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Au moment où l’esprit de l’Europe retrouve ses démons familiers en affichant tant de haine à l’égard des Juifs, que celle-ci cesse d’être une « donnée passionnelle » pour retrouver,  dans une flagrance qui n’accepte ni retenue ni pudeur,  une pathologie honteuse et meurtrière.


Aussi, apparaît-il salutaire, opportun et utile de se demander si ces dangers réels entrent dans les choix et principales orientations professionnelles juives. Cette recherche, entre autres, permettrait de déterminer si la lutte contre l’antisémitisme entre dans la prise en considération des motivations menant à telle orientation professionnelle.                                                                                                                                                                          

L’approche préliminaire permet, d’ores et déjà et, avant toute conclusion,  d’observer que médecins et avocats, sont, en nombre élevé, au regard de la population juive en général,  ainsi  qu’en considération de données statistiques.


Sans jouer à l’apprenti sorcier, il apparaît de prime abord, une convergence singulière entre ces deux professions. Les deux font serment de s’engager dans le Tikoun : (réparation, redressement, prévention, défense) En d’autres termes ; disons que la majorité juive ayant suivi des études supérieures,  choisira des professions libérales certes, mais dont la singularité entre dans le vaste domaine de la « protection. »



En schématisant, on pourrait soutenir qu’une fraction s’engagerait à « protéger les vies. »  L’autre viserait la « sauvegarde des biens. »  Ce cliché d’un des aperçus de la réalité sociale juive, confirmerait que la « protection » de la vie et des biens Juifs n’est pas née après tel incident,  mais reste inscrite dans la nécessité historique, et, ce, depuis des siècles.


Outre la lutte contre l’antisémitisme, cette vision des motivations professionnelles, s’inscrit dans un des aspects, plus vastes, plus ambitieux que la seule protection physique. Il rejoint une des données fondamentales  de la civilisation hébraïque : la mission de l’homme est de faire de sa vie un « atelier à tikounim ! « 

Cette conception, plus modeste que  la philosophie grecque ou l’ambition romaine fonderait la grandeur de l’homme, non sur sa capacité à créer mais sur son aptitude à réparer !

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