Quiconque s’oppose à la dictature doit accepter la guerre civile comme moyen. Quiconque recule devant la guerre civile doit abandonner l’opposition et accepter la dictature. » (le Zéro et l’infini. Arthur Koestler)
Ceux qui me connaissent, mes élèves notamment peuvent imaginer, un tant soit peu, ce qu’il m’en coûte à considérer que, seul un pouvoir fort, exclusif, sans partage, mais temporaire, pourra mettre un terme à la chienlit qui nous environne.
Chienlit nationale où, par pans entiers, la laïcité qui fut l’honneur de la France « part en quenouille ». Présence offensive et offensante des barbares qui, dans les rues de Paris hurlent à l’égorgement des Juifs, etc…etc
Et se tourner vers l’autre Nation, jumelle de la première dans notre attachement, c’est entendre chaque jour davantage, transportés d’Europe ou colportés d’Etats voisins, les vociférations, les aboiements d’un antisémitisme tenace et pugnace, qui fait semblant de respecter la règle en se cachant derrière le faux semblant de la critique anti sioniste.
Une « ONU » qui proclame la naissance de l’Etat de Palestine au mépris des règles primaires du droit et qui, sans clause exceptionnelle et dérogatoire, considère qu’Israël doit restituer les territoires acquis par les armes après avoir été l’objet de menaces et contraint d’ouvrir les hostilités en Juin 1967.
Du côté de l’hexagone, et s’il fallait un seul mot, ce serait « faiblesse » qui s’imposerait. Quelques excités éloignés, il n’y a pas la volonté de nuire, les fanatiques de l’Islam radical mis à part. Faiblesse, parce que le comportement interpelle les « textes » avant la conscience. Faiblesse, parce que le souci d’être conforme a neutralisé les pulsions novatrices. Faiblesse, parce que terrassé par la crainte de ne pas être « décent » on ne distingue plus à quel point on est impudique
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La démocratie devait donner le pouvoir au peuple. Elle l’a donné à d’autres ! Le pouvoir est dans la rue ou sur les petits écrans, mais le peuple a appris à s’en dessaisir pour courir de toute la force qui lui reste vers les rives artificielles où l’attend la seule certitude qui le dévore jusqu’à l’âme : celle de son irresponsabilité !
Ces deux sœurs, jumelles par le caprice de la fortune ne sont plus, pour l’une à la hauteur de son destin rédempteur, pour l’autre, à la pointure de sa Révolution égalitaire, véritable tsunami de l’histoire des changements dont il reste certes, quelques restes de ce qui devait être, cependant, « un banquet permanent.
L’homme (ou la femme) providentiel est dans l’ombre, il (elle) se cache et attend qu’on touche le fond. Que la nausée ait touché tout ce qui vit. Ce qui le fera sortir, c’est lorsqu’à l’évocation des grands parents, on ne se cachera plus pour pleurer, en silence, sur ce qui est parti et à qui on ne pourra plus jamais ressembler. Le point de non-retour sera atteint. Le dictateur prendra ses quartiers. Il surprendra ! La liberté qui aboutit au désordre sera traquée et meurtrie.
De Gaulle qui, par ailleurs, a méprisé les sionistes a été un de ces hommes de la P.rovidence. Au nom de quoi et mandaté par qui, a-t-il lancé son Appel ?
Il y a des périodes où la Cour des grands est pleine (Churchill, Ben Gourion, Roosevelt, Mussolini, Hitler etc..) et d’autres ou, il y a si longtemps que personne n’est venu que dans les coins poussent des herbes folles. Le temps approche, l’échéance aussi où, l’on entendra un bruit, un vacarme d’effroi et d’espoir mélangés dans cette Cour des grands et, à Paris, comme à Jérusalem et ailleurs probablement, les habitudes, quelques lois (pas toutes) certains usages, seront mis en réserve, en attendant des jours meilleurs. Et le dictateur exigera, prescrira, obligera, décidera !
Cet homme, dictateur par obligation, liberticide par nécessité, fera d’abord taire. Le silence, préalable des grandes aventures effrayera au début. Puis le Chef estimera le moment venu, d’annoncer la Résurrection, pas celle à laquelle vous pensez, mais la Résurrection de la Nation. Il commandera et sera obéi, il ordonnera et sera suivi. Certains l’appelleront le tyran, mais peu de temps après le grand ménage, chacun pour le pays qui est le sien, envoyé quand « trop devient vraiment trop » invitera à retrouver la démocratie qu’il avait suspendue, le temps de la remise en ordre.
Israël insulté, bafoué qui n’était plus qu’une ébauche retrouvera la grande Avenue de ses fondateurs. Pendant qu’à Paris, sa vocation flamboyante rattrapée dans le calme revenu et sa sécurité reconquise par les barbares mis en fuite, on entendra les paroles graves, lourdes de la souffrance endurée, quand le dictateur devient le seul recours, et que César répond de sa dictature devant le peuple réuni :
VENI VIDI VICI Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu