« Vous dépeignez le Juif », dit Rebecca, « tel que la persécution de vos semblables l’a rendu. Le C.iel dans sa colère, l’a chassé de son pays, mais l’industrie lui a ouvert le seul chemin au pouvoir et à l’influence que l’oppression n’a pu lui fermer.
Lisez l’histoire ancienne du peuple de D.ieu et dites moi si ceux par qui le T.out Puissant a opéré tand de merveilles parmi les Nations étaient alors un peuple de misérables et d’usuriers.Et, sachez noble chevalier, que nous comptons parmi nous des noms en comparaison desquels votre fameuse noblesse du Nord n’est que la courge auprès du cèdre !….
Des noms qui remontent au-delà au-delà de ces temps reculés et qui tiraient leur splendeur, non de quelque prince de la terre, mais de la redoutable voix qui ordonnait à leurs pères de s’approcher de l’autel du T.rès Haut…Tels étaient les princes de la maison de Jacob.
Ivanohé, tome II, p 227. Traduit par Henri Mansvic, Paris, E Flammarion 191, cité par « Témoignages sur Israël » du Grand Rabbin Jacob Kaplan. Regain Monte Carlo 1949.
Ce texte de Walter Scott présente l’intérêt de dévoiler une facette de la conception juive de l’histoire. En effet, nous avons l’habitude de considérer que les envoyés du C.iel sont souvent des misérables auxquels personne ne prête attention. Ou bien, sous l’influence Orthodoxe, nous nous rangeons au point de vue irrecevable d’estimer que D.ieu ne peut choisir des mécréants pour accomplir la mission d’Israël.
Les temps forts de l’histoire d’Israël sont convergents avec la « grandeur » de ceux qui l’assument. Point de mendiants, de misérables ou d’usuriers parmi eux. Le C.iel choisit des hommes droits certes mais valeureux et parfois redoutables.
Ce texte nous invite à revoir la définition que nous donnons à la grandeur, parure, souvent noble, parfois royale, mais jamais guenille.
Comment ne pas penser aux bâtisseurs de l’Etat Juif qui entre autres priorités, voulaient par l’avènement de l’Etat Juif, retrouver dans le sionisme cette force qui ressuscitera la gloire et la grandeur du passé.