« L’amour de la démocratie est d’abord un état d’esprit. » Pierre Mendès France. (La République Moderne)
La façon avec laquelle on réclame la démocratie ou qu’on déplore la façon ou les moyens dont on l’utilise, présentent quelques similitudes avec la supplique ou la prière. C’est dire à quel point, en remplaçant les régimes théocratiques par l’exercice démocratique, on a souvent importé, à son corps défendant, une attitude étrangère à sa signification et à sa vocation.
Si la démocratie a donc le pouvoir de changer, de modifier les structures par lesquelles un peuple est gouverné en accordant à celles-ci un pouvoir dont ses partisans rêvaient sans trop savoir à quoi il correspondait ni sur qui il devait s’exercer, elle n’a, par contre, aucune influence sur « les esprits malades ou corrompus ».
Je dirais même que, contrairement à l’évidence établie, la démocratie porte en elle-même, les germes propices à l’apparition d’une pathologie qui lui serait propre. En effet, un des risques majeurs, reste la survenue d’un syndrome qui se présenterait sous une pathologie bi polaire. A) La démocratie donnant le « droit de dire des bêtises » (François Mitterand) on assisterait à une véritable inflation de propos divers s’exprimant sur tout, et n’importe comment). B) Je ne me rappelle plus qui a dit : « La dictature, c’est : ferme ta gueule ! La démocratie, c’est, cause toujours ! » Ce qui signifie, savoir tirer profit du régime sans en payer le prix qui serait l’acceptation de la position contraire ou contradictoire. Dans la deuxième option, on adopte le profil démocratique et non la démarche !
Dans l’un et l’autre cas, aucune garantie n’est offerte pour qu’une volonté même malade mais affermie, tente, dans ces conditions, d’imposer sa vision du monde et de l’homme !
Mais, précisément, parce qu’en « démocratie on a le droit de dire des bêtises, » c’est par le discours qu’on repèrera facilement le fanatique. Non pas le « discours éloge » mais le discours « attaque ou réplique ». Car, c’est dans la réaction que se mesure le coefficient d’acceptation de la contradiction. C’est-à-dire avec et dans la façon détournée d’orienter la liberté d’expression, rempart préventif et, si nécessaire, digue protectrice contre la défense exclusive d’un seul point de vue.
Car, ainsi que le soutenait indirectement et implicitement Voltaire, en expliquant que, solitaire, la démocratie est un germe dangereux, pouvant conduire à donner droit de cité à tous les extrémismes, au nom même de la liberté : « Si le despotisme est l’abus de la royauté, l’anarchie est l’abus de la démocratie. »
Or, une des manières perverties de voir la démocratie réside, précisément dans cette possibilité d’affirmer au nom même de la démocratie, une position excessive en politique, par exemple, ou l’absence de nuance réduite à l’exclusivisme transformerait la liberté d’expression en aveu outrancier et unitaire, approche préalable à toute définition du fanatisme !
Pour la Tradition d’Israël, « la reconnaissance de l’autre » surtout si elle est singulière, s’inscrit bien plus dans l’authenticité que si elle devait relever d’une vérité monolithique, réalité dont l’étude du Talmud apprend à se méfier, parce que source d’erreur.
Pour cette même tradition, c’est faire preuve d’inhumanité, que ne pas vouloir admettre qu’à l’image de l’homme, la vérité est multiple. Il y a probablement dans cette façon de voir, une façon de s’immuniser contre le risque des déviances dont fanatisme est une des manifestations
Bonjour Arnold,
dans le mot « démocratie »….j’y vois aussi le mot crasse……
Mais peut-tre que je me trompe…..
aujourd’hui c’est quoi exactement la démocratie.?…
j’avoue que pour moi parfois ce mot est vide de sens…
Mais peut-etre que je me trompe…..
LE HAIM CHER ARNOLD!!!
Là, vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère!!!!!
Je crois que le mot le plus fameux est celui de Churchill:
« La démocratie ne vaut rien, mais je ne connais rien de meilleur » appréciation, que j’appliquerai, si cela ne vous gêne pas, au vrai PASTIS DE MARSEILLE !!!!
LéHaïm Elyane!!!
Il me paraït nécessaire sous cette article de préciser quelques points.
