Il nous est servi depuis la fin de la guerre, une « bien équivoque théologie » que Vatican II aurait validé et, par laquelle, « l’Alliance avec Israël n’ayant jamais été dénoncée, le peuple Juif assumerait toujours sa fonction de Peuple Elu, Rédempteur de l’humanité. » Poursuivons la réflexion !
Dans ces conditions, le refus de Jésus par les Juifs, est fondé au nom même de cette alliance reconnue légitime et valide. On ne pourrait, en effet, poursuivre l’affirmation d’une « Alliance toujours fondée »avec le Peuple chargé d’accueillir le Sauveur et qui n’aurait pas su le distinguer. Le refus de la reconnaissance juive, dans la cohérence chrétienne, ne pouvant placer Israël que dans le camp du schisme et de l’hérésie.
La « nouvelle théologie » insiste et un responsable judéo chrétien le rappelait fort justement, « l’anti Judaïsme n’a jamais été une vérité dogmatique ». Le Christianisme se trouverait donc, dans l’acceptation de la finalité juive, affirmant la pérennité d’une Loi qu’il condamne, par ailleurs, puisqu’il ne la pratique pas !
Mais alors, ou bien tout cela n’est qu’une démagogie de buvette de gare, dont les contradictions portant sur des définitions essentielles, sont d’une telle incohérence qu’elles en deviennent inacceptables au nom du bon sens. Ou bien, elles expriment la vérité : « Israël est toujours le frère aîné, » la « Loi de Moïse n’a jamais été abolie » même par Pie XII, dans son Encyclique « Mystici corporis Christi » ,ce qui expliquerait son dépôt dans le « sac aux erreurs » corrigées par Vatican II.
Mais il n’est pas dans l’essence de ces affirmations théologiques de viser l’effet de style. Elles traduisent un contenu aux conséquences incontournables .La Loi de Moïse ne souffrant ni rivalité, ni concurrence, échappant au temps, par principe, et aux variations par essence, elle ne saurait être accomplie. L’ajustement à ces diverses explications n’explique pas, pourquoi, le besoin de régulariser ces découvertes conciliaires par l’inévitable formalité de la conversion au Judaïsme, n’est pas devenue le fer de lance des « fraternités judéo chrétiennes » à la tête desquelles, l’Abbé Arbez pu confirmer sa fidélité au « frère aîné, sans être l’objet d’une bien affligeante suspicion.
Car, même, les « simples en esprit » l’ont compris ! Si la nouvelle théologie de l’antériorité judéenne et donc de la priorité hébraïque est reconnue, affirmée, non seulement par les amitiés et fraternités judéo-chrétiennes mais par le Saint Siège et les leaders des autres Eglises, Jésus est un, parmi les faux messies. La conversion de la Catholicité ne saurait donc tarder, et le passage obligé vers la circoncision éloignerait la dépréciation dont cette pratique est l’innocente victime au regard de la nouvelle mentalité Européenne.
Entendre le pape s’exclamer « Am Israël Haï » aura un arrière goût réparateur qui effacera bien des offenses ! Surtout, si des hauts parleurs dissimulés derrière la statue infâme de Strasbourg, accorderont à ces propos l’infaillibilité pontificale !