Encore faut-il et, préalablement à toute conclusion, cerner les objectifs de chacun, avoués ou pas. Presque tous les organes de presse restent dépendants de puissances ou groupes qui, par le biais de la publicité, décident de l’orientation à donner au média concerné.
L’objet de la plupart des médias, reste la recherche fébrile de tout ce qui fera monter le niveau d’audience. Cette recherche n’est d’ailleurs pas incompatible avec la poursuite de la vérité mais, à vrai dire, la vérité est souvent sacrifiée. Et l’on assiste, au triomphe du spectaculaire à tout prix, garant d’un surcroît de vente assuré. La traque du vrai passera après le débusquage de l’outrance, du scandale à tout va !
Le conflit potentiel avec l’Iran en est l’illustration ! Cette guerre n’en finit pas de ne pas commencer…Même les politiciens ou les militaires se prennent au jeu de la petite phrase qui surprendra, ou du mot qui impressionnera. Certains sont agacés d’attendre, voire à espérer le conflit. Quant aux lecteurs, ils doivent suivre cet amas de rumeurs que la rareté du talent n’est plus capable de transformer en objet de dérision, oubliant qu’en matière stratégique, mensonge et liberté perdent leur sens habituel.
Quelques heures avant l’attaque de 67, Moché Dayan ne disait-il pas qu « ’Israël ne prendra pas l’initiative de la guerre ! » A-t-il menti ? Non, parce que le mensonge est souvent le recours tactique à la victoire ! Alors qu’aujourd’hui, la déformation de la vérité est plus au service du mercantilisme qu’au dépistage des moyens de vaincre…
Dès lors qu’est perdu de vue, le mot fameux de Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur, » on n’est plus dans l’écriture, au service des libertés, mais dans un…super marché de l’esbroufe, une grande surface de l’emballage du vide… De la même manière qu’il faut vérifier l’identité du bénéficiaire d’un don, il faut s’assurer que l’objet de sa lecture prend en compte liberté de pensée et de plume.
Vous l’avez compris, la presse juive est aussi concernée !
Par le biais de la toile, n’importe qui donne son point de vue, sans se soucier de la qualité de la forme et de la véracité du fond, oubliant que l’écriture publique, quel que soit son support,, est un métier qui a ses écoles et ses maîtres.