la mer rouge en face .
    Comment le ministre échanson à qui joseph à amené une grande joie et un émerveillement en lui annonçant sa libération est capable de le décrire auprès de pharaon comme « jeune esclave hébreux »?.
    un Rachi nous dit : il est connu que essav hait Jacob .
    A mon sens l’antijudaisme est natif du judaisme lui même .

    • Il est dans le destin d’Israël d’être contesté. Haman fut « antisémite » pour les motifs qui furent les siens, tout comme les Eglises chrétiennes le furent pour les leurs. Pourquoi faudrait-il qu’il y ait un lien. L’antisémitisme, tout comme l’antisionisme que nous constatons aujourd’hui, ont une origine religieuse manifestement, quand bien même le discours n’est plus religieux.
      Cordial Chalom

  2. Simon dit :

    il est un instrument de D.quand son peuple ne se conforme pas à son alliance .

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