J’estime opportun d’emprunter à « Parole volée » le trait sans complaisance, mais non dépourvu de talent, qu’adresse Victor Pérez en citant la position de Robert Badinter, sur la progression des avancées de l’antisémitisme en France.
Les propos de Robert Badinter m’ont paru devoir être diffusés pour plusieurs raisons.
Robert Badinter est un vieux militant de gauche, ami de François Mitterand et dont l’habitude de gouverner est une seconde nature.
Il est l’arrière garde du socialisme français. Après ces hommes qui firent l’histoire, c’est l’aventure qui menace la France.
’Mais il est essentiel que la parole de ce socialiste Juif, sage et serein ne soit pas occultée par les Juifs de France, car les accents de Robert Badinter ont valeur d’avertissement. Je les entends dans les mêmes dispositions d’esprit que j’entendrais sonner le tocsin!
Robert Badinter a rejoint la Communauté, non qu’il s’en soit séparé ; mais il fait de la cause juive désormais une priorité qui n’échappera pas aux démocrates Français !
Merci à Victor Pérez et à Parole volée dont le flair de son patron m’impressionne de plus en plus.
Robert Badinter disqualifié pour dénoncer l’antisémitisme
Victor PEREZ
lundi 3 février 2014
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L’ancien garde des sceaux socialiste Robert Badinter s’inquiète, dans une interview donnée au journal Le Parisien (1), du »fascisme » qui gangrène petit à petit la France :
« C’est la première fois depuis la fin de l’Occupation que l’on entend hurler dans les rues de Paris « Dehors les Juifs »». « Après la guerre, on n’osait plus tenir ce genre de propos.
J’ai vécu adolescent la nuit de l’Occupation. Je sais ce que signifient la haine des juifs et le cri »dehors les juifs » ».
A considérer l’expérience personnelle et politique de l’ancien ministre, la situation est donc vraiment grave pour les Juifs de la République Française. Tout un chacun est donc en droit de s’interroger quant à l’inaction de cet homme publique envers la progression de l’antisémitisme ? Voire pour son refus de le combattre !
Il a fallu attendre la manifestation unitaire sous l’égide du Crif du 07 avril 2002 réunissant plusieurs dizaines de milliers de marcheurs pour que la collectivité nationale prenne enfin conscience de la montée du mal vivre des Juifs de France.
Robert Badinter sénateur, comme ses amis politiques du gouvernement pluriel de Lionel Jospin, niait alors cette nouvelle réalité résultant de la dénonciation systématique des faits et gestes de l’Etat d’Israël. Un pays géré par des Juifs et dont chaque geste est étudié à la loupe par les antisémites afin de justifier la haine de celui-ci.
Jusqu’à cette date, Robert Badinter était alors resté silencieux afin de ne pas gêner ses alliés politiques.
Décidant finalement de se joindre à la manifestation du sept avril, il a cependant défilé à l’écart et aux côtés de La Paix Maintenant, évitant de la sorte le cautionnement des slogans choisis par le Crif : « rejet des actes antisémites et du terrorisme, solidarité avec le peuple israélien, pour la paix et sa sécurité ».
L’une des banderoles soutenue par l’ancien Ministre de la Justice indiquait, pour sa part, simplement : « Non à l’antisémitisme et à tous les terrorismes ». Celui d’Israëlcompris évidemment ! Ce qui fut, à n’en pas douter, d’un grand réconfort pour les Juifs Français subissant l’antisémitisme renaissant car jugés »complices » de l’état juif !
Faut-il rappeler que le seul mois de mars 2002 a vu plus de cent-quarante Israéliens, dont grand nombre de femmes et d’enfants, lâchement assassinés dans des bus, des restaurants ou lors de la fête de la pâque juive au Park Hôtel de Netanya par des terroristes palestiniens ?
Il est vrai que face à ce véritable carnage, le »massacre de Djénine » a fait illusion. A tel point que le Ministre des Affaires étrangères socialiste Hubert Védrine s’était alors empressé de voter la condamnation de l’Etat d’Israël au Conseil des Droits de l’Homme pour ce massacre imaginaire. Ce qui a permis à l’antisémitisme de continuer paisiblement à croître en cette belle patrie des droits de l’homme !
On pourrait allonger indéfiniment la liste des amis politiques de Robert Badinter ayant, peu ou prou, contribué à la situation actuelle. Stéphane Hessel, par exemple, qui a rendu visite au Premier Ministre du Hamas à Gaza et reçut (comme récompense ?) un éloge funèbre national.
Bertrand Delanoë accueillant en sa Mairie de Paris Salah Hamouri, condamné par Israël à la prison pour terrorisme. Ou encore l’ancienne Ministre de la Justice Elisabeth Guigou qui est en faveur du boycott des produits manufacturés dans les « colonies ».
Les autres partis politiques formant naturellement la majorité plurielle de la gauche n’étant évidemment pas en reste ! Robert Badinter, mais pas seulement, restant à chaque fois muet !
Un silence qui permit à l’hostilité des Juifs de prospérer sous couvert de »pro-palestianisme » et un mutisme qui a servi la soupe au fascisme brun-rouge- vert.
Robert Badinter n’est donc plus qualifié pour oser prétendre combattre ce fléau après avoir préférer la politique politicienne au bon sens. Discrédité comme tous ceux qui affirment que la détestation d’Israël n’est pas la cause de ce nouvel antisémitisme.
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