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La civilisation hébraïque se fonde sur la Révélation, c’est-à-dire que le fondement de toute initiative, s’appuie et se justifie sur la parole de D.ieu révélée à Moïse et au peuple d’Israël sur le Mont Sinaï. Aussi loin qu’on remonte dans l’histoire juive, ou plutôt dans l’histoire des Hébreux, on retrouve la Parole Sacrée.

Individuellement, il a toujours été  possible d’émettre réserves et doutes, mais il faudra attendre le XIXème  siècle  pour trouver des Juifs regroupés,  ès qualité, et affirmer sinon l’athéisme, du moins, le refus d’admettre l’incursion providentielle dans l’histoire des hommes, au nom même d’autres principes définissant Israël.

Jusque-là, la parole d’Israël impliquait, nécessairement et, par définition, D.ieu, comme partenaire incontournable. Qu’en est-il aujourd’hui, dans la Galouth (exil) et, dans l’Etat d’Israël ? Des temps bibliques au sionisme politique de Théodore Herzl, la voix d’Israël, poursuivait le contrat conclu au Sinaï. Comment comprend-on aujourd’hui, l’exercice de la liberté de penser qui consacre, par la légitimité,  le droit de professer un athéisme relatif ou péremptoire,  parce que ne concédant pas la moindre concession au discours révélé ?


Oui, le Judaïsme accorde place à l’athéisme, sans renier quoi que ce soit de la Révélation. Comment ? En restant d’abord dans la cohérence biblique. On ne peut affirmer une vérité et soutenir que son contraire s’inscrit dans cette même vérité. De la même manière, que le « fautif » peut s’amender, l’athée, reste potentiellement un Juif de la Tradition. Sa pratique de l’athéisme, n’est pas l’expression d’un droit puisé dans les « valeurs traditionnelles,  » mais le fruit de l’importation étrangère ou de l’assimilation à la culture ambiante. Peu importe puisque la situation est rattrapable !

Par ailleurs, la civilisation d’Israël, s’assoit sur trois principes qui recouvrent son identité : Le D.ieu d’Israël, la Loi d’Israël et la Terre d’Israël. Certains n’ont gardé (ou le jugent ainsi) que le P.remier. Là est l’appréciation chrétienne. Le deuxième principe a été estimé essentiel par l’orthodoxie, et le troisième qui considère que la Nation, ou l’individu sont seuls détenteurs du juste et du bien, mettra à la place de la S.ource première, la Terre et tout ce qui va avec. Bien entendu, c’est la réunion de ces trois facteurs qui définit pleinement l’identité juive.


Ne pas accorder de place au C.iel, que, celui-ci soit déclaré « occupé » ou « vide » n’est pas plus grave que l’hérésie  ou l’orthodoxie juive non sioniste. Il s’agit là, non de l’exercice d’une liberté en soi,  étrangère au prophétisme, mais de la reconnaissance, de la téchouva (repentir) comme puissant antidote à l’erreur. A condition, que le « blanchiment » soit voulu de l’homme et non, imposé, par un envoyé, venu « racheter » ses pêchés, stratégie ignorée de la Loi de Moïse.

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