L’auteur, fut historien, homme politique et diplomate Français. Ministre, il représenta la France à la Société des Nations. Il fut élu à l’Académie Française le 1er Avril 1897.
Ce texte est extrait de : « Mon temps, tome III, page 69. Paris, Société de l’Histoire Nationale. Plon 1940.
« Toute la morale est contenue dans ces dix préceptes (Il s’agit des dix Commandements) et, ils sont dictés sur la montagne, par D.ieu lui-même.
Or, il suffit de penser aux « soixante mille divinités » de la Chaldée, à la poussière de dieux, à la sentine de dieux » qu’était l’Egypte au dire de l’Antiquité elle-même, pour saisir ce qu’il y a de sublime, par contraste, dans l’unité proclamée du C.réateur de la création et de la loi et pour sentir la pureté native de cette soumission à un seul ordre divin réglant la vie et la survie, la terre et le ciel, la mort et l’immortalité. »
Gabriel Hanotaux.
Commentaire d’Arnold Lagémi :
Toute la perspicacité de cet homme, éloigné de la tradition juive et de ses textes, a été de saisir dans la fulgurance de son génie, que si D.ieu s’est révélé à l’humanité, les hommes aussi, se sont révélés à D.ieu en « faisant les premiers pas. »
Abraham est le premier de cette longue lignée d’aventuriers qui ne savaient pas où passait la vérité, mais qui avaient l’intuition de là où elle n’était pas. Ainsi, il « détruisit les idoles de son père » sans savoir par qui, ou quoi, il les remplacerait. »
Moïse a fait justice en exécutant le bourreau de son peuple, sans savoir où sa fuite le mènerait.
C’est donc Abraham qui eut l’intuition de l’unité divine, affirmant, proclamant ainsi, une des vérités fondamentales de la condition humaine.
L’homme ne trouvera la paix que s’il est capable d’unifier toutes les tendances, tous les penchants de sa nature. Cette recherche de son unité, le renverra à l’U.nité première, créateur de toute chose.
C’est une des raisons pour lesquelles l’homme est si important dans le Judaïsme. D’abord, parce qu’il est « l’associé de D.ieu. »
Hommage, respect et considération pour Gabriel Hanoteaux qui, a compris que la référence à l’I.neffable est, probablement la définition la plus juste et la plus audacieuse de… « l’aventure! »
Quiconque (Juif ou non-juif) ouvre la Bible à la première page du premier chapitre du premier Livre, comprend tout de suite ce qu’il doit au Créateur de l’univers : l’adoration. Une adoration due, mais une adoration libre c’est beaucoup mieux. Nous lui devons tout, la vie, le mouvement et l’être, mais pas seulement, cela, la promesse du salut de l’humanité faite à Abram puis le don de la Torah par laquelle nous avons la connaissance du D.ieu unique, le don d’Israel et des Prophètes, enfin le don du Messie. Combien d’hommes ferment leur porte pour se placer devant D.ieu et lui exprimer sa reconnaissance, son affection, son adoration, son espérance ?
En effet, le salut vient des juifs et le Messie aussi, par de grandes souffrances et le jugement de D.ieu, pour la simple raison que l’esprit et la volonté du monde s’oppose délibérément à l’Esprit et la volonté de D.ieu. Jusqu’à maintenant, depuis que l’humanisme est humanisme (qui incarne l’esprit du monde) l’homme politique, le philosophe ou le scientifique n’a pas cessé de nier l’existence de D.ieu, de négliger sa révélation et de ridiculiser l’idée de l’adorer, cela à de rare exceptions près. Chacun peut se rendre compte que le monde est un Titanic qui lentement sombre et se trouve aujourd’hui à la verticale juste avant l’engloutissement : un salut individuel est proclamé : « Dans les derniers jours , dit D.ieu, jedéverserai de mon Esprit, vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des songes. Oui sur mes serviteurs et mes servantes, durant ces jours là, je déverserai de mon Esprit et ils prophétiseront. Je ferai des prodiges en haut dans le ciel et des signes miraculeux en bas sur la terre : du sang, du feu et une vapeur de fumée ; le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant l’arrivée du jour du Seigneur, de ce jour grand et glorieux. Alors toute personne (juive ou non-juive) qui fera appel au nom du Seigneur sera sauvée. (ref. Livre du prophète Joël, ch.3). Mais au niveau mondial, les peuples subiront les plus grands jugements, avant que le Messie (le Salut) apparaisse. Un des plus grands secret que la Torah nous enseigne, c’est que l’homme est trompé par son coeur et qu’il n’est pas auto suffisant pour son propre salut.