La fiscalité biblique, vérifie et confirme que la pratique des mitsvots vise à l’implication de la moralité, dans les initiatives les plus dérisoires de la vie quotidienne, comme, dans celles porteuses d’ultimes conséquences. Elle se veut tentative d’intégrer, à l’obligation de « faire » ou « d’accomplir » une indispensable connotation de type moral qui lui donne son sens.
Pour comprendre, reportons nous aux définitions.
La Fiscalité hébraïque marque la volonté de prendre en considération, non seulement la pratique du bon et du légal, mais surtout du « droit » et du « juste. » dans les actions, initiatives ou démarches. Il eût été impensable pour la pensée traditionnelle juive, que la R.évélation , seule détentrice de l’omniscience, n’interpelle pas l’homme dans l’estimation morale de ses actions.
Celui-ci n’était-il – pas capable de susciter un cadre de valorisation et d’estime de ses entreprises ? La réponse est négative sans hésitation. Car si l’homme a connaissance de ce qui est bon, il n’est pas établi qu’il sache aussi ce qui est « bien », ce qui est « juste et droit ! » Une telle connaissance rendrait nécessaire que lui fussent révélées les conséquences même lointaines de ses actes. La fiscalité se veut moyen de rétablir (tikoun) la justice au sein d’une société qui, sans elle, serait une forme de répartition de l’aumône.
Une des différences entre la fiscalité biblique et « l’impôt humain » réside dans l’enracinement moral universel des dispositions hébraïques dont l’application dépend de l’appréciation de l’individu et non d’une Institution. Ces règles s’appliqueront au « mécréant » comme au « mystique » et pourront, par le premier, notamment être assimilées à des obligations administratives, parce que, le Judaïsme n’est ni une foi ni une religion !
Une disposition fiscale, de type biblique mérite qu’on s’y attache, en conclusion de cette réflexion : le maassèr ou dizième de ses revenus, que l’on doit spontanément verser. Une lecture superficielle risquerait de nous éloigner de toutes ses implications. Il n’est pas, en effet, seulement demandé de prélever le dixième de ses revenus financiers, mais aussi, le dixième de tout profit, qu’il soit d’ordre matériel ou…spirituel ! Le droit biblique confirme donc que, « l’argent seul » ne peut être l’unique moyen de restituer aux « pauvres » ce qui leur échappe.
Les jouissances de la vie, si elles ne sont pas soumises aussi à l’impôt restent l’expression de l’inique. Elles doivent être considérées comme issues de la possession et susceptibles d’alimenter animosités et querelles. D’où la volonté fiscale d’y pallier. Joie ou « plaisir de vivre » soumettent l’homme à l’inévitable … prélèvement obligatoire. Le sentiment de justice, s’associe ici à une volonté réparatrice !
Rien n’est accordé en grâce ! C’est le mérite qui fonde le droit !
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