Avant de présenter et d’analyser les arguments de fond, il est nécessaire de rappeler que le sionisme traduit la volonté juive de réintégrer la communauté nationale et citoyenne, initialement nôtre, mais anéantie au premier siècle par les Romains. L’indifférence au renouveau national juif illustrée par la position habituelle des communautés de la diaspora, pour lesquelles, le sionisme est une option de la condition juive et non un aboutissement inéluctable, ne peut perdurer.
Les Juifs de l’exil devront adopter un nouveau repositionnement par rapport à Israël, quand bien même ils continueraient de vivre en dehors d’Israël. Cette initiative permettra de redonner toute sa place à la cohérence perdue.
Il y a trois statuts parfois convergents mais le plus souvent opposés, définissant à notre époque, l’identité juive dans les communautés diasporiques, par rapport au sionisme. Le premier, assimilationniste, vise à s’intégrer ou à s’assimiler à l’environnement culturel. L’autre versant de cette même tendance, justifiant le maintien en exil sera essentiellement religieux, voire orthodoxe et considèrera que l’Etat Juif ne correspond pas aux critères permettant de le classer, comme étape préliminaire à l’établissement messianique. Et, la troisième voie, (le plus grand nombre) affectivement attachée à Israël, mais n’étant pas prête pour la vie citoyenne.
Au regard du sionisme, les deux premières voies sont « a sionistes, » ou antisionistes, puisqu’il paraît établi qu’elles ne considèrent pas le fait de vivre en Israël comme relevant d’une obligation historique ou morale et, ne reconnaissent pas à l’Etat Juif le statut de patrie, comme ils l’admettent pour le pays où ils sont nés. Lequel reste le seul point d’ancrage à leur référence historique.
Le troisième groupe se déclarera sioniste, quand bien même l’affection l’emportera sur la conviction et la raison. « Assimilés » et « religieux » plus que les « indécis » se retrouveraient donc animés par un sentiment plutôt réservé, mais le plus souvent hostile à l’Etat Juif, qui resterait comme le rappel permanent d’une obligation à laquelle ils se soustraient. Se superpose l’impossibilité de dissiper un fort sentiment de culpabilité qui s’y rattache.
L’absence du militantisme sioniste pose le délicat problème de la nature sur laquelle s’édifie l’identité. Qu’il reconnaisse ou non l’histoire du peuple juif, le non sioniste ne se reconnaît pas l’obligation de poursuivre cette histoire. Dans ces conditions, s’il souhaite confirmer son « appartenance » juive, il ne reste que la réduction identitaire au comportement religieux qui restera le seul chemin menant à un semblant de préservation.
Les Juifs « pratiquants » en exil, transforment en religion, la qualité citoyenne. Quand bien même potentielle, la préoccupation de la Alyah n’est pas si loin et cette inquiétude reste porteuse de la rédemption qu’accompagne le renouveau national. Elle peut aussi en maintenant l’hostilité au sionisme déboucher sur un véritable schisme !
L’absence du sionisme dans la dimension diasporique, voir dans la réalité éducative israélienne est une des plus graves menaces pour le présent et l’avenir des Juifs, parce que ceux-ci pour se maintenir, en niant « le droit » et l’ « obligation citoyenne » devront recourir à la pratique religieuse, moins par conviction que par prévention contre l’assimilation.
Le sionisme reste le cadre d’accomplissement de l’identité juive sur la terre d’Israël, impliquant la qualité citoyenne dont sera privé le juif de l’exil. Cette vie civile, en Israël, par l’usage de la langue hébraïque notamment, pourra revêtir une connotation athée sans que puisse être niée l’appartenance juive. Alors qu’en Diaspora, ne restera que la « vie religieuse » pour perpétuer l’identité.
Ce cadre retrouvé, à moins de choisir l’assimilation à la culture européenne, le sionisme apparaît comme une suite logique et cohérente, hors de laquelle on devient un acrobate de la contradiction et un virtuose de la vacuité !
je pense effectivement que le sionisme est en perte en Israel , mais reviendra en force avec ses grandes alyah d’ Europe, des usa ,et d’amèrique latine , car si il y a bien une chose que l’islam a fait de bien , c’est de soudé les juifs a l’étranger , de les ramener a la religion et aux valeurs du sionisme ,la dernière étape qui restera mais qui a déjà commencé c’est de poussé les juifs vers la sortie de tous ses pays, et là je pense que ses nouveaux immigrants amèneront dans leurs bagages un sionisme fort et religieux , encré en eux , nous le voyons avec les haridims ( religieux) qui sont de plus en plus fort et plus nombreux en Israel ,le pays revient a ces vraies origines. Amen .
Je pense effectivement que les « prochaines arrivées » viendront à point nommé renforcer un idéal atteint pour certains par la lassitude. Par ailleurs, il est aussi vrai que le pays cesse progressivement d’être le pays des Juifs pour redevenir celui des…Hébreux!
Bien cordial Chalom à vous!
Au train ou vont les choses, on voit bien que quelque chose est en train de changer en Eretz Israël; les partis de gauche sont en crise d’identité et de leader; et pour cause, ils ont épuisé les stocks, ils n’ont plus rien à vendre; l’ancien camp « chalomaniaque » est en pleine dislocation [et liquéfaction] pendant que le courant religieux et observant des préceptes de la Thora est en pleine innovation; le camp national quant à lui se porte bien, il se renforce et se radicalise, D.ieu merci.
Bref, plus Israël va se raffermir, plus la Diaspora va se focaliser et se centraliser sur celui-ci, comme seule solution pour le Peuple Juif.
La Nation hébreue pluri-millénaire est plus juvénile que jamais.
je suis israelien ,juif , sioniste et laique !! et je n’ais aucune affinitée avec les religieux , et je ne me reconnais pas en eux du tout , je trouve meme qu’israel descend sur une pente qui me rappel celle de l’egypte , de libye, de tunisie , et nombreux sont certains israeliens qui feront leur bagage dans le sens inverse d’une alyah ,,,,,,moi je ne supporte plus un israel radicaliste ,
Boker tov Yossi,
Vous généralisez. Pour ce seul motif, vous ne pouvez prétendre à parler vrai. Tous les religieux, voire orthodoxes ne sont pas semblables. Vous devez en connaître, j’en connais qui sont des modèles en bien des domaines. Envisager de faire ses valises quand Israël est menacé n’est pas crédible. Je vous sens agacé, contrarié, peut être davantage. Je vais oser une image forte sans vouloir vous provoquer. Israël, tant par sa géographie que par ses habitants est le plus beau pays qui soit. Dites moi que ce n’est pas vrai.
Une hirondelle ne fait pas le printemps et si vous connaissez des « tordus » il y en a beaucoup qui se tiennent droit.
Chalom Yossi et yom tov.