Arnold Lagémi

Baldur Von Shirach :

« Auschwitz est le meurtre le plus monstrueux et le plus massif de l’histoire du monde.

Mais il n’a pas été commis par Hoess. Hoess n’était que le bourreau. Celui qui a commis le crime, c’est Hitler. Son testament en donne la preuve.Ce sera toujours une tache de honte dans notre histoire. C’est un crime qui remplit chaque Allemand de honte.

La jeunesse allemande n’est pas responsable de ces crimes, elle était antisémite mais ne voulait  pas la destruction  des Juifs. Elle n’avait pas la moindre connaissance qu’Hitler exécutait journellement des milliers d’êtres innocents. La jeunesse qui est aujourd’hui écrasée entre les ruines de sa patrie,  n’a jamais rien su de ces crimes et ne les a pas voulus .Elle est innocente de ce que Hitler a fait au peuple juif et au peuple allemand.

Ce fut ma faute, dont je réponds devant D.ieu, devant le peuple allemand et devant notre nation, d’avoir élevé cette jeunesse pour un homme que, pendant de longues années, j’ai considéré comme un chef sans reproche. Cette génération est innocente. Elle vivait dans un Etat antisémite, avec des lois antisémites. La jeunesse était liée par ces lois. Elle considérait donc que la politique raciale n’était pas criminelle, mais si, sous prétexte d’antisémitisme et de lois raciales, un Auschwitz est possible,

IL FAUT QU’AUSHWITZ MARQUE LA FIN DE LA POLITIQUE RACIALE ET DE L’ANTISEMITISME.

J’ai été national-socialiste par conviction et idéalisme dès ma jeunesse et, comme tel j’étais aussi antisémite »

L’Aube 5 Juin 1946. Témoignages sur Israël, Jacob Kaplan, Grand Rabbin. Ed Regain Monte- Carlo 1949

Le texte de ce dignitaire du nazisme est intéressant à double titre. D’abord il reconnaît que l’héritage du monde concentrationnaire sera impossible à assumer sans reconnaître qu’il reste la honte de l’Allemagne. Ce qui sous entend une responsabilité collective échappant au temps. Et ensuite,  le chef nazi souligne   que la portée, les fatalités, les conséquences du racisme ayant entraîné les camps de la mort, le maintien, en quelque circonstance que ce soit du racisme et de l’antisémitisme ne saurait se justifier.

A l’heure des révisionnismes et négationnismes de tout acabit, ce « spécialiste » de la solution finale, invite les tenants de toutes les politiques racistes à un retour sur eux-mêmes ! A cette invitation, devraient également être conviés, les adeptes de l’antisionisme ainsi que les partisans du boycott anti-israélien dont les motivations ont des relents racistes à peine voilés.

Nulle doute que l’intelligence et la bonne foi  aidant, ils parviendront aux mêmes  conclusions que celles auxquelles est arrivé le chef des jeunesses hitlériennes : Après Auschwitz, Racisme et Antisémitisme n’ont plus droit de cité.

Arnold Lagémi