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Il est, en effet,  utile de se demander pourquoi, il n’est pas nécessaire  de rappeler (comme si ces vérités relevaient de l’évidence) l’implication massive et incontournable de Rome et d’Athènes   dans l’édification de la civilisation  occidentale,   alors que, ne pas le faire, pour les Hébreux, devenus Juifs,  exposerait ces derniers au risque d’oublier le contenu  de l’appréciation de John Adams, Président des Etats Unis d’Amérique qui affirmait en 1854  (Works tome IX, p 609-Boston, Little, Browne and Company-1854 :


« Ce sont les Hébreux qui ont civilisé l’humanité. »


A cette appréciation générale, l’explication sera à l’image du fouet,  claquante, nette, sèche et tranchée. L’influence hébraïque, dans aucun cas, ne s’est manifestée  par la conquête. Les chemins d’influence Juifs n’ont jamais débuté par l’instauration d’une « PAX ROMANA » En d’autres termes, l’utilisation de la contrainte ou de la force n’ont jamais été, par exemple,  à l’origine de la Prophétie qui rendit concret pour le monde,  le droit Hébraïque.


Or, Pourquoi est-il nécessaire de rappeler l’origine hébraïque de la civilisation ? Parce que le risque de l’oublier est grand. L’articulation des éléments de la cause  n’aura pas l’antisémitisme pour fondement quand bien même, risque t-il d’y mener, mais la certitude ancrée dans les consciences,  qu’un peuple sans victoires militaires est comparable à un Général ( !!!)  qui ne gagna pas sa célébrité par la victoire des armes… La vocation militaire, implique l’ambition et le culte de la force qui laissent peu de place à l’estime de conduites opposées.


La civilisation est d’abord, dans la mémoire des peuples,  le souvenir d’une conquête suivie par l’adoption des mœurs du vainqueur. Or, la vocation d’Israël n’est ni militaire, ni conquérante. Ce serait plutôt le contraire. En présentant la « Guerre des Gaules » à l’appréciation du monde, Caesar avait plus de chance d’être confondu à un Dieu que ne pourra  y prétendre David avec  les « psaumes. »


Certaines batailles fameuses (La Marne, Austerlitz)  sont restées plus célèbres que des  recueils de réflexion. Parce que, la contribution de  l’Occident à la civilisation  universelle a toujours commencé par une confrontation armée.  La participation hébraïque, pour sa part,  a toujours évité le piège du recours à la violence, pour asseoir un principe ou établir une évidence chez d’autres peuples.  César est maître du monde plus par «les victoires de ses légions, que par la trahison de Brutus !


Or, singulièrement, la mémoire de l’humanité n’a  jamais associé chez les Hébreux,  un principe ou une règle de droit, quand bien même son application serait devenue universelle,  à une victoire militaire.   Les hommes habitués aux exemples gréco romains, chercheront, en référence,  des illustrations de la force et ne les trouvant pas,  auront  tendance à mettre en doute cet apport hébraïque, parce qu’il s’oppose  aux valeurs identitaires de l’héritage.

D’où la nécessité de rappeler qu’un peuple peut être porteur de vérités,  sans que celles –ci n’aient la force pour fondement et la contrainte pour exemple.


Le rappel de la participation fondamentale des Hébreux au progrès, sans violence et sans victoire militaire,  signifie, par ailleurs, le  démontrant par le fait,   que les chemins de vérité sont aussi variés que les étoiles. S’il est salutaire d’ouvrir les portes des prisons, aux rescapés de l’oppression, la liberté devra cesser  d’être occasionnelle pour devenir institution.  Sa  longévité se confondra alors avec un idéal,   si les hommes ayant  appris à l’aimer plutôt qu’à la craindre, ils porteront témoignage que la paix est porteuse de valeurs durables. Et  alors, ils sauront que toute bataille n’espère qu’à la revanche. En proclamant « Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander aux autres » Diderot a bien plus fait contre la monarchie absolue que la « Terreur » de Robespierre.


L’homme ayant plus la mémoire des faits d’armes que des traces de l’esprit dans les sillons, il est, plus que jamais, nécessaire de rappeler la dette de l’humanité à toute la part d’elle-même qu’elle doit à Israël, quand celui-ci s’opposera, par exemple,  aux récits fondateurs d’Hérodote ou de Plutarque par  l’évocation  non moins fondatrice du Prophète Natan rappelant  à David le meurtre d’Uri.


Article publié ce jour et reproduit par procédé automatique programmé.

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