Depuis longtemps, (pour ne pas dire toujours) et, parce que la volonté politique n’était pas partie prenante, on a estimé devoir renforcer les sanctions et alourdir les peines pour lutter contre l’antisémitisme ou toute autre forme de racisme ou ségrégation. Cette approche intéressante, au premier regard, relève à l’analyse, d’une irresponsabilité lourde de conséquences fatales.
Il y a là, constat manifeste d’erreur de jugement, car, d’évidence, sanction ou contrainte ne peuvent, au mieux, que cacher une incurie, dissimuler une tare, pallier à un manque, mais n’ont aucune incidence sur le « paysage culturel, producteur du délit. « Pénaliser » le racisme, n’a de sens que, dans le mesure où, la priorité est l’éradication des causes qui le suscitent, car l’antisémitisme est d’abord une pathologie culturelle.
Or, « aucun médecin ne s’est penché sur le malade ! » En la matière, les négligences sont graves. L’absence de volonté politique à ce sujet, se retrouvera dans d’autres « secteurs culturels » tout aussi révélateurs que préjudiciables. Quel crédit peut-on apporter à « une instruction publique » qui fera apprendre aux jeunes maghrébins (Juifs ou Arabes » : « Nos ancêtres les Gaulois ? »
Quelle crédibilité peut-on accorder à l’enseignement d’une histoire qui n’estimera pas devoir expliquer, commenter et juger que, pas un seul inculpé de l’Affaire Dreyfus ne connut la prison, ne fût-ce qu’une heure, sauf Alfred Dreyfus, tourmenté à l’Île du Diable ?
Esterhazy, artisan du complot ne comparut jamais devant une Cour…. Et l’affaire se conclut par une amnistie présidentielle…
Les deux premiers commissaires aux affaires juives sous Pétain, Xavier Vallat et de Pellepoix moururent dans leur lit. Les décisions de justice sont moins contestées que l’opportunité de les utiliser au bénéfice de l’apprentissage de la …vérité ! Priver les enfants d’une explication à la considération de ces « affaires, » c’est amputer la vérité d’une part d’elle-même qui reste propriété inaliénable de la Nation !
Après la diffusion d’un antisémitisme d’Etat sous l’Ancien Régime, qui pénétra toutes les stratifications sociales et les empoisonna de telle façon que tout laissait à penser que son repli n’était que stratégique, il reste inquiétant de constater que, tant les hommes de 1789 que les libérateurs de 1945, n’aient pas « profité » des circonstances, pour déclarer « l’antisémitisme fléau national » et confié sa démolition et son déracinement aux Maîtres d’Ecole, plutôt que de se satisfaire de sanctions pénales jugeant de faits mais négligeant l’essentiel : LES CAUSES ! Victor Hugo disait : «Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison ! »
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