La dégradation des conditions sécuritaires dans lesquelles vivent les Communautés juives de France, impose la rédaction d’un « livre blanc » où seront consignées doléances, infractions, dommages et atteintes diverses par les manquements subis par les Juifs de France et qui, allant crescendo, imposent, pour le moins, que soit établi « un état des lieux. »
Cet objectif pourrait être mis en place par la réunion des représentants de chaque Communauté, qui, mandatés par ces mêmes communautés, traduiront par des faits précis et consignés, certaines confrontations qu’on pourrait, sans crainte d’être excessifs qualifier désormais d’affrontements.
La dernière réunion des Juifs de France remonte à 1806, année où Napoléon voulut s’assurer de la loyauté des Juifs par la convocation du Grand Sanhédrin. La convocation des Etats Généraux des Juifs de France viserait, précisément le contraire. Qu’est prête à envisager et faire la République pour ses Juifs ?
Il est loin le temps où Jacques Chirac niait le retour de la maladie honteuse. Désormais la pathologie antisémite est diagnostiquée au plus haut somment de l’Etat et le Ministre de l’Intérieur évoque souvent les faits qui s’accrochent à sa renaissance, comme un mal à combattre sans pitié.
Cette « vocation du retour » qui a débuté par le prétexte des manifestations anti israéliennes et impliqué des individus fortement teintés d’un islamisme belliqueux, ne peut nier le support stratégique que lui apporte une extrême droite fascisante, que d’aucuns, incrédules et naïfs, croyait neutralisée, parce qu’elle avait pris le parti judicieux de se taire.
Le « Livre blanc » de l’antisémitisme en France en 2014, confirmerait que les Juifs de France sont lucides, première condition qui permettrait de déterminer si la Résistance peut s’opposer encore à la Alyah. Il créerait, par ailleurs, un précédent de poids : la réalité d’une Communauté, capable, par la Réunion de ses Etats Généraux, d’affirmer que les volontés convergentes peuvent dépasser les courants divergents.
Ils permettraient, par ailleurs, de prendre la mesure, de la capacité de « l’union », vertu souveraine qui, sachant faire taire les revendications anecdotiques, démontrerait, qu’elle ne se laisse pas distraire par l’indifférence aux options prioritaires !