D’abord, chez les Juifs, les Droits Naturels ( Droit de Vie, Liberté, Propriété et Droit à la poursuite du bonheur) sont précisés dans la Thora, donnés par Dieu et personne d’autre sur Terre. Ainsi, la République Hébraïque de l’ Antiquité est un système politique restreint à la protection des Droits Naturels, qui sont un absolu. Les principes qui gouvernent le Gouvernement ne sont pas sujets à un vote. Les traîtés Talmudiques et notamment les 11 traîtés de l’Ordre Nezikim, précisent les modalités de respect de ces Droits Naturels. Il y a séparation totale des pouvoirs entre le politique (Nasi, Exilarque) et le judiciaire (Sanhedrin). Le traîté Talmudique Horayot sanctionne le manquement de tout homme public (politique, juge, etc..) à sa responsabilité envers la Nation Juive. A la différence des « républiques » Grecque et Romaine, la République Hébraïque interdit l’esclavage et impose l’obligation de salaire pour le « mercenaire pauvre et nécéssiteux ».
La Démocratie, elle, correspond à un système politique où la règle de la majorité gouverne de manière « illimitée », c’est à dire non restreinte par les Droits Naturels de l’individu. Une telle approche n’est aucunnement une forme de Liberté mais une forme de collectivisme. Depuis 1958, la France n’est, dans la Réalité, ni une République, ni même une Démocratie, mais une Monarchie élective. Par exemple, en 1963, il suffisait à de Gaulle de faire voter une Loi (abusive bien sûr), pour justifier l’institution de tribunaux d’exception qui retirent le Droit de Vivre à Bastien Thiry, pour les attentats de Pont sur Seine et du Petit Clamart où il n’y a que des dégats matériels. Dans une République, aucun Gouvernement ne peut retirer abusivement le Droit de Vivre à un citoyen, même si la Nation y consent sans une voix dissidente. Dans une Démocratie, si le Peuple est dans la folie, les Lois seront irrationnelles et parfaitement subjectives, dans leur validation comme dans leur interprêtation. Il ne s’agit alors plus d’un Gouvernement de Lois mais d’ hommes, qui se prennent pour Dieu.
Le Gouvernement est une création de la Société Civile, donc la source de son pouvoir ne peut être que le consentement du gouverné. Mais ce consentement ne signifie pas que les citoyens pourraient déléguer un pouvoir qu’ils ne possèdent pas, tel celui de porter atteinte aux Droits Naturels, encore moins de retirer abusivement le Droit de Vivre, ce qui est du pur subjectivisme et du collectivisme.
Après l’échec de la révolte de Bar Kokhba, les Juifs vivent dans des communautés étanches, gérées par la Thora et le Talmud. Ils peuvent difficilement comprendre les systèmes féodaux et les Monarchies héréditaires de l’Europe. Comme ils dérangent ils sont souvent persécutés et expulsés. On interdit au Peuple de lire la Bible et l’on brûle le Talmud. La solution est toujours la même: l’Exode que les Juifs portent dans leur mémoire depuis la sortie d’Egypte et qu’ils se remémorent chaque année pour Pessah.
Après 1830, L’Algérie est dirigée par des Gouvernements de conquérants militaires. Des gouvernements d’usurpateurs, fondés sur le pouvoir et n’ayant aucune légitimité. Les quelques 15.000 Juifs restants encore en Algérie, sont réduits à l’état de sujets, sans la moindre liberté politique, ni économique. Ils n’ont même aucune autonomie, ni spirituelle, ni d’enseignement, ni de culture. Ils deviennent forcément des sujets politiques complètement immatures. La « République Française », pays des Droits de l’Homme, n’est en Réalité, qu’un mythe. Il y aura donc de nombreuses vagues d’émigration de Juifs de l’Algérie.
Dans le « Problème Juif » de 1921, on lit que « les Juifs ont une conception éthique du Monde; sont contre le cléricalisme des Chrétiens Sociaux (Parti Antijuif par excellence); considèrent la Loi de Moïse comme étant, à elle seule, la Loi Naturelle toute entière; et ont une Nationalité Religieuse ». Que de compliments! L’on peut comprendre que Xavier Vallat hurle à l’Assemblée Nationale que le Juif, Léon Blum, est un élève du Talmud, élève de Sion.