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Je parcourais la presse juive et j’ai été impressionné du manque de considération, c’est le moins qu’on puisse dire,  avec lequel certains médias s’attaquent, non pas à une politique qu’ils réprouvent,  et ce serait leur droit,  mais à la personne même du Président  ou du Premier Ministre.  Ensuite, les mêmes, ne se sentiront pas gênés, dans le même journal pour  donner leur avis sur des anecdotes et bondieuseries diverses !

Dès lors que ces hommes ont été choisis par le peuple, selon les lois en vigueur pour juger ou conduire les affaires de la communauté et, par extension de la Nation, la Loi les fait bénéficier de ce que dans le droit universel on désignera par l’impunité. Mais la Tradition d’Israël va encore plus loin.

Elle privilégie les droits de la désignation à ceux de la compétence ou de la piété. Notamment,  elle accordera  plus de  bienveillance  à celui dont la nomination  aura  vraiment été voulue par le peuple,  qu’à  un « fonctionnaire »  réputé pour sa piété voire ses connaissances, mais à qui le peuple manifestera des réserves. Le tout à un point tel,   que, quand bien même,  le préposé à juger serait ignorant de la « chose judiciaire » ses avis et décisions devront être assimilés à des prescriptions religieuses, à condition que sa désignation ne fasse pas l’objet du moindre soupçon d’irrégularité Notons que nul n’est empêché de prendre conseil…


QUE DISENT NOS TEXTES A CE SUJET :    

Cet extrait  d’une étude de Yéochouah  Zuckerman publiée en 1972 démontre que toute loi votée par la Knesset et toute décision prise par le gouvernement israélien sont, non seulement validées par la Thora mais doivent être considérées comme prescriptions divines impératives


«  Tout immigrant peut avoir le scrupule de se demander s’il est convenable de revenir au pays sans se soucier de la manière dont vivent les habitants ? Certes Eretz Israël reste Eretz Israël. Pour le Rambam : « Même si ce pays est peuplé d’dolâtres, » Pourtant n’est-il pas prématuré de monter, avant que le peuple ait amélioré ses voies ? Il faudrait certes aider les habitants à y parvenir, et lui (l’immigrant), le peut-il,  lui-même si faible ? Le devoir d’éclairer et de guider autrui n’est guère facile à appliquer ! N’est-il pas finalement préférable de rester en Gola (exil) sous le gouvernement des Gentils, plutôt que de venir se soumettre à un gouvernement juif  qui prend les lois des Gentils comme modèle !

Même si ces scrupules religieux l’honorent, qu’il sache que la grande majorité des décisionnaires  du siècle passé et de notre temps approuve pleinement sa décision  de monter en Israël.


A cette question, le Rav Frank lui-même avait dit : « qu’ils montent » (Réponse écrite à Rav Charagaï, Chef du Département de l’Alyah. De plus, nos sources à ce sujet là sont très claires. Leur étude nous enseigne que la Tora, elle-même, reconnaît au public israélien le droit de codifier des lois ayant trait au droit foncier , transaction, etc…bref, tout ce qui ne touche pas au domaine de la prière, des fêtes, de la vie conjugale et des lois définies par le terme issour. Ces lois, si elles sont admises par les parties en cause, deviennent par cet accord, loi de la Tora. Et les parties ont à les respecter en tant que telles, elles sont tenues à se plier à ses arrêts (Sanhedrin 4) Citons donc ces sources :


Le Rav Joseph Karo dans son livre Bet-Yossef sur le Tour Khochen michpat 8, cite le Rachba. Il décrète dans une de ses réponses que la communauté peut élire untribunal bien que celui-ci ne soit pas valable selon les préceptes de la Tora, pour tout ce qui concerne les lois civiles dont traitent les Gentils…comme l’indique la Michna : Il lui dit : « j’accepte mon père comme juge, ou ton père pour juge … il ne peut plus se dédire (Sanhédrin 24) Voir Rambam, lois du Sanhédrin ch 7, loi 2) Ceci est repris par le Rav Moché Iserlis au Choulhan Arouh  khochen michpat 8 par 1 :


…dès l’instant où les habitants de cette ville ont décidé de nommer tel homme au poste de juge  (pour décider des lois économiques et politiques) aucun d’eux ne pourra nier son droit de les juger et infirmer la valeur et l’autorité de son jugement (sous prétexte qu’il est ignorant des lois de la Tora (ce qui est vrai) ou inapte d’après les préceptes de celle-ci (ce qui peut être vrai aussi) et de même tout public peut nommer des juges que la Tora rejette pour cause d’inaptitude. Et le Gaone de Vilna  par.  6 de citer pour source la Guémara de Sanhédrin pages 23- 24. En conséquence, toute une partie des activités de la vie courante, des lois et des règlements  peuvent être fixés sans coïncider nécessairement avec le Choulhan Arouh (Voir aussi Tosséphot Sanhédrin 26


Le Rav Chem Tov Guephen éclaire le devenir d’Israël dans cette lettre : « J’ai longuement pesé et réfléchi et je suis arrivé à cette conclusion d’une façon absolue…. S’il se trouve que l’israélite qui réside en Israël soit parfois totalement assimilé, ses descendants, par contre, progresseront et s’élèveront génération après génération  jusqu’à parvenir en fin de compte au Judaïsme total et entier, à D.ieu et à sa Tora.

C’est là précisément que réside la force de la Terre d’Israël . A propos de nos ancêtres qui montèrent de l’exil de Babylone avec Ezra à leur tête n’est-il pas dit : « Et ceux qui montèrent de la colline de sel … (Nehemia 7) Nos sages expliquent ces mots : leurs actes étaient tellement abjects que là où ils passaient ,tout était dévasté, comme s’ils semaient du sel  (Kiddouchin 70) Et pourtant, quelques générations plus tard, leurs descendants n’étaient autres que nos maîtres , les Tanaïm, rédacteurs du Talmud, sur lequel repose tout le Judaïsme. »

Jehoshua Zuckerman KOUMI N° 5 TISHRI 5733

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