Tout se passe comme si tout, même l’infâme, pouvait être dit, écrit, sans que les lois de la République ne puissent faire taire les vociférations antisémites. Or, ces possibilités existent. A commencer par la loi Gayssot ! qui punit toute incitation à la haine raciale ! Pourquoi cette possibilité n’a-t-elle pas encore été activée ?
Il existe, d’autre part, me semble t-il, de nombreuses dispositions légales visant la protection de l’enfance, notamment la fameuse circulaire de 1945. Ces dispositions remontant, d’ailleurs, pour certaines à la Libération, sont toujours « valides ».
« La loi de 1955 encore en vigueur aujourd’hui, permet la censure, en autorisant le ministère de l’Intérieur et les préfets à prendre « toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et de la radio ».
L’Administration peut exercer son autorité, en prononçant l’interdiction motivée par des propos incitant à la haine antisémite. Il est grand temps de rappeler que la liberté d’expression a ses limites.
Le contexte n’est manifestement plus celui du dialogue ou du débat. Il est celui de l’affrontement et réclame, par conséquent, des mesures préventives de salubrité réglementant le droit à la parole et assurant à celle-ci une limite, faute de quoi, il y aurait danger à l’ordre public. Contraindre au silence, insultes et invectives, permettrait le repli, en prenant la mesure que le seuil de l’acceptable a été franchi.
Prendre les martyrs de la Shoah comme prétexte à rire, en dit long sur la conception foncièrement déshumanisée de la philosophie qui prévaut en amont.
Il faut faire taire ces atteintes à la dignité et à l’honneur, par le biais des lois antiracistes et ne pas banaliser l’antisémitisme au point d’en être éclaboussé dès la connexion avec le Net établie !