Si vous êtes croyants « espérez et priez ! »
Si vous ne l’êtes pas, cultivez votre défense !
Mais ne gardez votre confiance qu’à ceux qui épousent vos risques !
Dans les moments ultimes de l’histoire juive, c’est-à-dire, ceux où le risque de perdre la vie est grand, il est d’usage de rappeler les points d’ancrage qu’il faut connaître pour les renforcer, afin de ne pas se laisser distraire durant ces heures ou ces minutes fatidiques, par l’obtention de résultats qui, pour satisfaisants qu’ils fussent, n’en restent pas moins superficiels, vaniteux et peu porteurs d’espoir.
En effet, si vous êtes des « mahaminim » c’est-à-dire si vous apportez crédit à la Révélation qu’Israël reçut sur le Sinaï, priez, c’est-à-dire, ayez le sens que la réalisation de certaines finalités, ne dépend pas de l’homme. Soyez persuadés que l’issue des combats, si elle appartient aux armes de ceux qui les portent, la Victoire n’est accordée qu’ « au Niveau Supérieur » parce qu’elle est une béraha, une bénédiction, et que, celle-ci doit faire l’objet d’une requête particulière.
Si, par contre, vous appartenez à l’espèce de ceux qui placent l’homme en bonne place parmi les seuls gages qui méritent qu’on lutte pour eux, n’ayez de cesse d’espérer et de …militer pour une solitude positive et constructive. Accordez la première place à Tsahal et à ses Chefs. Mais si vous avez le bonheur, le privilège, d’avoir près de vous, garçons et filles des générations montantes, n’ayez de cesse, d’exalter la vie des pionniers, des bâtisseurs, de celles et ceux qui ne connaissaient pas le dernier MP 3, ou la dernière console, mais savaient que leur extrême goutte de sang, appartiendrait, sans condition, à Israël, et qu’il leur fallait une « permission » avant d’en disposer librement.
Enfin, si des relations, peut être, des amis, vous assurent qu’en ces « heures difficiles » ils sont à vos côtés, dites leur avec ironie et provocation : « Pour ce que cela vous coûte, vous pouvez… » Rajoutez, quand même, le vers de Chrysale dans « les femmes savantes : « Je vis de bonne soupe et non de beaux langages. » Et concluez : « A Israël qui se bat, si vous n’avez que des mots à offrir, dites moi qui vous appris à définir ainsi l’amitié. » Et rappelez, « les volontaires Juifs en 1914, s’engagèrent d’abord pour la France. Les Résistants Juifs, ceux de l’ « affiche rouge », c’était aussi et d’abord pour leur nouveau pays d’accueil qu’ils se battaient. Leur amitié se confondait avec la solidarité. Enfin, s’ils restent pétrifiés par une akinésie subite, comme atteints de Parkinson, méfiez vous !
Mais s’ils vous réclament une adresse communautaire où volontaires et bénévoles se hâtent, chacun à son niveau, pour aider l’Etat Juif en ces heures difficiles, sans pour autant faire le déplacement, alors, ouvrez vos bras, parce que notre peuple vient de s’enrichir d’un ami pour qui Fraternité reste une valeur lourde de sens.