Que certains représentants de l’Islam avouent le bien-fondé de l’insoumission aux lois de la République et proclament la supériorité d’une conception religieuse sur les lois d’une démocratie laïque, n’autorise pas à penser que la conversion à l’Islam puisse se comparer à toute autre conversion.
Et pourtant, il faut oser réfléchir différemment, en cessant de considérer, momentanément, le conquérant, pour accorder une juste estimation aux deux questions suivantes relatives au suicide probable (sauf revirement) de l’identité Européenne.
Comment en est-on arrivé là ? La volonté islamique de conversion n’est-elle pas d’abord le signe avant-coureur de la déstructuration, voire de l’auto destruction de la civilisation occidentale ? On n’attaque que l’attaquable et l’on ne se saisit que du saisissable !
On disserte et on ergote sans fin sur la volonté hégémonique de l’Islam qui reste, cependant, conforme à sa vocation et, c’est bien rare qu’on réfléchisse aux carences et lacunes occidentales qui se singularisèrent tout autant par la volonté hégémonique, à l’extérieur par les croisades et, par les tribunaux de l’Inquisition, à l’intérieur. « Si tu veux la paix » dit le proverbe, « prépare la guerre »
Or, l’Occident n’a pas su façonner une culture préventive et se préparer à défendre ce qu’il avait édifié. Il s’est cru invincible. Il se rend compte aujourd’hui que sa croyance et sa névrose reposaient sur le sable de ses illusions. L’Occident a imaginé que pleurer sur son destin était une élégance. Aujourd’hui, il pleure vraiment !
Après Auschwitz, rien de tangible ne peut se construire en Europe ! La culpabilité, la honte, amènent à l’auto destruction en prenant le parti des Arabes contre Israël. Pétain disait à la France : « Français, sachez mériter votre destin ! » Cette injonction peut se répéter à la France de 2012 : « Français, sachez mériter vos épreuves, et demandez le pardon d’Israël. Puissiez-vous comprendre qu’en vous attaquant aux Juifs, vous avez dérangé l’ordre du monde. Peut-être, trouverez-vous, alors la force de rester vous-même sans changer d’identité, de foi et de culture. »
Quant au point de vue du « convertisseur, » « conduire à l’Islam » n’est ni illégal, ni immoral, si les parties sont consentantes. Si les Chrétiens sont convaincus que le Christianisme n’est plus une force de progrès et d’humanisme, si les agnostiques n’espèrent plus dans la volonté et la capacité d’amélioration de la société Européenne, ils offrent un terrain de conquête prévisible et légitime à qui voudra et pourra s’en saisir. Le risque de conversion à l’Islam traduit plus la faiblesse de l’Occident que la force de l’Orient
On ne voit pas pourquoi serait illégitime la concurrence religieuse. Après tout, l’Islam ne fait que prendre ce qui lui est indirectement offert par la faiblesse des convictions Occidentales. Pourquoi condamnerait-on le prosélytisme islamique et blanchirions nous si facilement, une civilisation qui depuis Auschwitz, assiste à l’écroulement de ses prétentions, à l’anéantissement de ses ambitions et se précipite, consciente vers son néant ?
Nous n’avons aucune raison de nous opposer à l’éloignement des valeurs d’une civilisation qui, par la pratique de l’antisionisme, se définit toujours par la volonté de faire disparaître le peuple juif, par le corps ou l’esprit. Bergen Belsen, Treblinka, Drancy, Vichy ne se paieront-ils donc jamais ? Et si le conquérant était le bras qui vengerait du nazisme, du révisionnisme, du négationisme et de l’antisionisme ?
L’Occident a-t-il cru qu’il serait lavé de ses crimes par la mascarade de Nuremberg qui laissa impunis les peuples, tout aussi coupables que leurs chefs ?
