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Penchant naturel et identitaire, inhérent et indissociable de la réalité juive, le sionisme s’est structuré au XIXème siècle, comme tous les nationalismes. Traduisant d’abord la volonté de reconstruire la Nation Juive, il se définissait grâce à cette priorité qui élimina les autres voies. Même si certains des Pères fondateurs du sionisme politique estimèrent que le Retour à la Terre, devait s’accompagner de la poursuite de l’histoire, et que la Renaissance ne prenait la « voix royale » de l’authenticité que si elle  s’assortissait du Réveil de « l’âme juive. »


Cette définition du sionisme, réductrice, jusqu’à en devenir ridicule, devait naturellement disparaître avec la réalisation de l’objectif, défini comme prééminent : la naissance de l’Etat Juif par sa proclamation en 1948.


En effet, la « volonté nationale » également indissociable, de la Renaissance de la Nation Juive, ou plutôt son appellation nationale,  fut occultée des discours ou  affirmation des principes. L organe représentatif du Retour choisit de s’appeler « Agence juive pour Israël » plutôt qu’ « Agence sioniste pour Israël. » Le choix n’était pas gratuit. Le projet de Hertzl, se voulait rédempteur de toute la Nation. Choisir « sioniste » pour définir l’Assemblée représentative, c’était éliminer toutes les autres tendances. Le sionisme était un enfant qui avait  encore besoin de ses parents !


Nous allions donc vers l’indifférence, voire l’oubli du sionisme, et de ce qu’il signifiait vraiment. Devenu objet d’étude et de réflexion, bien plus que doctrine intimement confondue à la nouvelle résurrection nationale. Et, il se passa, ce qui toujours arrive dans des situations similaires, que les historiens constatent,  mais que, pas un, n’ a eu l’audace de situer sur les traces laissées encore dans le sable,  par les injonctions des Prophètes :


Ce sont toujours les non-Juifs qui revitalisèrent les tendances vitales d’Israël. Certainement pas en les honorant ; sûrement pas en leur accordant un statut, mais en y faisant fréquemment référence, comme si les « apôtres de l’antisémitisme » ont cet avantage sur Israël, le seul, probablement, de savoir distinguer avant les intéressés, la… « Montée des périls ! » (salvateurs, en l’occurrence.)


C’est-à-dire, voir, savoir et comprendre que les « forces » embryonnaires, naissantes et balbutiantes, du sionisme national,  se rapprochant  et s’identifiant à  la Vocation Juive, menacent bien plus la culture et la civilisation qui n’ont pas su ou voulu éradiquer l’antisémitisme que  la poursuite d’un rituel qui, rompant avec le retour en Judée, ne peut plus miser que sur le « souvenir » en s’avérant ainsi, obsolète et insignifiant.

Regardons le déchaînement des ennemis d’Israël en 2014. Ils craignent plus le projet  d’Hertzl devenu réalité que la revalorisation du hassidisme ou du mouvement Habad. Les premiers vivent l’intransigeance, vertu à portée inrésurrectionnelle et nationale,   alors que les seconds, pour, noble que soit leur Retour, il reste « intérieur » parce que, exonéré  des contingences et obligations  historiques.

En 1975, c’est le sionisme que l’ONU tenta d’identifier au racisme, pas l’enseignement des…Rabbis !

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